Reformes Fiscales : Cas Du Senegal
Rapports de Stage : Reformes Fiscales : Cas Du Senegal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresiques ont révélé de mauvais
résultats notamment la détérioration accélérée des finances publiques.
Durant cette période, l'Etat occupait une place prépondérante dans
l'économie. Les besoins de financement de celui-ci qui étaient de plus
en plus importants ne pouvaient être satisfaits que grâce à l'emprunt
extérieur et intérieur et la réforme de la fiscalité.
En effet, les dispositifs institutionnels (plafonnement des concours de
la banque centrale au trésor public) limitent les possibilités de création
monétaire.
Cependant, l'endettement extérieur comporte des effets pervers
(surendettement, difficultés de remboursement. .. ).
Face à ces différentes contraintes, les autorités sénégalaises ont
été amenées à entreprendre des reformes fiscales afin d'augmenter les
ressources publiques.
Durant deux décennies, des reformes fiscales ont été entreprises
et portent sur l'élargissement de la base fiscale, l'accroissement de
l'efficacité et de l'équité du système fiscal.
Notre analyse consistera à étudier minutieusement l'impact de
reformes fiscales sur le système fiscal.
L'intérêt de notre étude réside dans le fait que, compte tenu des
dispositifs institutionnels de la zone franc et les risques d'effets pervers
de l'endettement extérieur, la politique fiscale est le principal
instrument dont disposent les autorités.
Pour atteindre un tel objectif, nous évaluerons le degré
d'efficience à travers l'estimation de deux élasticités:
-l'élasticité globale.
-l'élasticité automatique.
L'élasticité globale prend en compte l'évolution de la situation
économique et ensuite les mesures discrétionnaires (modification des
règles fiscales) alors que l'élasticité automatique mesure le degré de
sensibilité des recettes fiscales à l'évolution de la situation économique
c'est à dire à système fiscal inchangé ou compte non tenu des nouveaux
impôts et taxes.
Autrement dit, la différence entre l'élasticité globale et élasticité
automatique mesure l'effet des nouveaux impôts sur la croissance des
recettes.
Notre principale hypothèse de travail est la faiblesse des élasticités
globale et automatique en raison de la déficience du système fiscal.
Notre étude est organisée comme suit:
Le premier chapitre nous servira à présenter le cadre d'analyse.
Nous présenterons d'abord la situation économique du Sénégal
(Section 1) et ensuite les programmes de reformes fiscales depuis 1980
(section 2).
Le second chapitre traitera de la revue de la littérature. Ici nous
évoquerons les différentes approches de la fiscalité à savoir la théorie
de la taxation optimale et les théories fiscales appliquées aux pays en
développement.
Le troisième chapitre traite la démarche méthodologique, des
résultats obtenus et des recommandations de politique économique qui
seront une suite logique de nos résultats.
A la fin des années 70, le Sénégal a connu un déséquilibre
macroéconomique qui s'est manifesté par un double déficit des
finances publiques et de la balance des paiements ainsi qu'une
accélération de l'inflation.
SECTION 1 Situation économique du Sénégal avant 1980
L'économie sénégalaise avant 1980 a évolué dans un contexte
mondial particulièrement troublé et marqué par la récession
économique. Cette crise a engendré un certain nombre de phénomènes:
-un déficit extérieur inhabituel dû à une dégradation de la
balance courante qui représentait 16% du PIB pour l'année 1979 contre
des niveaux d'environ 8% sur le passé.
-un déficit du secteur public inquiétant marqué principalement
par une érosion de l'épargne budgétaire et par un endettement massif
de plusieurs organismes publics, notamment l'ONCAD, vis à vis du
système bancaire.
-une expansion du crédit de 25% par an sur les six dernières
années (1973 à 1979) : ce qui a accentué les pressions inflationnistes et
sur la balance des paiements.
Par ailleurs, le Sénégal souffrait d'une série de chocs naturels et
extérieurs défavorables: la sécheresse et un environnement
économique international hostile marqué par des augmentations
successives du prix de ces importations alors que les prix de ces
exportations subissaient de fortes fluctuations.
Cette situation a entraîné de mauvaises perfonnances dans les
indicateurs économiques à savoir: le budget, les recettes, la fiscalité.
1-1 La structure du budget
Le budget de l'Etat comprend l'ensemble des ressources et des
dépenses réalisées au cours d'un exercice donné. Du côté des recettes,
on trouve les recettes fiscales et non fiscales alors que les dépenses
1
comprennent les dépenses ordinaires et les dépenses en capital. Etant
donné que la part des revenus non fiscaux dans les recettes totales est
négligeable, l'analyse va porter sur les recettes fiscales qui regroupent
les taxes directes et les taxes indirectes. Les catégories de taxes
indirectes comportent les taxes sur les biens domestiques et services,
les taxes sur le commerce extérieur et les transactions. Cependant, les
taxes directes regroupent les taxes sur le revenu et la propriété.
Les dépenses ordinaires comprennent les dépenses de toutes les
activités du gouvernement: administration générale, l'ordre public,
défense, service social et activité économique du gouvernement.
Les dépenses d'investissement ou d'équipement correspondent à la
contribution de l'Etat à la formation intérieure de capital.
Le budget sénégalais était caractérisé p.ar un gap structurel entre les
dépenses et les ressources depuis'-'Y960 (a exe 1). Nous remarquons
que l'année 1976 est l'année où avec
un déficit de 21,7 milliards. Notons que la péri est
caractérisée par des budgets excédentaires, avec un SUC"J::~LJ.l-H:f";)
de
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