Rédaction du développement de l’analyse littéraire Tristan et Yseult

Rédaction du développement de l’analyse littéraire

Le philtre entraîne un sentiment de trahison intense chez les trois personnages.  Tristan se rend compte immédiatement qu'il a trahi le roi Marс, il parle au roi : « Bel oncle, que n’avez-vous, dès le premier jour, chasse l’enfant errant venu pour vous trahir?» (l. 59 – 60) Tristan comprend qu'il n'a pas répondu aux attentes du roi. Il continue son monologue et prouve encore une fois sa culpabilité devant Marc, car il n'a pas le droit d'aimer la femme du roi et il souligne que « Iseut est votre femme, et ne peut pas m’aimer. » (l. 61 – 62) C'est là qu’apparaît l'aspect suivant, la trahison au niveau du système féodal, le serment de fidélité est extrêmement important pour Tristan, il rompt le serment sans le vouloir.

Iseut, à son tour, est consciente de la trahison de Tristan « elle voulait le haïr, pourtant : ne l’avait-il pas vilement dédaignée ? » (l. 63 – 64) parce qu'il l'a épousée au roi Marc par ruse. Elle se trahit en aimant Tristan.

On peut encore dire que le plus grand sentiment de trahison dans cet extrait de Tristan et Iseut est ressenti par la petite servante d’Iseut – Brangien. Elle dit : « Ami Tristan, Iseut amie, en châtiment de la male garde que  j’ai faite, je vous abandonne mon corps, ma vie ; car, par mon crime [...] vous avez bu l’amour et la mort ! » (l. 107-110),  par la répétition au début de sa phrase et par la métonymie à la fin Brangien montre des émotions comme la culpabilité pour inattention, le désespoir, la pitié et la fidélité. À cause de son erreur, elle est prête à sacrifier sa vie pour les amoureux.

Un autre effet de filtre grave est que Tristan et Iseut ont des sentiments doubles : ils tombent amoureux l'un de l'autre, mais ils souffrent de puissance magnétique. C'est l'effet néfaste du philtre, les personnages se sentent malheureux. Le narrateur utilise la métaphore et la comparaison pour décrire l'état de Tristan : « Il semblait à Tristan qu’une ronce vivace, aux épines aiguës [...] poussait ses racines dans le sang de son cœur» (l. 50 – 51). Tristan a des sentiments ressemblant à la maladie. Iseut a souffert à Tristan aussi « elle voulait le haïr, et ne pouvait, irritée en son cœur de cette tendresse plus douloureuse que la haine. » (l. 64 – 65) Iseut ne peut pas contrôler ses émotions, elle sent une douleur physique de la passion incontrôlable.

Malgré leurs souffrances, Tristan et Iseut « se cherchent comme des aveugles qui marchent à tâtons l’un vers d’autres » (l. 69 – 70), ici, par comparaison, le narrateur montre la puissance magique et irrésistible. Il est aussi intéressant de noter que l'effet du philtre est immédiat et inattendu, les amoureux « se regardaient en silence, comme égarés, comme ravis » (l. 42 – 43). Tristan a besoin d’être auprès d’Iseut « par de forts liens enlaçait au beau corps d’Iseut son corps et toute sa pensée, et tout son désir. » (l. 51 – 53) Il sent l’amour-passion ensorcelant même qu’Iseut.