Taekwondo Préparation Mentale

éducateur » et formateur, il peut rehausser la performance en apprenant à l’athlète à développer et gérer ce que certains appellent les habilités mentales et d’autres le potentiel mental (estime de soi, motivation, confiance, activation, concentration, gestion émotionnelle…) grâce à l’acquisition d’outils, méthodes, techniques particulières (exemple : fixation d’objectifs, dialogue interne, imagerie, autonomie, sophrologie…).

- L’accompagnement :

La notion de prise de conscience est essentiel pour une intervention en préparation mentale, elle nécessite dans un premier temps une position du préparateur mental en termes de relation d’accompagnement de l’athlète. Il s’agit avant tout d’orienter la démarche d’intervention dans une perspective d’écoute, d’aide et de soutien, c’est-à-dire établir une relation d’échange plus compréhensive. Cet accompagnement vise à aider et a soutenir l’athlète dans son projet sportif, ses envies, ses attentes. Le projet de l’athlète est au cœur des préoccupations du préparateur mental.

- La psychopathologie :

Le préparateur mental est capable de mesurer les difficultés de l’athlète dépassants le cadre de l’entraînement et de la compétition (exemple : trouble alimentaire, dépression, trouble du sommeil…) et de le diriger vers des spécialistes.

B) En quoi la préparation mentale peut aider à la performance ?

La préparation mentale peut aider à la performance pour plusieurs raisons :

- Acquisition des valeurs fondamentales du sport de haut niveau telles que le travail, le respect, l’ambition, l’effort, le dépassement de soi, l’entraînement…

- Prise de conscience de l’athlète de ses représentations, ses croyances, ses valeurs et de ses attitudes par rapport à ses intentions. L’athlète apprend à se connaître, à s’accepter et à se respecter.

- La prise de plaisir dans la pratique sportive et être en bonne disposition pour être performant.

- Développement et entraînement des habilités mentales, apprentissage d’outils et techniques adéquats.

C) Sur quels principes repose la préparation mentale ?

➢ Le principe de légitimité. La préparation mentale est basée sur le volontariat de l’athlète ou sur demande de l’entraîneur. Il est certain que la démarche personnelle a plus de chance d’aboutir à des résultats positifs que quelqu’un qui ne voit aucun intérêt à acquérir ce qu’il pense déjà avoir…

➢ Principe de l’autonomie de l’athlète. Le préparateur mental, comme l’entraîneur et les autres acteurs de la réussite de l’athlète, ne doit jamais se considérer comme indispensable mais temporairement utile en se conformant au mieux à la demande de l’athlète. Le projet de celui-ci doit être au cœur des préoccupations du préparateur physique mental. La réussite de l’athlète ne dépend que de lui-même, c’est à lui de s’entourer des personnes qui l’aideront à avancer dans son projet.

➢ Principe de discrétion en compétition. L’athlète doit être autonome et doit être capable d’utiliser tout le travail effectué en amont avec le préparateur mental pour optimiser sa performance. En compétition seul l’entraîneur peut intervenir.

➢ Principe d’évaluation formative. Elle est nécessaire afin que l’athlète puisse situer ses avancées dans le domaine propre du mental.

➢ Principe de collaboration active Entraîneur-Préparateur mental. Il est toujours préférable que l’entraîneur soit en relation et en accord avec les différents intervenants (PM, PP, médecins…) afin d’échanger sur les éventuels changements , évolutions visibles, difficultés chez l’athlète lors des entraînements ou des compétitions.

2) La préparation mentale au TKD

Le Taekwondo se définit comme un art de combat mais marque sa différence dans la recherche permanente d’un équilibre personnel. Le but ultime étant de permettre au pratiquant de vivre mieux en harmonie avec lui-même et son environnement. Respect, loyauté, persévérance, maîtrise de soi et combativité sont les valeurs fondatrices du Taekwondo.

« Le taekwondoiste se doit d’être en paix avec lui-même et de faire le bien autour de lui. » Président de la WTF

Dans les sport individuels en général, la connaissance de soi s’avère un des principaux atouts pour optimiser la performance et être capable, dans les moments de doute, d’aller chercher les ressources intérieures. Être seul avec soi c’est aussi être centré sur ses préoccupations, tourné vers ses évolutions.

Le corps et le rapport que l’on a avec lui sont primordiaux. Notre corps est en quelque sorte notre outils de travail mais il est avant tout « le gage de notre présence et notre existence sur terre, ici et maintenant. ». Bien se connaître c’est aussi savoir écouter son corps, les messages qu’il nous adresse. Il est incontestablement le meilleur indicateur et marqueur de notre histoire émotionnelle, la « boule au ventre » avant la compétition par exemple traduit l’expression de nos peurs, de notre anxiété…

A) Les habilités mentales nécessaires au sportif de haut niveau au Taekwondo

L’analyse des exigences et des contraintes ainsi que les règles propres de la discipline en compétition mettent en évidence différentes ressources mentales que le sportif doit mobiliser pour chercher à obtenir une performance. Parmi celles-ci on retrouve plusieurs paramètres :

➢ Le paramètre dynamisme comportemental :

- L’athlète doit être motivé et gérer ses objectifs

- Il doit être capable de gérer et contrôler la douleur, la souffrance, la fatigue

- Faire preuve de combativité tout le combat

➢ Le paramètre cognitif :

- L’athlète doit être capable de rester concentrer pendant tout le combat

- Il doit être capable d’analyser et gérer les situations qui se présentent à lui, pour prendre les meilleures décisions aux meilleurs moments (s’adapter à la situation, faire évoluer sa stratégie par rapport à l’adversaire…)

➢ Le paramètre affectivo-émotionnel :

- L’athlète doit être capable de gérer et contrôler ses émotions (états internes)

- Il doit être capable de gérer et contrôler le stress et l’anxiété

- Il doit éprouver du plaisir et des sensations positives durant la compétition

➢ Le paramètre relationnel

L’athlète n’est pas seul dans sa préparation. L’évolution au sein d’un groupe, des partenaires d’entraînement, la collaboration Entraîneur-Entraîné trouve leur importance en amont. Il est nécessaire pour l’athlète de maîtriser ses relations interpersonnelles et de s’entourer des « bonnes » personnes afin d’optimiser son potentiel de performance. Il doit disposer d’outils, de méthodes qui l’aideront à améliorer sa communication.

➢ L’image de soi :

- L’athlète doit bien se connaître tant sur le plan corporel que psychologique (être autonome)

- Il doit avoir confiance en lui (estime de soi même)

- Il doit être capable de développer sa créativité

Pour Target la confiance en soi serait la conséquence de l’équilibre des autres paramètres mentaux. « Elle résulte de l’ensemble du travail accompli, de la qualité des capacités mentales et des savoirs-faire ».

B) Les outils utilisés

• La Fixation d’objectifs

Dans un premier temps, l’intervention en préparation mentale commence par une prise de conscience chez l’athlète de ce qui l’anime, le motive à pratiquer son sport :

- Pourquoi je m’entraîne et pourquoi je pratique la compétition ?

- Quel est mon objectif (court, moyen et long terme) ?

- qu’est ce que je dois améliorer pour atteindre ces objectifs ?

Ces questions doivent aider l’athlète à savoir où il veut aller, quelles sont ces motivations, et ses axes de travail.

L’athlète doit choisir ses propres objectifs, l’entraîneur peut l’aider et le guider. Ils doivent être simples, précis, compréhensibles, réalisables.

Il est important de fixer des objectifs de maîtrise (de performance) à réaliser et pas uniquement des objectifs de résultats.

La fixation d’objectifs