Analyse autoportrait au passeport juif
Commentaire d'oeuvre : Analyse autoportrait au passeport juif. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Sandra Elion • 14 Novembre 2015 • Commentaire d'oeuvre • 473 Mots (2 Pages) • 3 709 Vues
HISTOIRE DES ARTS – ANALYSE D'UNE TOILE
Biographie de Félix NUSSBAUM :
Félix Nussbaum est un peintre allemand né en Allemagne en 1904 et de confession juive. Il a donc du fuir l’Allemagne nazie par crainte d’être persécuté. Il est alors allé se réfugier en Belgique où il fut arrêté une première fois par les Belges en 1940 qui voyaient en lui un espion allemand. Il a néanmoins réussi à s'échapper et est retourné en Belgique. Mais en 1944, il est dénoncé, arrêté et interné à Auschwitz où il est mort, dans la même année. Il laisse de nombreux tableaux qui témoignent de ses peurs (la dénonciation, l’emprisonnement, la mort) dont une série d'autoportrait peint de 1939 à 1944 (Le réfugié (1939), Autoportrait dans le camp (1941), Le triomphe de la mort (1944)).
I – Présentation du tableau :
- titre de l’œuvre : Autoportrait au passeport juif
- nom de l’auteur : Félix Nussbaum
- date de réalisation : 1943 : c'est 'année où il a vécu la persécution et la traque et où il était réfugié en Belgique
- technique : huile sur toile
- lieu d’exposition ou de conservation où l’on peut la voir : collection privée,Osnabrück, Allemagne, Felix Nussbaum Haus
- mouvement artistique auquel elle appartient : Nouvelle objectivité. Mouvement apparu en Allemagne en 1920 . Le but étant de montrer la réalité telle qu'elle est, sans émotion.
II – Description et analyse du tableau
Le peintre dénonce la persécution des juifs à travers cette œuvre.
Le tableau est divisé en 3 plan.
Au premier plan, se trouve un homme, le peintre, vêtu d'un chapeau et d'un manteau beige sur lequel est cousu l'étoile de David, marquée d'un J. Il tient à la main un passeport à son nom, avec la mention « juif » en allemand et en belge. Il a l'air de se dissimuler derrière le revers de son manteau ce qui donne l'impression qu'il est apeuré, traqué. Son visage est éclairé comme si la lumière venait du coin inférieur gauche. Le regard du peintre montre l'angoisse d'un homme traqué mais également l'angoisse de tous les juifs: la peur de l'arrestation, de la déportation, de ne plus être libre.
Le deuxième plan est composé d'un mur gris, sombre, sale et abîmé ce qui amplifie l'impression d'enfermement, d'impasse. C'est une prison sans issue. La couleur sombre et terne du mur évoquent la tristesse et participent à l'ambiance désespérante de la scène. Il contraste avec le jaune de l’étoile.
A l'arrière plan, le paysage est inquiétant : le ciel est gris, nuageux, on voit un arbre aux branches coupées symbolisant la mort, des oiseaux qui peuvent être considérés comme un signe de malheur, ainsi qu’une façade d'immeuble dont les fenêtres sont semi-fermées traduisant la peur de la dénonciation, du rejet.
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