Ecjs- Élections Présidentielles De 2002

é d'aller protester contre Le Pen, en votant pour Chirac ). 1/13

Graphique du comportement électoral des inscrits au second tour .

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_2002

La majorité des abstentionnistes était des jeunes (18-34 ans) : 34 %. Une jeunesse qui avait soif de changement, et qui est de plus en plus réfractaire aux idées politiques.

C'était donc l'aboutissement d'une grande révolution au sein de la démocratie française, avec un grand désamour pour le système politique français, de la part des citoyens, malgré la reconduction au pouvoir du président Chirac.

2 . La grande ascendance des extrêmes.

L'autre fait marquant, est le bouleversement du système politique français par les extrémistes, mais surtout par ceux de droite (FN). En effet, ils réalisent la surprise de ces élections, car personne ne les voyait franchir le premier tour, avec Jean Marie Le Pen, symbole de l'extrémisme. D'après les sondages d'avant premier tour, Le Pen devait arriver troisième avec 12 % des votes, mais finalement, il arrivera deuxième avec 16,86 % des voix, soit 0, 68 point de plus que Lionel Jospin ( 16,18 % ) .

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Carte montrant le candidat arrivé en tête dans chaque département au premier tour .

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Pr%C3%A9sidentielles_2002_a.PNG

On remarque d'après cette carte, que Jean-Marie Le Pen arrive en tête dans la majorité des départements de l'est tout entier (hormis la Nièvre, du fait de son ancrage à gauche due aux origines de Mitterrand).

Il marque alors, avec ce résultat, la vraie poussée de l'extrême droite, et donc du mécontentement du peuple ( qui ne cesse de grandir depuis les années 60 ), mais aussi de l'extrémisme en général, car si on additionne tous les pourcentages, l'extrémisme recueille près de 30 % des voix au premier tour des présidentielles, avec comme figure, le FN, le LCR ( NPA aujourd'hui avec Olivier Besancenot ), le Parti Communiste, et aussi le Parti de Bruno Mégret.

Ce n'est donc que le fruit d'une ascension des extrêmes comme le FN, depuis quelques décennies. En effet ces derniers n'ont depuis les années 60, jamais cesser de grandir, en recueillant toujours plus de voix ( 1988: 16,76 % des scrutins, 2002 : 29,79 % ), ce qui est très inquiétant pour la démocratie et ses principes. 3/13

C'est donc un vrai changement et un vrai climat de tension qui s'installent dès la parution des résultats du premier tour, remettant en cause l'enjeu de la démocratie, et montrant la protestation du peuple, l'abstentionnisme étant l'une des clefs du succès de Jean Marie Le Pen.

Pourcentage des voix recueillis au premier et second tour par candidat politique en 2002.

| premier tour21 avril 2002 | second tour5 mai 2002 |

voix | % des inscrits | % des exprimés | voix | % des inscrits | % des exprimés |

Jacques Chirac | 5.665.855 | 13,75 | 19,88 | 25.540.873 | 62,01 | 82,21 |

Jean-Marie Le Pen | 4 804 713 | 11,66 | 16,86 | 5 525 906 | 13,42 | 17,79 |

Lionel Jospin | 4 610 113 | 11,19 | 16,18 | |

François Bayrou | 1 949 170 | 04,73 | 06,84 |

Arlette Laguiller | 1 630 045 | 03,96 | 05,72 |

Jean-Pierre Chevènement | 1 518 528 | 03,69 | 05,33 |

Noël Mamère | 1 495 724 | 03,63 | 05,25 |

Olivier Besancenot | 1 210 562 | 02,94 | 04,25 |

Jean Saint-Josse | 1 204 689 | 02,92 | 04,23 |

Alain Madelin | 1 113 484 | 02,70 | 03,91 |

Robert Hue | 960 480 | 02,33 | 03,37 |

Bruno Mégret | 667 026 | 01,62 | 02,34 |

Christiane Taubira | 660 447 | 01,60 | 02,32 |

Corinne Lepage | 535 837 | 01,30 | 01,88 |

Christine Boutin | 339 112 | 00,82 | 01,19 |

Daniel Gluckstein | 132 686 | 00,32 | 00,47 |

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Nous venons donc de voir d'après les statistiques, un rude changement au niveau des pensées du peuple, qui exprime, d'après les sondages, de nombreux mécontentements, par le biais de certains partis à leur écoute, comme les partis extrémistes, et plus précisément le FN, en utilisant le vote protestataire, ou l'abstentionnisme.

II . Le vote protestataire: les raisons de ce choix.

Les élections présidentielles de 2002 attestent effectivement une protestation de la part du peuple. Elle s'est caractérisée par la montée des extrêmes, au détriment des grands partis.

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1 .La complexité de la vie politique française.

En effet, comme le disait si bien Léon Blum dans la Réforme Gouvernementale : « La France est l'un des pays du monde les plus réfractaires à l'organisation des partis ». Et il disait bien vrai, en 1936.

En effet, le système politique français est très atypique, il n'est pas basé, comme aux Etats-Unis sur un duel Républicains/Démocrates, mais sur une multitude de partis, ayant selon eux, plus ou moins les mêmes bases ( voir diagramme ci dessous ). On chiffre un record en 2002, de 16 partis politiques représentés aux élections présidentielles; le record de 12 partis politiques en 1974 est battu.

De ce fait, l'émergence d'un vrai duel entre candidats finalistes devient compliquée, par exemple, en 1974, cela n'avait pas empêché aux deux candidats finalistes (Valery Giscard d'Estaing et François Mitterrand) de recueillir à eux deux, 75 % des voix ! Alors qu'en 2002, ce duel entre finalistes (Jacques Chirac et Jean Marie Le Pen) n'avait remporté que 36,6 % des voix ! Soit un déclin en près de 30 ans, de plus de 40 % de voix.

D'où, la tâche difficile, d'une part, d'obtenir de vrai résultats, car ici ils sont faussés, et d'autre part, de définir clairement chaque clan politique.

De plus, une tâche délicate est attribuée au peuple, car celui-ci devient incapable de se retranscrire dans un quelconque programme, le système étant trop complexe. Un exemple de défaillance de ce système, avec, comme on la surnomme : la gauche plurielle.

Ajouté à cela, il est clair, que le peuple français, a besoin d'un nouveau parti lorsqu'un nouvel opinion voit le jour, et est dans l'incapacité de se retrouver dans l'un des 3 grands clans politiques, ce qui est donc, une chose unique dans le monde.

C'est ce qui a donc permis, au Front National et à son leader Le Pen, de pouvoir accéder au second tour, car le premier étant faussé dès le départ, avec cette pluralité de partis politiques.

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2. Les grands partis ne répondent pas aux attentes de la population.

Il est vrai que ce bouleversement politique n'est pas dû seulement à l'ascension des extrêmes. La défaillance des grands partis politiques est aussi un facteur de cette crise.

Prenons l'exemple le plus frappant, celui de la gauche. L'anomalie de ce scrutin a été l'élimination de Lionel Jospin, candidat principal de la gauche. Ce qui prouve le réel problème des grands clans politiques. Cette anomalie de la gauche en 2002 et plus particulièrement du parti socialiste s'explique par 2 raisons majeures :

Tout d'abord, l'impuissance de l'alliance de ses nombreuses divisions politiques dans la gauche plurielle. Elle s'est révélée en 2002, incapable de trouver un candidat unique. Seules les voix du parti radical ou du parti communiste aurait suffit à Jospin pour s'emparer de la deuxième place au premier tour le 21 avril 2002.

Seulement, l'autre raison est bien moins immédiate. La gauche ayant occupé pendant cinq ans Matignon et le Parlement ( à la majorité ), elle a dévoilé un bilan très décevant de son mandat. Beaucoup de réformes ont laissé perplexes les français, du fait de leur faibles part d'utilités (peu de français concernés par le PACS ou la couverture entière par l'assurance maladie), ou du fait de leur grande contestation comme le cas des 35 heures, encore sujet de débat à l'heure actuelle.

Malgré ses efforts en terme de conjoncture économique, elle n'a