Poéme sur courbet
Commentaire d'oeuvre : Poéme sur courbet. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Gael Caillieret • 10 Décembre 2015 • Commentaire d'oeuvre • 291 Mots (2 Pages) • 1 005 Vues
ARANCIO
Manon ESRA1A
[pic 1]
Gustave COURBET, 1866, huile sur toile, 135x200cm, Petit Palais PARIS
Crois-tu qu’elles sont les deux amies dont parle Charles dans ses Fleures Du Mal ? Penses tu qu’elles sont épuisées de l’amour des hommes qui les blessent, et que c’est dans les bras des femmes qu’elles trouvent le réconfort qui apaise leurs cœurs meurtris ? Ou peut être sont elles unies par plus qu’une lassitude commune, qu’elles sont unis par l’amour pure ? Par l’Amour, celui qui n’est pas fugace et ne se flétri pas avec le lent effondrement du corps, qu’elles s’aiment comme Psyché pu aimer ? C’est après leurs ébats que nous les voyons peut-être, après une longue étreinte pleine d’amour et de volupté, d’un plaisir qu’elles n’ont pas à se dissimuler. Elles ont le corps las, cela ce voit, mais leurs cœurs semblent pures, et empli de la joie que seul les âmes sœurs peuvent prétendre avoir gouté. Je les envie mon ami, elles ont la pureté des anges mais seraient brulées si elles s’exposaient loin de leur bleu boudoir, elles sont la liberté enfermée dans une cage douce et luxueuse, elles vivent cachées, comme l’aurore et le crépuscule qui se retrouvent enfin, la lune et le soleil qui tournoient sans fin, elles sont dieu et le diable qui dansent la plus belle des valses, elles sont la bonne chaire et l’ivresse réunies dans un infinie festin… Je les trouve belle ces femmes, percluses de bonheur, rompues à l’amour interdit, étendues dans la noblesse de l’innocence, dans les bras l’une de l’autre, blotties comme des biens heureuses, soulagées d’être enfin ensemble, soulagée d’enfin n’être plus seules, unies dans la douceur de l’interdit, unies par l’amour, unies par le secret.
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