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a haine, l’amour, la jalousie…), des sentiments héroïques ; alexandrins.

➢ Le ton pathétique :

Il déclenche un sentiment d’attendrissement et cherche parfois à émouvoir jusqu’aux larmes.

Le ton pathétique inspire la pitié face à des souffrances ou des situations inhumaines.

Procédés utilisés : champs lexicaux des larmes, de la douleur, nombreuses exclamations, lamentations, métaphores et comparaisons à forte charge émotive.

➢ Le ton lyrique et le ton épique :

Le ton lyrique crée entre l’auteur et le lecteur le même état d’âme.

Il évoque, de façon exaltée ou méditative, de sentiments intimes communs à tous les hommes.

Procédés utilisés : champs lexicaux des sentiments (regret, tristesse, joie, passion…) présence du je/tu/vous, ponctuation expressive, langue soutenue.

Le ton épique donne aux êtres et aux événements une dimension qui les dépasse.

Ce caractère extraordinaire symbolise les valeurs d’un groupe.

Procédés utilisés : termes collectifs, superlatifs, hyperboles, gradations, métaphores, personnification des forces naturelles, intervention du merveilleux.

➢ Le ton oratoire :

Il entraîne l’adhésion du lecteur, le persuade de la validité d’une thèse, d’une analyse.

Il le pousse à agir en communiquant une sorte d’enthousiasme.

Procédés utilisés : emploi massif du je/nous/vous, interrogations et apostrophes, questions oratoires, anaphores, images, impératif, phrases amples.

Texte n°1

Titans contre géants

Au moment où le premier flot des assiégeants entra, toute la retirade se couvrit d’éclairs, et ce fut quelque chose comme la foudre éclatant sous terre. Le tonnerre assaillant répliqua au tonnerre embusqué. Les détonations se ripostèrent ; le cri de Gauvain s’éleva : Fonçons ! Puis le cri de Lantenac : Faites ferme contre l’ennemi ! Puis le cri de l’Imânus : A moi les Mainiaux ! Puis des cliquetis, sabres contre sabres, et, coup sur coup, d’effroyables décharges tuant tout. La torche accrochée au mur éclairait vaguement toute cette épouvante.

Victor Hugo, Quatre-vingt-treize, troisième partie, IV, 9.

1) Relevez trois mots appartenant au champ lexical du bruit.

2) Comment V. Hugo rend-il son récit vivant ? Quel type de phrase utilise-t-il ?

3) Relevez trois mots appartenant au champ lexical de l’orage.

4) Ce texte est un récit ……………………………………. Quels procédés sont utilisés ?

Texte n°2

Les malheurs d’Arlequin

La princesse - Que cherches-tu, Arlequin ? Ton maître est-il dans le palais ?

Arlequin - madame, je supplie Votre principauté de pardonner l’impertinence de mon étourderie ; si j’avais su que votre présence eût été ici, je n’aurais pas été assez nigaud pour y venir apporter ma personne.

La princesse - Tu n’as point fait de mal. Mais dis-moi, cherches-tu ton maître ?

Arlequin -Tout juste, vous l’avez deviné, Madame ; depuis qu’il vous a parlé tantôt, je l’ai perdu de vue dans cette peste de maison, et ne vous déplaise, je me suis aussi perdu moi. Si vous vouliez bien m’enseigner mon chemin, vous me feriez plaisir ; il y a ici un si grand tas de chambre, que j’y voyage depuis une heure sans en trouver le bout. SI vous louez tout cela, cela vous doit rapporter bien de l’argent pourtant.

Marivaux, Le prince travesti, I,2

1) Relevez deux expressions plus familières dans les répliques d’Arlequin.

2) Donnez deux exemples de son discours ronflant.

3) Ce texte est un récit ……………………………………. Quels procédés sont utilisés ?

Texte n°3

Le ciel est par-dessus le toit,

Si bleu, si calme !

Un arbre, par-dessus le toit,

Berce sa palme.

La cloche dans le ciel qu’on voit,

Doucement tinte.

Un oiseau sur l’arbre qu’on voit

Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,

Simple et tranquille.

Cette paisible rumeur-là

Vient de la ville.

Qu’as-tu fait, ô toi que voilà

Pleurant sans cesse,

Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,

De ta jeunesse !

Paul Verlaine, Sagesse, III, 6.

1) Que regrette amèrement le poète ?

2) Relevez les parallélismes de structure, les répétitions.

3) La formule ABAB caractérise les rimes…………………………

4) Le poème est divisé en …………………………

5) Relevez quatre mots appartenant au champ lexical de la douceur.

6) Comptez le nombre de syllabes des quatre premiers vers.

Texte n°4

Quand on a que le G

Pour être un peu côté.

Quand on n’a que l’portable

Pour être un peu sortable.

Quand on n’a que le poche

Pour se sentir moins moche.

Quand on n’a que l’mobile

Pour sembler moins débile.

Quand on n’a que le G

Pour causer comme un con

Quand on a que le G

Pour unique raison.

Quand on n’a qu’son image

Pour unique bagage

Et pour seule valeur

Alors, c’est grave Docteur ?

R. de Andrimont

1) Quels sont les points communs entre les deux textes (chanson de Brel et la ……………………… )?

2) En quoi ce texte est-il …………………………………… ?

3) Que dénonce ce texte ?

4) Quel registre de langue l’auteur a-t-il utilisé ? Donnez quatre exemples.

Texte 5

SURENA

Je sais ce qu’à mon cœur coûtera votre vue ;

Mais qui cherche à mourir doit chercher ce qui tue.

Madame, l’heure approche, et demain votre foi

Vous fait de m’oublier une éternelle loi :

Je n’ai plus que ce jour, que ce moment de vie.

Pardonnez à l’amour qui vous le sacrifie,

Et souffrez qu’un soupir exhale à vos genoux,

Pour ma dernière joie, une âme toute à vous.

Pierre Corneille, Suréna, Acte I, sc. 3, 1974

1) Quel est le ton de ce texte ?

2) Quels procédés caractéristiques sont utilisés ?

Texte

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