Extrait Du Chapitre 18 De Candide Commentaire
Commentaires Composés : Extrait Du Chapitre 18 De Candide Commentaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiress. Il n’est jamais question d’aspects pratiques, on ne parle que de la beauté, tout est misé sur l’esthétique. De nombreuses références au visuel et à l’olfactif.Dans cet univers, tout fonctionne sur l’insolite, pour montrer que l’Eldorado est le meilleur des monde.
L’Eldorado est un monde parfait, merveilleux, un univers où tout est beau, un paradis sur Terre. Des hyperboles ainsi que des accumulations le prouvent.Toutes les images sont associées au luxe et à la richesse, axé sur le gigantisme, sur la richesse et la variété du matériau par exemple. Les fontaines sont répétées de nombreuses fois. L’abondance est exprimée avec des hyperboles : "deux cent vingt pieds de haut et de cent de large", "mille musiciens", "mille colonnes", "deux milles pas".Tout est parfait : superlatifs "prodigieuse", "le plus de plaisir". C’est un monde idéal, parfait.L’accueil chaleureux du roi explique une égalité entre Roi et citoyens. Le respect de l’étiquette n’existe plus mais la morale est respectée.Eldorado témoigne d’un grand intérêt pour les sciences, le savoir. Le Palais des sciences est gigantesque. Il est découvert à la fin par Candide, il est émerveillé "ce qui le surprit davantage". Le palais est gardé pour la fin car c’est le meilleur. Des hyperboles le caractérisent : "galerie de deux milles pas", "toute pleine d’instruments de mathématique et de physique".Il y a donc beaucoup à voir à Eldorado mais la description faite n’est pas très longue, laissant place à l’imagination. Il n’y a pas besoin d’en faire plus. Voltaire multiplie les indices pour que le lecteur ne prenne pas au pied de la lettre ce qui est dit. Il ne faut pas être aussi naïf que Candide.
Candide est très naïf, c’est très important pour le récit. Il est trop attaché à ce qu’il voit et ne prend aucune distance ou n’émet aucun jugement. Il n’a aucun esprit critique, tout ce qu’il voit est considéré comme réel. Il n’est absolument pas surpris de ce qu’il voit, il n’est pas émerveillé, il ne se pose pas de questions.Candide a une attitude ridicule devant le Roi entre autre. C’est la question sur le cérémonial qui le ridiculise : "si on léchait la poussière", "si on mettait les mains ( ... ) sur le derrière". C’est très excessif et en devient ridicule.Voltaire crée une complicité avec son lecteur : Eldorado n’est qu’une utopie. Il insiste sur les perfections exagérées. A force d’être parfait, ça devient excessif, il en fait trop. Un jeu entre le conteur et le lecteur s’installe.Ce monde n’est pas parfait : il y a des limites à la liberté, à la tolérance. En effet, personne ne peut en sortir : il est isolé du reste du monde. Preuve que les utopies ont des limites. De plus, Cunégonde ne s’y trouve pas. C’est ce qui cause le départ des deux héros. Ce monde n’est pas tout à fait parfait, Cunégonde est absente.
A travers cette utopie, Voltaire expose un certain nombre de ses idéaux :
Un monarque tolérant, proche de ses sujets.Une société fondée sur la courtoisie et le respect d’autrui.Aucune criminalité et donc, pas besoin de justice.L’égalité hommes femmes. Cette idée est celle des philosophes des lumières. L’argent n’a pas d’importance ( "ces cailloux et ce sable que nous nommons or et pierreries" ). L’or est nommé "boue jaune".Sciences développées, très importantes. En particulier les mathématiques et les physiques.Une société urbaine, dans une ville qui privilégie l’esthétique.Relativisme des sociétés.Des villes pensées pour être utiles et agréables : "grandes places, pavées d’une espèce de pierres qui répandaient une odeur semblable à celle du gérofle ou de la cannelle".L’idée de tolérance et de relativisme revient souvent. Voltaire
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