Méthode Du Commentaire Composé
Mémoire : Méthode Du Commentaire Composé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresation d’énonciation :
On peut distinguer la situation d’énonciation du texte et la situation d’énonciation à l’intérieur du texte.
Les indices d’énonciation à relever sont :
* Tout ce qui désigne l’émetteur et le récepteur : nom, apostrophe, pronoms personnels ou possessifs, adjectifs possessifs de 1ère et de 2ème personne, verbes conjugués à ces personnes
* Tout ce qui désigne les circonstances de la communication : adverbes de lieu ou de temps renvoyant à l’acte d’énonciation (ici, là-bas, hier, maintenant, demain), présent d’énonciation qui indique que l’action se situe au moment où la communication s’effectue, futur, impératif
* Tout ce qui exprime la personnalité de l’énonciateur : émotions (signes de ponctuation expressive ! ? ...), jugement (termes péjoratifs ou mélioratifs, commentaires), connotations, points de vue (interne, externe ou omniscient), niveaux de langue
* Les paroles rapportées : Remarquez ce qu’apporte au texte le choix du discours direct, indirect ou indirect libre.
V- Discerner le thème du texte :
Objectifs : Repérez le(s) thème(s) abordé(s) par le texte consiste à relever les champs lexicaux dominants, puis à observer la relation qui les lie et à l’apprécier.
Se poser la question : Quelle interprétation ?
* Repérez le ou les champs lexicaux d’un texte : Ne pas hésiter à faire des regroupements au lieu de multiplier les champs lexicaux qui peuvent difficilement être plus de 3 ou 4. Pensez à l’association des contraires : tout ce qui concerne le silence peut entrer dans le champ lexical du bruit, par exemple. En observant la disposition des champs lexicaux, on découvre la structure du texte (Décrivez-la sur votre feuille de brouillon)
* Interprétez ce repérage :Il est indispensable d’insister sur la relation qu’il y a entre les champs lexicaux, une fois qu’on les a repérés, en cherchant le sens qui naît de leur rapprochement. L’association des champs lexicaux peut être conventionnelle ou surprenante.
VI- Le type du texte :
1) Texte narratif :
* Narrateur intérieur : le narrateur est l’un des personnages du récit, même un simple témoin
* Narrateur extérieur
* Structure du récit qui se base sur le schéma narratif: structure circulaire ou « en boucle » (Quand la situation de la fin a plusieurs points communs avec celle du début : on semble revenir au point de départ
* Structure linéaire : c’est le cas d’une évolution significative entre situation initiale et situation finale ; c’est cette transformation qu’il faut commenter
* Temps du récit : temps pour les événements, temps pour les descriptions ou les événements répétés
* Bouleversement de l’ordre chronologique de la narration : retour en arrière, anticipation, ellipse (Il faut s’interroger sur ce qui motive l’ellipse car passer sous silence une partie de l’histoire peut indiquer une stratégie du narrateur)
* Les trois points de vue
2) Texte descriptif :
* Descripteur intérieur ou extérieur ?
* Portrait ? Autoportait ? Panorama (description d’un paysage) ? Nature morte (description d’un objet) ?
* Structure de la description : concentration ou éloignement : cette progression peut se faire verticalement ou horizontalement
* Descripteur statique ou mobile ? : Il faut toujours relever les indications de lieux, les verbes de mouvement
* Structure d’un portrait : elle est généralement basée sur trois domaines distincts : le physique, la psychologie et le statut social
3) Texte explicatif :
* Un texte explicatif cherche à donner des informations au lecteur pour lui permettre de comprendre ce qu’il lui présente.
* L’explication peut reposer sur un ordre logique : il faut donc relever les indications de cause, de conséquence, d’opposition. Ce sont les connecteurs logiques.
* L’explication peut reposer sur un ordre chronologique : il faut relever les connecteurs temporels.
4) Texte argumentatif :
* La structure de l’argumentaire repose sur trois éléments :
* l’opinion, qui exprime une thèse
* l’argument, idée qui soutient cette thèse de façon abstraite
* la preuve, exemple précis qui exprime la validité de l’argument et donc le bienfondé de l’opinion
* L’argument reposant sur un ordre logique, il faut relever les indications de cause, de conséquence, d’opposition : ce sont les connecteurs logiques.
* Les arguments sont souvent hiérarchisés, en gardant les plus convaincants pour la fin du discours.
* Relevez les outils de hiérarchie introduisant chaque étape du raisonnement : d’abord, ensuite, enfin, et surtout
* Relevez les mots-outils annonçant un exemple : ainsi, comme, par exemple, je citerai
VII- L’originalité du texte :
1) Remarquer la spécificité du langage :
* Repérer un néologisme : un mot nouveau créé par l’auteur, il peut être le signe d’une fantaisie humoristique ou au contraire d’une tension lyrique.
Ex : « Quand les mains de la foule y feuillolaient aussi » (Guillaume Apollinaire, Alcools, « L’Emigrant de Landor Road », 1913)
* Interpréter un niveau de langue familier : soutenu (se sustenter), courant (manger), familier (bouffer). Seuls les niveaux de langue courant et soutenu sont par convention admis en littérature. L’apparition du niveau de langue le plus bas est remarquable et mérite un commentaire.
Ex : Quelle connerie la guerre » (Jacques Prévert, Paroles, « Barbara », 1946)
→ Ce mot grossier met vigoureusement en relief l’opinion du poète exprimée par ce vers
2) Saisir le registre dominant :
Objectif : Se mettre à la place de l’auteur pour sentir l’état d’esprit dans lequel il est et celui qu’il veut obtenir chez son lecteur.
Le registre d’un texte vient de l’effet qu’il cherche à produire chez le lecteur.
Le registre pathétique cherche à provoquer la compassion par l’expression de la douleur.
Le registre élégiaque cherche à provoquer la mélancolie par l’expression d’une plainte discrète.
Le registre burlesque cherche à provoquer la surprise amusée par l’expression de l’absurde loufoque.
Le registre fantaisiste cherche à provoquer un divertissement par l’expression de la légèreté joyeuse.
Le registre ironique cherche à provoquer la moquerie par l’expression du contraire de ce que l’on veut faire comprendre.
Le registre humoristique cherche à provoquer la complicité gaie par l’expression d’une « erreur » volontairement glissée.
Le registre polémique donne un tour belliqueux au propos pour obliger le lecteur à réagir, soit en adhérant, soit en se sentant attaqué, soit en se faisant spectateur d’un combat.
Le registre didactique donne un tour professoral au texte pour enseigner à un lecteur en position d’apprenant.
Le registre emphatique donne un tour enflé et déclamatoire aux paroles pour en imposer à un lecteur admiratif
On peut parler d’un registre (ou d’un ton) inquiet, funèbre, jovial…
3) Identifier le genre littéraire du texte :
a) Les genres du récit :
* Chanson de geste : long poème épique du Moyen-âge
* Conte : court récit en prose relatant une série d’aventures imaginaires. Les personnages et le déroulement de l’action ont une valeur symbolique qui donne au conte une portée philosophique ou morale.
* Epopée : récit des exploits de personnages historiques luttant souvent pour un idéal, autour d’un chef et sous l’œil de Dieu ; l’épopée, généralement violente, recherche les effets grandioses et utilise l’antithèse, l’hyperbole, l’allégorie, le merveilleux.
* Fabliau : récit populaire du Moyen-âge, amusant et satirique
* Nouvelle : court récit en prose organisé autour d’une seule action et comportant un petit nombre de personnages. La nouvelle cherche souvent à s&saisir un aspect
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