Synthèse écrits professionels en éducation spécialisée

Fiche de synthèse à partir d’un ouvrage

M07.1 Initiation à la communication professionnelle

1. Introduction :

Dans « La pratique des écrits professionnels en éducation spécialisée » (2000) de Joseph Rouzel, « Pour les éducateurs l'écriture offre un enjeu clinique ». Avec la parole, elle est le media qui permet d'organiser, de construire et de faire circuler une pensée sur des actes éducatifs, d'élaborer et de confronter des hypothèses et des explications, et de dégager des projets opératoires. »

En tant qu’éducateur spécialisé en apprentissage, au sein de la structure ou j’exerce qui est un SESSAD ITEP (Service d’Education Spécialisé et de Soin A Domicile ; Institut Thérapeutique Educatif Pédagogique). Nous devons constamment rendre des écrits plus ou moins long par exemple des ponctuels, des bilans à six mois des projets personnalisés, les bilans vacances etc… La loi 2002-2 qui met l’individu au centre du dispositif nous impose ces multitudes d’écrits règlementés.

Retranscrire nos pensées et observations à l’écrit est un exercice compliqué. Il faut analyser, observer, peser nos mots afin de se faire comprendre au mieux auprès du lecteur.

A travers la lecture du guide méthodologique « Maîtriser les écrits du social » (2007) de Nathalie Mathieu et en appui avec le livre de Joseph Rouzel « La pratique des écrits professionnels en éducation spécialisé », nous allons dans un premier temps résumé les grandes parties du livre de Nathalie Mathieu, dans une seconde partie nous analyserons ce qui ressort de son guide et mettre en lien les concepts ressortis par Joseph Rouzel en accord ou non avec Nathalie Mathieu. Dans une troisième et dernière partie nous verrons le lien avec la pratique en tant qu’éducateur spécialisé.

1. Présentation de l’ouvrage : « La pratique des écrits professionnels »

Le titre du livre que j’ai opté pour travailler cette fiche de synthèse autour de la communication professionnelle est : « La pratique des écrits professionnels » Méthode et cas concret Edition Dunod, Paris 2005

 L’auteure de ce guide est Joseph Rouzel ancien éducateur spécialisé, il est aujourd’hui psychanalyste en cabinet et formateur . Ce livre s’inscrit dans le thème de l’action sociale, c’est un ouvrage de référence pour les travailleurs sociaux qui a pour but d’apprendre, d’enseigner et maîtriser les écrits dans le cadre de leur fonction.

Le guide méthodologique se décompose en six chapitres, dans une première partie Nathalie Mathieu met en avant le cadre, les lois dans lesquels les travailleurs du social doivent rédiger leurs divers écrits en lien avec leur lieu où ils exercent. Dans une seconde partie l’auteure se chargera d’analyser une thématique après l’autre, en effet un chapitre représente une thématique différente. Elle met en avant les différentes méthodologies pour les divers écrits à réaliser pour les professionnels du social, des repérages de situations de maltraitance au vu de son engagement auprès de cette cause, à qui peut-on divulguer nos écrits ? Par exemple. Ce guide est illustré par des schémas, des tableaux… Un ouvrage utile simple et synthétique nécessaire en tant que support pour le travailleur social dans son quotidien lors de la rédaction de ses écrits.

Résumé des grandes parties :

Chapitre 1 : La législation en matière d’écrit 

Dans un premier temps l’auteure nous décrit la responsabilité, le cadre, dans lequel est engagé le travailleur du social et dans quel cas il y’a une obligation d’écrire selon diverses situations rencontrées. Et dans une seconde partie Nathalie Mathieu nous informe à qui peuvent être adresser les divers écrits réalisés, dans quelles conditions peut-on les divulguer bien entendu toujours associer au cadre législatif. Elle nous fait part d’une instance qui est le CADA commission d’accès aux documents administratifs qui est une instance collective et gratuite, elle a un rôle de conseiller auprès des administrations en effet elle va émettre des avis sur les types de documents et les modalités de communication ainsi que proposer à l’état des modifications de la législation. Dans ce premier chapitre nous pouvons voir que la loi 2002 est omniprésente, afin d’encadrer l’accès, la communication à toutes informations relatives à la personne accompagnée et maintenir le secret professionnel selon le contexte de la structure lieu de vie du bénéficiaire pris en charge.

Chapitre 2 : La Spécificité des écrits du travail social

Dans le chapitre deux Nathalie Mathieu évoque qu’il est difficile de retranscrire exactement une situation comme si la ou les personnes à qui s’adresse était avec nous. Dans ce chapitre Nathalie Mathieu énumère les contraintes que peut rencontrer un travailleur social lors de l’élaboration de ses écrits. Elle soulève ici une problématique que rencontre la plupart des professionnels sur la difficulté de se faire comprendre à travers un écrit. En effet l’auteure nous parle des conséquences qu’un écrit rédigé mal compris peut avoir. Dans une seconde partie l’auteure énumère les différents destinataires qu’un travailleur social devra rendre des écrits, en effet elle a divisé cela en cinq domaines : La justice, l’hébergement, soins, commission et travail. Elle insiste sur le fait que le travailleur social doit énumérer toutes les informations possibles, afin que l’écrit soit le plus pertinent possible sans être exhaustif dans la prise de décision. Et dans une troisième partie Nathalie Mathieu évoque les trois grandes familles d’écrits existantes. La première famille concerne l’accompagnement, la prise en charge la seconde concerne les partenaires en lien avec le bénéficiaire et la dernière se constitue des écrits utilisés en interne (cahier de liaison, ponctuel…). L’auteure évoque la formalisation des écrits en travail social tout en ayant des exemples illustrant, note d’information, rapport par exemple.

Chapitre 3 : Les préalables à l’écriture

Dans ce chapitre-là Nathalie Mathieu nous conseil à ce qu’il faut mettre en place et comment le mettre en place le fait de préparer son écrit en amont. L’auteure nous donne des méthodologies, des astuces sur la prise de note par exemple à l’aide d’illustration d’exemple concret. Dans une seconde partie l’auteure évoque le recueil des informations utiles pour la rédaction d’écrit à l’aide des supports réalisé en amont tels que les notes d’informations, les écrits partenaires, le projet individuel… Et dans une dernière partie Nathalie Mathieu nous donne une méthodologie qui consiste à décomposer le travail d’écriture en trois parties distinctes : Rassembler, Organiser et Rédiger.

Chapitre 4 : La structuration du texte

L’auteure ici nous éguilles sur la structuration globale d’un écrit, elle insiste sur le fait que les informations doivent être structurées afin de livrer au mieux les informations aux lecteurs qu’ils comprennent au mieux la situation afin de prendre une décision adaptée avec tous les éléments récupérés des écrits.

1. Analyse de l’ouvrage

L’écriture est propre à chacun en effet chacun à sa manière à lui de théoriser les situations professionnelles rencontrées au quotidien. La difficulté que soulève Nathalie Mathieu est celle de se faire comprendre et à prendre du recul sur les évènements vécus afin de les retranscrire en toute neutralité. La partie « Les destinataire des travailleurs sociaux et leurs attentes » m’a interpellé notamment le terme « attente ». Dans ce passage là on y retrouve un questionnaire avec des questions tels que « qu’est-ce-qui vous dérange dans un écrit, qu’attendez-vous d’un écrit d’un travailleur social » ? Ce qui m’a marqué en lisant les réponses « Un écrit qui contient des éléments subjectifs, le ressenti personnel du travailleur social me dérange » ou bien « Les impression, les interprétations, les jugements de valeur et l’absence de fait me dérange ». Nous pouvons constater la difficulté qu’un éducateur peut éprouver lors de ses écrits à prendre de la distance et à se détacher des situations vécues avec la personne accompagnée. Ce qui m’emmène à me questionner à comment un éducateur spécialisé peut-il écrire en toute objectivité et neutralité. Ce sujet m’a logiquement renvoyé au livre de Joseph Rouzel (La pratique des écrits professionnel en éducation spécialisée). En effet lors de son premier chapitre « Les enjeux des écrits professionnels » il évoque « L’écriture de la distance ». Il prétend clairement que la neutralité que l’on est censé avoir sur le terrain est bien loin de la réalité, cela rajoute une difficulté supplémentaire à l’élaboration des écrits. L’éducateur en étant neutre à l’impression de ne pas être au clair, qu’il peut manquer d’informations qui permettra de rajouter des éléments qui impacterai la prise de décision.

L’écriture n’est pas un don attribué naturellement, c’est un art qui se construit par le travail. Le travail d’écriture est omni présent en structure en effet nous devons systématiquement écrire que ce soit pour les projets personnalisés, les ponctuels… Chaque écrit requiert un travail différent, en effet je ne vais pas m’organiser de la même manière pour produire un ponctuel que si j’élabores un bilan pour un projet personnalisé par exemple, les attentes ne sont pas les mêmes.  Nathalie Mathieu tout au long de son guide s’attache à nous donner des astuces à travers différents outils que je réutiliserai à l’image d’un tableau utile pour la prise de note que l’auteure a pu présenter (chapitre 3 ; les préalables à l’écriture). J’ai trouvé cela très pertinent car lors de ma première visite de famille j’ai été incapable de prendre des notes organisées, il m’a fallu tout un temps derrière pour retranscrire pertinemment ce qui était ressorti du rendez-vous. Je m’appuierai également de l’ouvrage de Joseph Rouzel dans son chapitre trois intitulé (Mobiliser les ressources) notamment dans son chapitre qui est dans une autre approche mais complémentaire à celle de Nathalie Mathieu. En effet l’auteur s’inscrit dans la même démarche que Nathalie Mathieu en nous mettant à disposition plusieurs astuces clés pour nos écrits.  Je retiendrai pour ma part la méthode du brainstorming. C’est une méthode qui vise à faire ressortir les mots afin de faire ressortir les idées les plus pertinentes. Dans ce chapitre Joseph Rouzel met en avant l’importance du langage dans la relation « La relation est d’abord langagière » et « Le récit est le socle de toute relation » la place qu’il accorde aux écrits dans la relation en général est d’une importance capitale selon Joseph Rouzel.