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Commentaire de texte Ambassade de Pyrrhus à Rome

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Par   •  9 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 068 Mots (9 Pages)  •  818 Vues

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Nana Wembo

Jordan

Devoir maison pour le 11/03/2020 

Commentaire de document : Ambassade du roi Pyrrhus à Rome de Plutarque 

Le texte que nous étudierons aujourd’hui est extrait d’un ouvrage nommé Vie de Pyrrhus et se nomme Ambassade du roi Pyrrhus à Rome. Il est écrit par Plutarque, probablement en 75 de notre ère, un philosophe d’origine grecque mais qui devient citoyen romain en l’année 100 après J-C, il a également été prêtre d’Appolon à Delphes. Plutarque a écrit de nombreuses biographies relatant la vie de personnages importants de l’Antiquité autant grecs que romains et s’est donc attelé ici à la vie de Pyrrhus 1er roi d’Épire lors du conflit qui opposa Tarente et les Épirotes aux Romains. Ce conflit débute en 281 avant JC lorsque Tarente, se sentant menacé par Rome et notamment par la présence des 10 vaisseaux de guerres romains dans la mer de Tarente, fait appel à Pyrrhus roi d’Épire, qui accepte et intervient en Grande Grèce dans le sud de l’Italie actuelle et va acculer l’armée romaine jusqu’à la quasi-prise de la ville.  A l’instar de ses autres œuvres biographiques, cet ouvrage se définit plus par son aspect humain, où l’auteur essaie de dégager un portrait moral de son personnage et non de s’intéresser principalement aux évènement politiques. Ce texte va donc nous montrer dans sa première partie

l’avancée militaire de Pyrrhus jusqu’aux portes Rome où il va essayer d’assujettir la ville non pas violemment mais plus politiquement car le roi épirote n’est pas satisfait de sa victoire car les Romains ne semblent pas affectés, ils sont quasi indifférents. De plus les pertes Épirotes sont trop importantes et la conquête stoppée aux portes de Rome. Et la deuxième partie, elle, va citer le discours prononcé par Appius Claudius, qui va permettre aux romains de se ressaisir et de riposter.

Nous pouvons donc nous demander à partir de ce texte, comment Plutarque souligne l’absence d’importance de la conquête de Pyrrhus dans la croissance hégémonique de Rome.

Nous étudierons premièrement l’imperfection de la conquête épirote, et finalement la performance d’Appius Claudius au Sénat.

I/Une conquête imparfaite

A) Rome résistant encore et toujours à l’envahisseur

Rome est une cité conquérante, habituée aux victoires militaires, dont la puissance n’est pas à prendre à la légère et dont le mental ne peut pas être ébréché après une seule défaite. (L.8-9) ''Ils comblèrent les vides des unités militaires et se mirent activement à en former de nouvelles'', L'armée romaine est formée à partir des centuries. Une organisation qui leur permet de remplir assez rapidement leur manque de soldats. (l.9-10) “Ils parlaient de guerre avec si peu de crainte et d’assurance que Pyrrhus en fut stupéfait” qui rapporte comme cité plus la confiance des Romains due au fait qu’ils aient gagnés plusieurs batailles depuis leur création. La conquête est imparfaite également car les Romains ne se considèrent pas comme vaincus et refusent les avances pacifiques de Pyrrhus.  

B) Victoire à la Pyrrhus

Une victoire à la Pyrrhus est dans le langage moderne, une victoire dont les pertes du vainqueur sont supérieures au profit et bénéfices engendrés par la victoire et le roi épirote porte avec raison le poids engendré par cette éponymie. Plutarque fait remarquer que Pyrrhus aurait les plus grandes difficultés à prendre Rome de manière violente car il ne lui restait plus beaucoup de forces disponible (l.10-14) “En conséquence, il décida d’envoyer des ambassadeurs pour sonder d’abord les Romains et voir s’ils avaient des dispositions conciliantes ; car il pensait que prendre la ville et la réduire à merci n’était pas une petite affaire et qu’il ne pourrait y parvenir avec les forces dont il disposait, tandis qu’un traité de paix et d’amitié après la victoire ajouterait beaucoup d’éclat à sa gloire.” Nous pouvons voir cette manœuvre comme une pathétique tentative de Pyrrhus de faire croire à sa prétendue supériorité sur les romains. En effet comme cité plus haut, les romains n’accordent que peu de valeur aux ambassadeurs de Pyrrhus et ne ressentent pas vraiment la peur ou les sentiments négatifs que l’on éprouve lorsqu’on perd une guerre.

C) Le refus du Sénat

(L.15-16-17)) Le Sénat n’a accepté aucun émissaire, et est resté réticent sur les cadeaux et propositions, pourtant alléchantes de Cineas “Mais personne ne les accepta (…). Au Sénat, Cineas parla longuement et fit des propositions séduisantes et libérales, mais qui furent accueillies avec peu de ferveur et d’empressement”, ce qui montre que Rome ne se considère pas comme vaincue et n’a donc aucune raison d’accepter lesdits cadeaux, les romains refusant également la libération des prisonniers capturés par les Épirotes en échange de leur amitié pour Pyrrhus et l’immunité pour les Tarentins: “bien que Pyrrhus offrît de rendre aux Romains sans rançon les prisonniers qu’il avait faits dans la bataille et promit de les aider à soumettre l’Italie, ne demandant en retour rien d’autre que leur amitié pour lui et l’impunité pour les Tarentins. (l.17-19)”. Cet extrait nous permet de voir cette phrase comme une sorte de déclaration de fin de guerre, en effet les Épirotes ont gagné, ils n’ont donc plus utilité de garder les prisonniers et les renvoie en échange de la soumission à Pyrrhus et ses alliés. Nous pouvons aussi constater que les propositions de Cineas ont eu un poids inférieur à un censeur à la retraite, qui par son discours a réussi à rallier à son opinion le reste des Sénateurs.

Plutarque nous souligne l’importance du discours d’Appius Claudius, un censeur romain à la retraite, dans le refus de Rome de ployer face à Pyrrhus. Nous pourrons donc voir à présent, quels atouts ont permis à ce grand personnage politique incontournable à Rome de rallier les voix du Sénat.

II/ La performance d’Appius Claudius au Sénat

A) Une éloquence certaine

Ledit ancien censeur  Appius Claudius a grâce à ses paroles, réussi à remonter les romains et à renvoyer Cineas à son maître (l.-43) “Le discours d’Appius incita les Romains à la guerre et ils renvoyèrent Cineas”  Cineas ira rapporter à son roi que le peuple romain serait comparable à l’hydre de Lerne monstre mythologique dont deux têtes repoussent dès qu’une est tranchée (l.49-51) “Quant au peuple, il craignait qu’en le combattant on n’eût à faire à une hydre de Lerne, car le consul avait déjà rassemblé une armée double de la

 première, et il avait encore plusieurs fois autant de Romains en état de porter les armes.” Par ses mots et es allusions au passé guerrier des romains il rappelle la gloire d’antan en insistant sur le fait qu’elle se préserver si le Sénat se refuse à Pyrrhus et continue les combats

B)   Le bon sens romain et son histoire mis à l’épreuve

Appius Claudius par ses mots, permet en quelque sorte de ressusciter la réputation passée de Rome, celle qui proclamait ne craindre personne pas même Alexandre Le Grand, célèbre conquérant ayant passé sous sa coupe une grande partie du monde connue. (l.36-39) “Où donc ont disparu vos fameuses paroles, sans cesse et partout répétées, selon lesquelles, si Alexandre était venu en Italie et se fût mesuré avec nous, les jeunes, et avec nos pères alors dans la force de l’âge, on ne le célébrerait pas aujourd’hui comme un héros invincible, mais sa fuite ou sa mort en notre pays aurait rendu Rome plus illustre” . Il déclare également que Rome ne saurait se soumettre à un serviteur du garde du corps soit un autre serviteur dudit Alexandre, et qu’il n’est ici pour véritablement soutenir ses alliés Grecs d’Italie mais pour fuir ses ennemis de l’autre côté de la mer.  (l.41-43)“vous tremblez devant un Pyrrhus, qui n’a cessé d’être le serviteur et le courtisan d’un des gardes du corps d’Alexandre ! Aujourd’hui même, c’est moins pour les Grecs d’ici que pour échapper à ses ennemis de là-bas qu’il vient errer en Italie”

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