Cours économie, éléments de démographie
Recherche de Documents : Cours économie, éléments de démographie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressondages. Progrès de la statistique au cours du XXème siècle, théorie des probabilités … Permet d’extrapoler à l’ensemble de la population des enseignements issus d’un échantillon de la population. Tout le problème des sondages repose sur la représentativité de l’échantillon qui peut biaiser les résultats.
2) L’Etat civil
1539 : Edit de Villers-Cotterêts, rend obligatoire l’enregistrement des naissances.
1579 : Edit de Blois, enregistrement obligatoire des mariages et décès dans les paroisses.
Après la Révolution => Etat civil.
3) Les enquêtes
Chercheurs ou organismes spécialisés (INSEE), dimension qualitative à l’analyse démographique (motivations, mobiles…).
Ex : désir de nouveaux enfants.
B) L’évolution de la population française
Observer cette évolution consiste à observer 3 choses :
- Les flux d’entrées (nouveau-nés), avec taux de natalité, de fécondité …
- Les flux de sortie (décès)
- Flux non naturels, immigrants et émigrants.
La population française sera l’ensemble des habitants de la France quelle que soit leur nationalité. On notera au passage que le droit du sol prévaut sur le droit du sang en France.
1) Quelques données
Evolution de la population de la France de 1846 à nos jours (INSEE).
3 chocs démographiques (guerre de 1870 et les deux GM).
Baby-boom dès 1946.
De 1846 à 1946, population à peu près identique, stagnation (contrairement à la GB).
40 millions d’habitants environ durant cette période.
La France a mené sa transition démographique avent la R-I.
La quasi-totalité de la croissance démographique est obtenue depuis le baby-boom de 1946.
Taux de fécondité tombe en dessous du seuil de renouvellement des générations, (c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme pour que chaque génération en engendre une autre de même effectif, 2,1). En 2008, taux de fécondité de 2,018.
Premières lois visant à restreindre l’immigration datent de 1975.
Fécondité : nombre d’enfants par femme, taux de fécondité est le nombre moyen d’enfants rapporté à la population féminine en âge de procréer.
Evolution de la population mondiale de 00 à 2000 (INED).
Boom démographique vers 1800, avant population évoluait très peu (moins d’un milliard d’habitants).
Transition démographique : passage d’un régime stable de forte fécondité et de forte mortalité à un régime stable de faible fécondité et de faible mortalité. Population tend à se stabiliser, caractéristiques des Etats développés.
On parle d’espérance de vie à la naissance, c’est-à-dire la durée de vie moyenne d’une population qui vivrait toute son existence dans les conditions de mortalité de l’année considérée.
En 2004, espérance de vie hommes et femmes a dépassé la barre des 80 ans (77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes).
A lire : « La Banque », Marc Roche
« La démondialisation », Jacques Sapir
Site prof à consulter : http://www.perso.orange.fr/drob/
Vieillissement de la population : une part croissante de la population de plus de 55 ans. Environ 11,5% en 1950, 15,5% en 1996, 16,5% en 2007.
* Augmentation part des plus de 65 ans = baisse de la proportion d’actifs. Problème du financement des retraites.
Jusqu’à récemment, les analyses de la population française se cantonnaient à la France métropolitaine. On inclut maintenant les DROM, ce qui donne environ 63,5 millions d’habitants. En ajoutant les COM, on a environ 64,5 millions d’habitants.
2) Les raisons de cette évolution
Fécondité, mortalité, immigration. Les deux premiers paramètres sont les plus importants du point de vue de l’analyse. Les migrations sont de simples correctifs.
. La montée de l’espérance de vie :
L’espérance de vie de 25 ans en 1750 en France traduit la surmortalité infantile élevée. Mortalité infantile (risque de mourir avant un an) était environ de 300%0 dans le monde, aujourd’hui de 3,5%0 en France. Environ 5%0 dans le monde.
Première cause de la montée de l’espérance de vie : baisse de la mortalité infantile (surtout à partir de 1850, avec progrès sociaux). La mortalité juvénile (risque de mourir avant 15 ans) a également baissé.
Augmentation de l’espérance de vie est due pour l’essentiel aux progrès de la médecine et de l’hygiène. Recul des maladies infectieuses, cardio-vasculaire … On a épuisé tous les gains en espérance de vie issus des conditions économiques. Seuls les progrès de la médecine pourront faire gagner quelques années d’espérance de vie.
. Evolution de la fécondité :
Taux de fécondité par âge = nombre moyen d’enfants par femme de cet âge. Jusqu’en 1946, fécondité en baisse régulière, baisse accélérée au 19ème siècle. Baisse interrompues par le Baby-Boom (taux de fécondité alors de 3 enfants par femme), on retrouve ainsi le niveau de 1890. A partir de 1965-66, fin du Baby-boom. Fécondité autour de 2 enfants par femme, parfois moins (1,7 dans les années 1980), parfois plus (2,1 aujourd’hui). La France est le pays d’Europe qui possède le taux de fécondité le plus élevé avec l’Irlande.
. L’immigration :
Ne peut que corriger, atténuer les évolutions précédentes. Pas une solution intrinsèque. France est un très ancien pays d’immigrations, premier code de la nationalité à partir de la Révolution. Les nations se construisent à partir du 18ème siècle. Traditionnellement, code de la nationalité fondée sur le droit du sol. La France a en effet connu une stagnation de la population très tôt (18ème siècle). On fait donc appel aux populations voisines pour leur travail et leurs enfants (besoins économiques et militaires). A cette époque, immigration des pays frontaliers (Belgique, Espagne …). Après la 1GM, déficit d’hommes très importants, appel à l’Italie. 2GM, déficit à une plus faible échelle, on fait alors appel aux populations des colonies (Algérie, Indochine, Tunisie, Maroc …) et européennes (Espagne, Portugal). En 1851 en France : 1% d’étrangers, 1891 : 3%.
Effets de l’immigration : ralentissement du vieillissement de la population. On émigre plutôt jeune lorsque les chances de changer de vie sont encore importantes. De plus, taux de fécondité des immigrées plus important que celui des françaises de souche. Mais à relativiser car phénomène d’acculturation.
Ne pas oublier que la France est aussi une terre d’émigration.
3) Les enjeux démographiques de la France de demain
Pour faire des prévisions démographiques, nous avons besoin de la tendance (fécondité, mortalité, immigration) et les effectifs de départ (la pyramide des âges). Immigré pas synonyme d’étrangers, tous les étrangers ne sont pas forcément des immigrés.
Une fécondité de 1,8 enfant par femme avec un taux de mortalité qui continue de baisser.
Un solde migratoire (environ 50.000 personnes par an) constant. On devrait, sous ces deux conditions, obtenir une population de 62,6 millions en 2020, de 64,5 millions en 2040 et de 64 millions en 2050 (baisse). Mais ces prévisions sont fausses, taux de fécondité est relativement élevé (2,1), on aurait peut-être 70 millions d’habitants en 2050. Bref, prévisions démographiques très peu fiables à long terme (comportements qui peuvent changer, évènement majeurs …).
L’Etat doit-il mettre en œuvre une politique démographique ? Si oui, comment la mettre en œuvre ? Si l’objectif est d’augmenter la dynamique démographique, il faudrait une politique nataliste. L’Etat ne peut agir que sur le désir d’avoir des enfants. Structure d’accueil (crèches, maternelles …), diminution du coût financier d’un enfant (allocations, quotient familial), diminution de la mortalité des jeunes, diminution des inégalités (conséquences démographiques et macroéconomiques) avec la Sécurité Sociale... Mais ce type de politique ne peut agir radicalement sur les comportements.
Quand on parle de vieillissement, on parle d’une bonne nouvelle (nous vivons plus vieux)
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