Les Partis Politiques Français
Dissertations Gratuits : Les Partis Politiques Français. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdevenir représentant de la nation sans avoir un pouvoir personnel lié à la naissance, à la célébrité ou la puissance économique. Mais le pluralisme entraine le développement de l’opposition.
L’opposition suppose des contrôles, des observations et des vérifications de l’action du parti élu. En revanche, pour que le principe démocratique soit respecté, il faut que l’opposition s’abstienne de toute contestation des idées défendues par son adversaire politique, ce qui pourrait nuire aux relations entre les responsables politiques et les citoyens.
Historiquement en France, ainsi que dans d’autres pays européens il existait une certaine corrélation entre l’appartenance des électeurs à une classe sociale et leurs préférences de vote. Ainsi les couches sociales moins riches représentées pour la plupart par des ouvriers votaient pour des partis de gauche, tandis que la classe moyenne et les milieux plus aisés préféraient les partis conservateurs de droite. Au cours des deux dernières décennies, la situation a changé. La population ayant des revenus bas vote plutôt pour des partis conservateurs, tandis que la classe moyenne choisit des partis socio-démocratiques et d’autres partis de gauche.
Donc la distinction traditionnelle entre les libéraux et les conservateurs n’est plus évidente et les partis politiques lors de leurs campagnes électorales s’adressent à l’ensemble des électeurs, visant en même temps plusieurs groupes sociaux sans distinction d’origine, d’âge ou d’orientation professionnelle.
Dans notre travail on essaiera de comprendre s’il existe encore cette distinction fondamentale des courants politiques à l’exemple de deux partis dominants sur la scène politique française, les partis, qui apparemment partageraient le champ de bataille lors des élections présidentielles et législatives de 2012. Aujourd’hui la droite et la gauche française représentent l’œuvre finale de l’histoire politique, avec la création de nouveaux partis et l’effondrement des autres, la fusion et la réorganisation de certains d’entre eux. Pour comprendre ce que représentent les héritiers de l’ancienne opposition politique (PS et UMP), il faut remonter à leurs origines (I) et tenter de prévoir les nouvelles tendances dans leur évolution pour le futur (II).
I . Les origines de la formation du Parti socialiste (PS) et de l’Union pour mouvement populaire (UMP).
C’est la Révolution française qui commence à distinguer la gauche et la droite. Le 28 août 1789 lors du débat sur le veto royal à la Constituante, les députés opposés à cette mesure se groupent à gauche du Président du bureau, tandis que les partisans du pouvoir royal se placent à droite. Aujourd’hui le PS est le deuxième parti au sein du Parlement français, construite à partir de nombreux mouvements politiques socialiste et leurs modifications (A). La droite parlementaire a été profondément restructurée au cours des treize dernières années et aujourd’hui l’UMP est sa forme la plus aboutie.
A. Rénovation du socialisme français.
Le PS moderne est l’héritier de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) fondée en 1905. Le 4 mai 1969, après le départ du général de Gaulle, la SFIO s’organise en parti socialiste. L’échec de Gaston Defferre aux élections présidentielles de 1969 pousse le PS à s’unir avec de petites formations socialistes. Réformé par François Mitterrand au Congrès d’Epinay en 1971, le parti socialiste a utilisé le déclin du parti communiste, et a réussi à l’emporter aux élections présidentielles et législatives de 1981. Après un gouvernement insatisfaisant par la gauche, elle perd les législatives de 1986 et provoque la première cohabitation avec Jacques Chirac en tant que Premier Ministre. Malgré les périodes de cohabitations, les socialistes restent au pouvoir, mais les conflits internes au sein du parti pour la succession de François Mitterrand les amènent à une défaite électorale en 1993.
La dissolution entreprise par Jacques Chirac en 1997 espérant éviter la prépondérance de gauche dans les années à venir, a eu un effet contraire et Lionel Jospin en tant que Premier Ministre a réussi à passer d’importantes réformes sur le plan institutionnel (restauration du rôle du Parlement, réforme du mode d’élection du Sénat), ainsi que sur le plan social (réduction du temps du travail à 35 heures, couverture maladie universelle etc.).
Dans les années 2000 le PS s’est vu divisé en deux sous-partis, représentés par Laurent Fabius (moderniste) et Dominique Strauss-Kahn (radical), ce que a entrainé la défaite aux législatives de 2002. En 2005 François Hollande a tenté d’établir l’unité au sein du parti, mais la question d’investiture à la présidentielle reste une question d’actualité en 2007, ainsi qu’en 2011 ce qui affaiblit les positions politiques des socialistes, incapables d’arrêter leur choix sur un leader pour tous.
Aujourd’hui si les socialistes arrivent à s’entendre sur une seule candidature à la présidentielle de 2012, ils constitueront un véritable danger pour le parti-leader : l’UMP.
B. La droite profondément restructurée.
L’UMP est né de la fusion entre le RPR (Rassemblement pour la République fondé par Jacques Chirac et se présentant comme l’héritier du mouvement gaulliste), Démocratie libérale, et les deux tiers des députés UDF (Union pour la Démocratie française, fondé par Valéry Giscard d’Estaing et se présentant comme une Fédération du Centre des démocrates sociaux, du parti radical et du Parti républicain).
Aujourd’hui l’objectif de l’UMP est de rassembler les tendances gaullistes, libérales et démocrates chrétiennes. Au début il était prévu que ce parti devienne le centre d’union pour différents courants et exprimer leurs différentes opinions. Mais la figure de Nicolas Sarkozy a réussi à effacer la diversité politique de ses composantes.
Il serait difficile de déterminer l’UMP comme un parti gaulliste, d’abord parce qu’il n’y a pas de définition concrète du gaullisme (c’est un mouvement qui unissait en même temps les tendances sociales, souverainistes, libérales), et ensuite parce que l’UMP est le résultat de la fusion de plusieurs entités authentiques. Par contre le rôle du président-leader (comme de Gaulle) reste en vigueur 50 ans d’après.
Parmi les principes défendus par l’UMP, on peut nommer le libéralisme économique, le respect de la loi, la sécurité civile, la solidarité sociale, la culture nationale et républicaine, l’ouverture envers les institutions européennes. Beaucoup des mêmes principes se retrouvent également chez les socialistes. Les alternances et les périodes de cohabitation ont renforcé la dédifférenciation idéologique. Cette évolution a permis à la gauche et à la droite d’avoir pour objectif les mêmes buts politiques. Ce qui les diffère encore, ce sont les moyens de leur mise en œuvre.
II. Les nouvelles tendances dans l’évolution des leaders partisans actuels de la scène politique française.
Tout en étant d’accord sur les fins politiques à atteindre, concernant p .ex. la réduction du chômage, l’augmentation de la compétitivité des entreprises, la sécurité publique, les partis restent en désaccord sur les mécanismes de leur réalisation. Il n’y a plus de différence sur les questions fondamentales, qui différenciaient la gauche et la droite aux origines de la Ve République. La gauche, qui était appelée à défendre les intérêts des couches sociales les plus démunies, s’oriente de plus en plus dans la direction socio-libérale (A). La droite également perd la confiance de ses électeurs à cause de sa politique trop intentionniste dans les affaires de l’Etat, et de sa politique en matière de sécurité et d’immigration (B).
A. La direction socio-libérale du PS actuel.
Depuis 15 ans le PS occupe une place importante dans le Parlement français et dans les collectivités locales. Tout en
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