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Tpe Afghanistan

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ces. A l’origine, les Talibans faisaient partie de ce schéma de guerre. Soutenus par le Pakistan, ils finirent par contrôler le sud du pays, auparavant dominé par les Pachtounes, en moins de deux ans.

En face, les Moudjahiddines, non Talibans, eurent l’idée de coopérer en créant l’Alliance du Nord, dirigée par le Commandant Massoud. Ce dernier mourra assassiné début septembre 2001, quelques jours seulement avant l’attentat sur les tours jumelles de New York. Entretemps, l’Alliance de Nord avait perdu du terrain, s’isolant au nord.

Janvier 1998 ; un accord fut signé entre les Talibans et le consortium CentGas, dirigée par la compagnie américaine UNOCAL. Cet accord portait sur la construction d’un gazoduc et d’un oléoduc. Mais il fut rompu en août 1998, car la situation politique ne permettait pas la sécurité suffisante à la création d’un gazoduc. Cette rupture survint après l’intervention américaine « Infinite Reach », en représailles des attentats des ambassades américaines à Nairobi (Kenya – 1998 et Dar-Es-Salaam (Tanzanie – 1998). Ces attentats furent d’ailleurs revendiqués par un certain Ben Laden d’ailleurs.

La tension monta d’un cran. Ben Laden avait exprimé son sentiment « anti américain » précédemment, et était parti se réfugier en Afghanistan. Ce fut alors la raison officielle des américains qui les poussèrent à envahir ce pays : arrêter Ben Laden et vaincre le terrorisme, mais aussi la raison officieuse, que nous évoquerons un peu plus loin : permettre la construction du gazoduc qui traverserait le pays. Bill Clinton, Président en mandat à cette période, était embourbé dans une affaire de mœurs, et n’osait donc pas déclarer la guerre aux Talibans. Il n’aurait certainement pas reçu l’accord du Congrès. La guerre ne pourrait donc pas avoir lieu.

Mais ce n’était pas si grave, car Bill Clinton savait pertinemment qu’elle aurait lieu un peu plus tard. Ce n’était que partie remise et cela arriva quand Georges W. Bush prit le pouvoir. Lui qui, pendant sa campagne, avait tellement parlé du manque d’apport financier à la Défense, il choisit d’y attribuer une plus grand partie de son budget, dans le but non dévoilé d’envahir l’Afghanistan.

La tension en vint à son comble lorsque le Commandant Massoud fut assassiné le 9 septembre 2001. L’Alliance du Nord s’en trouva diminuée, à cause de la faiblesse, au départ, des liens entre ses partisans, Ouzbeks d’une part et Tadjiks de l’autre. Cette mort allait encore plus disperser les rangs, et donc véritablement affaiblir l’Alliance. Il est clair que l’Occident aurait dû mieux soutenir leur chef, Massoud, car il était bien le seul qui aurait pu régler le conflit ethnique qui régnait, bien mieux que ne pouvait le faire les Occidentaux.

Enfin, l’élément déclencheur arriva le 11 septembre 2001, le tristement célèbre « nine eleven ». Ce jour-là, l’Amérique dans son ensemble, et plus particulièrement le World Trade Center, plus communément appelée les « twin towers », ainsi que le Pentagone, furent la cible d’une attaque terroriste. Ces attentats furent à nouveau revendiqués par Ben Laden. Avec ces attaques, les Américains tenaient enfin leur argument principal pour l’invasion afghane.

Le Congrès donna son accord, ainsi que l’ONU, et d’autres pays tels que le Royaume-Uni et la France, pour ne citer qu’eux. Cependant, d’autres raisons officieuses laissaient depuis longtemps présager cette guerre.

2. Les raisons officieuses

Ainsi, quel serait l’intérêt des Etats-Unis d’envahir l’Afghanistan, seulement pour vaincre le terrorisme et attraper Ben Laden. N’y avait-il pas des avantages économiques ?

En effet, l’entreprise UNOCAL, détenue à 100 % par Texaco, entreprises texane, avait tout intérêt à pouvoir construire le gazoduc et l’oléoduc reliant le Turkménistan, avide de vendre, et le Pakistan, avide d’acheter. Du Pakistan, une extension était en projet vers Bombay, en Inde, où une société américaine ENRON, qui entretenait des liens étroits avec les Présidents Bush, père et fils, était en train de construire une centrale électrique.

Les contrats de pipeline ne sont pas uniquement de projets de constructions se chiffrant en milliards de dollars. De manière générale, le signataire du contrat achète et vend également le pétrole et le gaz passant par ces pipelines. Il en dispose et détermine le prix payé aux fournisseurs, la redevance payée aux pays traversés. De même il choisit qui recevra le pétrole ou le gaz, la quantité, le prix, la monnaie dans laquelle il sera payé. On comprend donc que la construction de ces pipelines est d’un intérêt majeur. Tant que la sécurité ne régnerait pas, les travaux ne commenceraient pas…

De plus, pour financer sa campagne électorale, G.W. Bush avait bénéficié de l’apport économique d’ENRON. Mais ce soutien n’aura certainement pas été « gratuit ».

Enfin, le 11 septembre 2001, lors de l’attaque des deux tours, plusieurs éléments concordant aurait peut-être pu permettre de déjouer les attentats,les services secrets américains étaient en effet au courant de l’éventualité d’attentats, mais n’ont pas crû bon d’avertir la sécurité aérienne.

B. LES CONSEQUENCES DE L’INVASION

3. Les conséquences géopolitiques

Après plus de 10 ans de guerre, les résultats ne sont pas très positifs, de nombreux objectifs importants pas toujours réalisés. Mais malgré tout, la situation a certes évolué par rapport au période précédant l’invasion.

Ainsi, le pays n’est plus dirigé par les ethnies qui se combattaient et revendiquaient leurs territoires, ni par un gouvernement islamiste, celui des Talibans. Le pays a acquis une relative unité nationale, mais les conflits ethniques restent encore très nombreux. Ainsi en décembre 2001, les accords de Bonn ont permis d’instaurer un gouvernement provisoire jusqu’aux élections suivantes en 2004. Hamid Karzaï a été désigné Président intérimaire et le gouvernement taliban évincé. Rappelons quand même qu’ Hamid Karzaï était un conseiller de l’entreprise américaine UNOCAL en Afghanistan.

Le pays n’est toujours pas dans une sphère pacifiste : les attentats restent toujours très fréquents dans cette région habituée aux combats depuis longtemps ; le Président Karzaï par exemple ne peut toujours pas se déplacer sans une très importante garde rapprochée. Les guerres multiethniques ravagent toujours le pays, remettant en cause l’unité nationale. Les principales ethnies sont les Pachtounes (38 %) dont est originaire Karzaï, qui sont majoritaires, viennent ensuite successivement les Tadjiks (25%), les Hazaras (19%) et les Ouzbeks (6%).

Le pays demeure encore aujourd’hui très instable. La population afghane doute qu’avec le simple départ des troupes étrangères, la paix revienne dans le pays. Malgré les promesses des Occidentaux de ne pas les abandonner à leur sort, la plupart des Afghans craignent que les Talibans ne repartent avec succès à la conquête du pouvoir.

b. Conséquences Economiques

Un autre conséquence pour l’économie américain est le coût de cette guerre, qui se chiffre aujourd’hui en milliards de dollars (500 environ). Ce coût ne cesse de croître, d’autant plus à cause du retrait des troupes d’Irak. Les soldats américains affluent de plus en plus en Afghanistan. Le graphique ci-dessous est là pour nous le prouver.

4. Les conséquences humaines

Le bilan de l’opération « Enduring freedom » (« liberté immuable ») est humainement très lourd. Non seulement à l’échelle militaire, mais aussi les blessés et tués civils. En 10 ans, on a comptabilisé environ 12 à 13000 pertes civiles. Le pays a aussi vu sa population dégraisser de 2 à 3 millions d’habitants, partis se réfugier dans les pays limitrophes, principalement l’Iran et le Pakistan. De plus, on dénombre plus de 7500 morts du côté des forces de sécurité afghanes, 200 au sein

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