Tpe Hippie

ove», devient l'emblème des hippies ainsi que le V formé par les doigts, signe de paix et de reconnaissance entre «hippies». Ce pacifisme se retrouve également dans cette

autre expression: le «Flower Power» qui signifie «le pouvoir de la fleur». Cela symbolisait l'amour de son prochain, de la nature et de la paix. (Cf.: Cette image bien connue d'une femme hippie qui tend une fleur au soldat armé.)

Le retour à la nature fut de même un point important du mouvement hippie. Ils traversaient moult contrées pour se ressourcer auprès d'elle, pour y retrouver la paix, l'harmonie, et le calme. Certains allaient vivre en Grèce, en Turquie, en Inde, au Maroc, ou simplement des endroits retirés de France. D'autres préféraient partir dans les pays nordiques tels que la Suède, le Danemark ou la Hollande, où ils étaient plus libres, où la liberté sexuelle et la tolérance des styles de vie leur convenaient mieux.

Une vie de hippie était une vie en communauté. Ce fut à cette époque où le temps de l'utopie communautaire débuta d'abord aux États-Unis dans les années soixante. Ces communautés étaient mal vues des autres, qui y voyaient un monde d'obscénité et de dégradation des moeurs. Les hippies désertèrent donc les villes à cause de la police, de la pollution du capitalisme, pour aller se réfugier dans des endroits moins civilisés.

La libération sexuelle est aussi caractéristique du mouvement hippie. Pour eux, c'était l'amour libre. Ce comportement, en rupture avec les moeurs inculqués par les parents ont très souvent choqué.

Un hippie se caractérise aussi par un habillement spécifique. Encore une fois, ils cherchaient à choquer les gens de l'époque par leurs pantalons pattes d'éléphant, leur foulards sur la tête, leurs

gilets trop large, les petites lunettes rondes, les longs colliers, les sandales … Et parfois même complètement dénudés. Les hommes et les femmes ne se différenciaient par leurs habits, ils cherchaient justement à unifier les sexes et donc à gommer les habitudes sexistes de la société.

L'usage des drogues fut de plus un culte hippie. La drogue permettait de s'évader encore plus, de voir encore plus, d'entendre encore plus, de vivre encore plus. Elles les faisaient planer pour effacer les taches de la société. Leur but était de méditer à travers ces paradis artificiels, d'élargir leur conscience, de «sentir son corps» comme les chamans indiens. Ceci faisait partie de leurs habitudes hebdomadaires, mais attention, il ne faut pas associer drogue à hippie, car certains ne se droguaient pas ou très peu.

L'art hippie est le point important de ce mouvement. Ils y trouvaient le moyen de s'exprimer, que ce soit par la musique, la littérature, le cinéma...

La littérature durant le mouvement hippie fait naître des auteurs non-conventionnels contestataires et provocateurs tels Allen Ginsberg, Jack Kerouac qui a marqué le mouvement avec On The Road, ou encore Tom Wolfe et Acid Test ! La poésie fait apparaître de grands auteurs comme Walt Whitman qui transmet des pensées libertines et anarchistes. Ces auteurs écrivaient la plupart du temps sous drogues, et rêvaient d'une vie, même d'un monde sans autorités, sans barrières hormis celle de l'esprit.

Le cinéma des années 60 est marqué par deux opus

cinématographiques qui sont «Easy Rider» et «Blow Up». Ces deux films symbolisent l'esprit déluré des hippies et critiquent la société dans laquelle ils vivent, tout ceci à travers un esthétisme psychédélique, dû à la drogue.

La musique fut un des points très important du mouvement hippie. Tout le monde connait Woodstock, un des plus grands moments de l'histoire de la musique mondiale ! C'est à cette époque que nous voyons une expansion musicale démentielle ! Qui s'est inspiré de Jimmy Hendrix, de Bob Dylan, des Beatles, The Doors, et de tant d'autres icônes !

Enfin, le psychédélisme, le point important de l'art hippie, a tenté de recréer les visions et sensations produites par la prise de drogue psychoactives (qui agissent sur le cerveau). La Day Glo est une peinture psychédélique qui a permis aux hippies, et surtout aux Merry Pranksters, de peindre et repeindre des murs, des bus, des maisons entières, et même certaines personnes... En France, il y a eut «les Nuits Psychédéliques» ou appelé «Fenêtre Rose», un festival psychédélique organisé au Palais des Sport en Novembre 1967 à Paris.

Tout ces artistes exprimaient leur révolte, leur refus du racisme, leur désir d'un nouveau monde, à travers leurs arts divers et variés.

B: Les Merry Pranksters.

Le mouvement hippie dans les années soixante, remonte aux Merry Pranksters qui ont ouvertement utilisés des drogues psychoactives (qui agissent sur la psychologie, soit le comportement psychique, et le cerveau), portaient des habits scandaleux, et accomplissaient des actes bizarres de théâtre de rue (comme les Diggers)... Ce groupe de personnages psychédéliques sont nés aux États-Unis, et sont menés par le célèbre écrivain Ken Kesey. Au cours de l'été 1964, ils décident de parcourir les États-Unis à bord d'un bus de ramassage scolaire qu'ils ont nommé le «Furthur», peint à la Day-Glo (peinture psychédélique), acheté par Ken Kesey suite à sa deuxième oeuvre romanesque Sometime a Great Nation, et ont donc commencés leur voyage légendaire à travers les états Américains, avec Neal Cassady au volant.

Ce groupe n'est pas constitué d'un nombre exact de personnes. Dans Acid Test, les protagonistes sont Ken Kesey, Neal Cassady (qui est le fameux Dean Moriarty dans Sur la route), Babbs, Moutain Girl, Faye (a des enfants avec Ken Kesey), Page Browning, Cool Breeze, et tant d'autres, qui vont et viennent durant tout leur périple tumultueux.

Ken Kesey, le «meneur», ne se décrit pas lui-même comme le chef

de la troupe d'individus tous aussi délurés les uns que les autres. Tout au long du livre, on ne le voit pas comme un leader, mais ces compagnons éprouvent un certain respect pour lui. Ceci s'explique par le fait que en 1959 Kesey s'est porté volontaire pour faire une étude sur des médicaments à l’hôpital des anciens combattants de Menlo Park où ont été testés une variété de substances psychoactives telles que le LSD, qui était légal à l'époque, la psilocybine , la mescaline, et d'autres...Sur plusieurs semaine Ken Kesey a ingéré ces hallucinogènes et a retranscri ces expériences sur papier pour en étudier les effets, d'où il a sorti son plus grand livre, One Flew Over The Cockoo's Nest. Son but était de percer la pensée conformiste, et de reconfigurer la société américaine. En 1966, quand Kesey avait été appréhendé comme un fugitif recherché par la loi, il a dénoncé les pouvoirs du LSD comme temporaires et délirants, mais rien de ce qu’il dit ne pouvait arrêter l'ère psychédélique qui était prête à exploser à San Francisco.

Kesey, grâce au succès de son livre One Flew Over The Cockoo's Nest, s'est acheté une propriété qu'il a nommée La Honda et déménage avec sa femme, ses enfants, et quelques Merry Pranksters dans les montagnes autour de San Fransisco. Là, ils ont commencés à faire des fêtes, et à prendre des substances, d'où est né l'Acid Test, où les fêtards ingéraient du LSD et tentaient de survivre à la nuit. Kesey pensait que les craintes cachées au fond de nous devaient êtres confrontées aux substances hallucinogènes qu'ils ingéraient, entre autre faire face à ses démons et les vaincre. Tout ceci dans un cadre montagneux parsemé de forêts, elles mêmes constituées d'arbres peints à la Day-Glo (Peinture psychédélique luminescente dans la nuit), et d'une musique dissonante venant de nombreux haut parleurs dissimulés de tel façon à ce que tout le monde l'entende. Ces fêtes étaient une expérience que tous ne supportaient pas que ce soit physiquement et/ou mentalement. En effet, quelques uns d'entre eux sont partis en plein milieu du voyage à cause d'une dépression nerveuse, ou simplement à cause de leur santé gravement endommagée par leur prise de drogue continuelle. Kesey voulait constamment dépasser les limites, et a donc décidé de déplacer les Acid Test dans des endroits improbables ou publics, d'où est né leur «American Road Trip».

Le mouvement psychédélique était sur le point d'exploser mondialement, et c'est Kesey et ces Pranksters qui ont engendré

tout les aspects du «nouveau Beatnik» soit le hippie… Le style de vie frénétique des années sauvages des Merry Pranksters à travers le pays ou au Mexique, ont donné lieu à certains des événements publics les plus extravagants jamais conçu. Hunter S.Thompson, journaliste Américain, a présenté à Ken Kesey un groupe de Hell's Angels. L'entente fut soudaine, et ils décidèrent donc de faire une partie du voyage ensemble, et Kesey hébergea même les Angels dans sa propriété «la Honda».

"You're either on the bus, or you're off the bus" - "Soit vous êtes dans le bus, ou vous êtes descendu de l'autobus."Cette phrase devient la métaphore favorite des Merry Pranksters.

II- Voyage et objectifs des Merry Pranksters.

+ Carte.