Commentaire de texte tragédie d’Œdipe roi
Commentaire de texte : Commentaire de texte tragédie d’Œdipe roi. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Eugénie Bricaud • 18 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 959 Mots (4 Pages) • 202 Vues
Rattrapage Secondes |
DS commun français |
Commentaire littéraire |
BRICAUD Eugénie 08/02/2023 |
Plan détaillé :
Problématique : En quoi cette scène aborde-t-elle la culpabilité et la destinée tragique d’Œdipe et Jocaste ?
I- L’accablement de Jocaste
A- Le deuil de Jocaste
B- Une descente aux enfers
C- Une solution extrême
II- Œdipe, un personnage innocent et coupable
A- Un personnage impuissant
B- Un personnage qui se sait coupable
C- Une présence divine
III- Une scène dramatique et bouleversante
A- Le valet comme narrateur
B- Un récit détaillé
C- Entre violence et souffrance
La tragédie est une forme théâtrale qui met en évidence le destin tragique des personnages face à une situation ou un pouvoir qui leur échappe. Ainsi à travers la tragédie d’Œdipe roi, crée entre 430 et 420 av. J.C, Sophocle étudie les conséquences tragiques des choix et des actions des personnages qui se retrouvent prisonniers d'un destin inévitable. C’est pourquoi la dernière scène de la pièce est particulièrement bouleversante. En effet, elle nous montre la mort de Jocaste et l'auto-punition d'Œdipe suite à la réalisation de la prophétie : Œdipe a tué son père Laïos, et épousé sa mère Jocaste. Nous pouvons donc nous poser la question suivante : « En quoi cette scène aborde-t-elle la culpabilité et la destinée tragique d’Œdipe et Jocaste ? » Nous analyserons tout d’abord l’accablement de Jocaste puis, nous verrons en quoi Œdipe est considéré comme un personnage innocent et coupable. Pour finir, nous étudierons pour quelles raisons cette scène peut être considérée dramatique et bouleversante.
Dans cette scène, seul le valet a la parole ce qui fait donc de celle-ci un monologue. Ainsi le valet sera considéré comme le narrateur. Témoin de la tragédie qui s’est déroulée devant lui, il raconte les incidents au Coryphée. En effet, il nous donne une description détaillée et émouvante des derniers moments de Jocaste, avec « dans un élan éperdu » l-4 ou encore « elle rappelle cette naissance d’autrefois » l-7/8, ainsi que du geste d’Œdipe avec par exemple « ils cesseraient ainsi, disait-il à peu près, de voir les horreurs dont il était victime et dont il était coupable » l-28/29. Ensuite, il emploiera dans son discours, la première personne du singulier et du pluriel. En effet, en employant le « je » l-12 ou le « nous » l-23, il renforce l'authenticité de son témoignage et permet ainsi au lecteur d’accéder à certaines de ses pensées comme « Je ne sais plus… » l-12. Cependant, il utilisera aussi la troisième personne du singulier en employant des expressions telles que "elle entre" l-6, "elle invoque Laïos" l-6, "il fait irruption" l-12/13 pour décrire les actions d’Œdipe et Jocaste. Cette utilisation de la troisième personne du singulier permet au Valet de prendre du recul sur l'histoire qu'il raconte et de faire un bilan objectif de ce qui s'est passé. Pour finir, ce discours nous montre l'impact émotionnel que ces événements ont eu sur lui et les autres témoins de la scène comme avec « nous n’y sommes pour rien nous » l-18 qui appuie cette idée.
Le valet nous offre aussi un récit très détaillé, avec de nombreuses descriptions qui renforcent l'ambiance dramatique de cette scène. Il décrira par exemple les réactions émotionnelles de Jocaste, son désespoir, et la façon dont elle invoque son mari décédé, Laïos. Tout comme le comportement d’Œdipe à la découverte du corps sans vie de Jocaste. Ensuite, on peut relever la métaphore ligne 36 « une grêle sanglante » qui renforce l'effet dramatique et descriptif de la scène. Cela permet d’une part au lecteur de mieux visualiser la violence qui s’est déroulé sous les yeux du narrateur et d’autre part, de renforcer la gravité de la situation. Le narrateur utilise aussi de longues phrases pour décrire les actions des personnages et accentuer les événements de la scène. Pour finir, nous pouvons relever l’énumération ligne 20 et 21 « il fonce sur les vantaux de la porte, pèse sur le verrou, le fait ployer et sortir de la gâche » qui décrit l'action d'Œdipe ouvrant la porte. Ainsi, les détails de cette énumération amplifient les actions d’Œdipe et donnent l’impression qu’elles s’accumulent et s’enchaînent rapidement.
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