Les propositions en latin - cours complet

I. Les propositions subordonnées complétives (COD du verbe principal et introduit par [que] en français)

1) Propositions complétives conjonctives (qui ne sont pas introduites par une conjonction de subordination/subordonnant.

- Propositions infinitives : verbe à l’infinitif, le sujet de l’infinitif est à l’accusatif, pas de subordonnant.

EXEMPLE : Caesar dicit amices se prodisse (César affirme que ses amis l’ont trahi)

N.B : Le temps de l’infinitif n’a pas de valeur absolue : il ne marque que l’antériorité, la simultanéité ou l’ulteriorité par rapport au verbe principal.

- antériorité : infinitif parfait

- similarité : infinitif présent

- Ultériorité : infinitif futur

EXEMPLES : Caesar dicit amicos se prodituros esse (César dit que ses amis le trahiront).

Caesar dicit amicos proditos esse (César affirme que ses amis ont été trahis)

Caesar dicit amicos prodi (César dit que ses amis sont trahis)

César dicebat amicos prodi (César affirmait que ses amis étaient trahis)

Caesar dicebat amicos se prodituros esse (César affirmait que ses amis l’ont trahi)

REMARQUE : L’infinitif s’emploie aussi, comme COD de certains verbes. On parle alors d’infinitif présent.

EXEMPLE : Je sais être utile à mes amis (Scio prodesse amicis). L’infinitif direct se distingue de la proposition infinitive par l’absence du sujet à l’accusatif.

II. Les propositions complétives conjonctives (introduites par [que].

A) Après les verbes de crainte =

EXEMPLES : César timet amici se prodant (César craint que ses amis le trahissent)

César timet ne amici non vincant (César craint que ses amis ne soient pas vainqueurs)

B) Après les verbes signifiants « il arrive que » :

Exemple : Fitut amici Caesarem prodant (Il arrive que ses amis trahissent César).

C) Propositions complétives introduites par « QUOD »

- Quod = le fait que

- Ces propositions sont naturellement COD du verbe principal, mais peuvent aussi en être sujet.

- Elle se mettent à l’indicatif si le fait est réel, au subjonctif s’il est incertain.

EXEMPLE : Quod habet Atticum amicum confirmait animun Ciceronis (Ce qui rassure Cicéron, c’est d’avoir Atticus pour ami).

D) Après un verbe d’empêchement ou de doute :

On emploiera le subordonnant

EXEMPLE : Cicéron dubitat ne Caesar sit amicus (Cicéron doute que César soit son ami)

Si le verbe principal est nié, le subordonnant complétif est QUIN ou QUONIM.

EXEMPLES : Bellum non impedit Ciceronom quin confidat amicis (La guerre n’empêche pas Cicéron de se fier à ses amis).

Cicero non dubitat quonimus Brutus eit amicus (Cicéron ne doute pas que Brutus soit son ami).