Analyse linéaire, Phèdre
Étude de cas : Analyse linéaire, Phèdre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar csto • 29 Novembre 2022 • Étude de cas • 1 234 Mots (5 Pages) • 415 Vues
Introduction
Inspirée d’une pièce antique d’Euripides, Phèdre est la tragédie la plus connue de Racine. Cette tragédie, écrite en 1677, s’inscrit dans la tradition classique.
Le dramaturge y explore la passion amoureuse et ses conséquences destructrices. Phèdre est l’épouse du roi Thésée, mais elle est éprise de son beau-fils Hippolyte. Cette passion est considérée comme incestueuse et contraire aux bonnes mœurs.
La scène 3 de l’acte 1 marque la première apparition de Phèdre. Sa servante, Oenone, avec laquelle elle a développé une grande complicité, qui lui fait avouer les raisons de ce désespoir profond.
Tout d'abord nous verrons:
Un amour impossible ( vers 269 au vers 276)
Et puis Une héroïne tragique(donc du vers 277 au vers 299)
la première partie de cette tirade met bien en lumière l'intensité la violence et surtout l'ambivalence de la passion amoureuse ici de Phèdre.
donc cette tirade commence de la manière suivante,
vers 269
« mon mal vient de plus loin »
on a une référence ici à son destin tragique au poids de l'hérédité
« à peine au fils d’Egée sous les lois de l hymen, je m’étais engagée , mon repos, mon bonheur semblait être affermi, Athènes me montra mon superbes ennemis » donc on peut relever déjà vers 270 «Sous les lois de l’hymen » on a ici une périphrase qui désigne que Phèdre est sous les lois politiques.
Vers 271 le verbe « semblait » « montra » montre cette illusion de bonheur dans lequel elle semblait être, aussi les dieux lui montre qu’elle n’a pas le choix.
Vers 272 on a un oxymores « mon superbe ennemis » c'est une périphrase ici qui désigne Hippolyte et puis avec « superbe ennemi » on est aussi dans le lexique du combat donc cet amour vu comme une lutte.
ensuite on a vers 273 « je le vis, je rougis, je pâlis, à sa vue » on a là une gradation, qui est une anaphore en « Je » cela montre une sorte d’orgueil.
Elle est mise en péril, contrairement aux paroles de Jules César « VENI, VIDI,VICI » elle est ici en quelque sorte vaincu. On a une antithèse qui montre que l'amour a des répercussions physiques sur Phèdre
Vers 274 « un trouble s'éléva dans mon âme éperdu » on a une métaphore avec l'idée du trouble et surtout le champ lexical de la souffrance, on est ici dans un registre à la fois tragique et pathétique.
vers 275 « mes yeux ne voyais plus, je ne pouvais parler » on a là donc une négation qui renvoie au dramatique, à cette espèce de mort symbolique de Phèdre qui fait preuve d'hubris et cette amour qui la paralyse entièrement.
Vers 276 « je sentis tout mon corps et transir et brûlé » cette phrase renforce la contradiction qui forme la Polysyndète.
L’antithèse « je senti tout mon corps et transir et brûlé" indique que transir veux dire glacé donc si vous voulez on est toujours dans des répercussions physiques.
« je reconnus Venus et ses feux redoutables, d’un sang qu'elle poursuit tourments inévitables, par des voeux assidus je crus les détourner, je lui bâti un temple et pris soin de l’orner » donc des vers de 277 à 280 on a vraiment une référence à cette fatalité divine, Phèdre se met en évidence dans une posture de victime, entre ici le sentiment de culpabilité , puisqu'elle se sent coupable de cet amour monstrueux.
Vers 280 «victime moi même à toutes heures entourées je cherchais dans leurs flancs ma raison égaré » on peut relever ici « ma raison égarés" l’adjectif « égarés » qui est une métaphore, donc où la raison s’égare et qui renvoient aussi à l'état de folie dans lequel elle est petit a petit .
Vers 283 « d’un incurable amour remèdes impuissant » ici on a un chiasme avec le préfixe privatif « im» et on retrouve une allitération en « R » « incurable, remède », ici l'amour est associé à une forme de maladie dont elle souffrent de symptômes, aussi ce chiasme est employé dans une structure de phrases exclamative
vers 284 : « en vain sur les autels ma main brûler l’encens" la locution adverbiale « en vain » ici montre bien l'impuissance de Phèdre face à la puissance du divin.
« quand ma bouche implorait le nom de la déesse , j’adorais Hippolyte » vers 285- 286
très interessant puisque finalement quand elle dit « j'adorais Hippolyte", ici Hippolyte est profondément sacralisé et se substitue à vénus, elle ne dit pas j'aime Hippolyte, où, j'aimais Hippolyte, mais
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