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Commentaire Les Séparés

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Par   •  3 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  956 Mots (4 Pages)  •  8 340 Vues

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Lecture analytique Les Séparés

Introduction :

  1. La dimension élégiaque
  • Le poème prend la forme d’une lettre de rupture.       L’énonciation est caractéristique du genre épistolaire.[pic 1]
  • La poétesse s’adresse directement à son amant en le tutoyant à travers l’impératif : « n’écris pas »  

           Marceline Desbordes-Valmore demande à son amant de ne pas lui répondre.

  • Elle parle en son nom : « je suis triste et je voudrais m’éteindre »
  • Elle assume la douleur de la séparation (on peut parler de rupture en raison de l’anaphore de l’impératif  « n’écris pas ! » au début et à la fin de chaque quatrain qui exprime sa volonté de conjurer le sentiment amoureux (renforcé par « ! »)
  • Le titre du poème « les séparés » est donc le constat sans appel  de la situation
  • Marceline transmet une plainte à travers son poème : distingue une douleur physique intense exprimée par une anaphore : « et frapper à mon cœur c’est frapper au tombeau », la répétition du verbe frapper montre la violence de cette souffrance.
  • On distingue aussi une peine morale : champs  lexical de la souffrance : « triste » « frapper » « mourir » « je te crains » « peur ». un vocabulaire qui accentue le mal-être de la poétesse
  • On peut dire que la poétesse exprime une lamentation éloquente
  • Assurément, elle déprime d’être loin de celui qu’elle aime comme nous le prouve la métaphore « au fond de ton absence » qui donne l’impression qu’elle « s’enfonce » moralement et progressivement dans le désespoir.
  • La présence de son amant lui manque comme en témoigne l’expression « sans toi »  dans le deuxième vers, qui est placée à la césure.
  • L’homme apparait comme sa raison de vivre, on l’observe à travers la métaphore : « les beaux étés, sans toi, c’est la nuit sans flambeau ».        Marceline Desbordes-Valmore considère son amant comme sa lumière.[pic 2]

  1. L’amour présenté comme un paradoxe
  • Le lecteur est plongé dans les souvenirs d’un passé heureux
  • Ce passé heureux est dépeint à travers le bonheur des amants dans l’antithèse « les beaux étés, sans toi, c’est la nuit sans flambeau » ; l’été est une saison estivale source de passion
  • Ses souvenirs transparaissent dans l’utilisation des verbes au passé, au vers 3 elle emploie le passé composé « j’ai refermé » et au vers 7 l’imparfait  « je t’aimais ».
  • Elle semble se souvenir d’un temps qui semble révolu
  • elle revit des plaisirs liés à l’amour, à la sensualité, effectivement elle utilise les champs lexicaux des sens dans la quatrième strophe avec les mots « ta voix » qui rappellent l’ouïe ou dans l’expression « je les vois briller » qui évoque la vue, le mot « baiser » relevant du toucher. Elle montre ainsi combien cette aventure amoureuse lui a procuré de la joie.
  • Mais l’amour de la poétesse pour son amant est toujours présent
  • Malgré cette lettre de rupture, elle ressent toujours un profond attachement comme en témoigne le vers 14  « une chère écriture est un portrait vivant »
  • Marceline Desbordes-Valmore connait les sentiments de son amant pour elle, elle écrit au vers 8 « tu m’aimes », bien qu’elle parle de son amour au passé « je t’aimais ».     l’opposition des temps prouve qu’elle essaye de l’oublier.[pic 3]
  • Elle revit soudainement à la fin de son poème les plaisirs de l’amour et décrit alors ses sensations en disant : « il semble que ta voix les répand sur mon cœur / Que je les vois briller à travers ton sourire ; / IL semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur »
  • Le modalisateur en anaphore marque a la fois le doute qu’elle éprouve par apport à ce qu’elle ressent et surtout la perception subjective qui lui faire revivre les sensations physique liées à l’amour qu’elle a pour lui.
  • Ainsi elle éprouve toujours des sentiments, mais cet amour est synonyme de souffrance, il prend même une tournure morbide en raison de l’utilisation du champ lexical de la mort : « m’éteindre » « tombeau » « mourir », qui évoque l’omniprésence de la mort et accentue la souffrance jusqu’à pousser l’auteur à des pensées macabres.
  • A travers les métaphores vers  2 et 4, la poétesse explique que sans son amant, sa vie n’a plus de sens, et qu’elle se sent incomplète », voire vide de l’intérieur.
  • Elle supplie aussi son aman « ne montre pas l’eau vive à que ne peut la boire »        Elle ne supporte plus de lire les mots qu’elle ne pourra plus entendre, et rejette donc cet amour qu’elle ne veut plus. Ce vers évoque implicitement le supplice de tantale (à chaque fois qu’il tentait d’attraper un fruit, le vent l’éloigner. Quand il se penchait pour boire, l’eau se retirait.[pic 4]

Conclusion :

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