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Commentaire de texte extrait Quinze Jours dans le Désert A. de Tocqueville

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Par   •  31 Janvier 2025  •  Commentaire de texte  •  1 435 Mots (6 Pages)  •  24 Vues

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        Alexis de Tocqueville est un écrivain et homme politique français du XIXème siècle. Il est notamment connu pour son voyage en Amérique et ses œuvres qui en découlent, dont fait partie Quinze jours dans le désert, récit duquel est tiré l’extrait étudié aujourd’hui. Cet extrait appartient à la fin de l’œuvre, Tocqueville et son compagnon de voyage se promènent dans la région des Grands Lacs, au nord des Etats-Unis, ici dans le Michigan. On peut voir que dans cet extrait Tocqueville essaye de nous faire part, au mieux, de son expérience dans la nature. Comment Tocqueville nous partage-t-il son avis sur la place de l’homme vis-à-vis de la nature ? Nous verrons dans un premier temps la description de la nature, puis dans un second temps l’écoulement du temps et enfin les hommes et ses fracas.

        Tout d’abord, la nature est décrite est vue comme un être à part entière et incroyable. En effet la nature pourrait être un être à elle seule. Elle est d’ailleurs souvent personnifiée par l’auteur. Il parle d’abord des fleuves qui « conduisai[ent leurs] eaux », dès la ligne 1, ce qui paraît être une action qui pourrait être réalisée par un être humain. Un peu plus loin à la ligne 8 se sont « les rives » qui « laissent voir », encore une fois cela paraît être une action humaine.

        Cette nature semble aussi être incroyable. En effet, la nature (certains de ses éléments comme la « végétation vigoureuse ») offre de « grands spectacles », c’est-à-dire que la nature, si on y prête attention, peut nous permettre de découvrir des choses magnifiques. Elle est le théâtre d’événements grandioses. De plus, c’est dans la nature, sur le fleuve en contemplant les rives, qu’Alexis de Tocqueville ressent une certaine émotion qui lui fait penser qu’il y aurait, à ce moment-là, un « équilibre parfait dans l’univers ». Et c’est en quelque sorte l’absence des hommes qui permet à la nature d’être si magnifique. En effet le désert est associé à la « solitude » à la ligne 10 qui est elle-même qualifiée par une accumulation d’adjectif mélioratif. La nature serait donc belle en l’absence des hommes.

        Ensuite, on peut remarquer que le temps qui s’écoule est présent le long du texte. Il y a cependant une différenciation qui est faite entre le temps qui s’écoule pour la nature et le temps qui s’écoule pour les hommes. En effet, la nature semble être immuable. Elle est présente depuis « le commencement du monde » elle était donc là bien avant les hommes. On nous dit également à la ligne 10 que le désert n’a pas changé depuis le début du monde. Les hommes n’y ont pas encore accédé il est donc resté comme vierge. Et l’on remarque aussi que même pour les hommes, le temps passé dans la nature semble hors du temps et permet « une sérénité, une quiétude universelle ». Dans cette expression les assonances en [i] et en [é], démontrent d’ailleurs le calme ressenti lorsqu’on est en contact avec la nature.  

        En revanche, pour les hommes le temps ne leur réserve pas le même sort. Ils sont entre le présent et l’avenir qui sont associés par un parallélisme de construction au « réel » et au « possible », le temps semble plus linéaire pour les hommes. Et pour eux le temps s’écoule goutte à goutte, peut-être comme le sang dans les artères des hommes. Le passage du temps est très présent pour les hommes car leurs « battements égaux des artères » leur rappellent sans cesse le fait qu’ils sont éphémères. Pour eux les « années s’accumulent », le terme accumuler renforce encore l’idée de vieillissement. Les hommes peuvent cependant quand-même mener une « longue existence » mais potentiellement sans connaître les bienfaits de la nature et les sentiments que peut nous procurer cette dernière.

        Enfin, les hommes peuvent avoir deux façons différentes de se comporter face à la nature. Il y a tout d’abord ceux qui respectent la nature et ont la chance de pouvoir en profiter comme Tocqueville et Beaumont. Effectivement, ils semblent être en symbiose avec la nature. Ils sont tellement impressionnés par le paysage et le « spectacle » que leur offre le nature qu’ils ne peuvent continuer de parler « nous nous taisons enfin ». Ils se sentent même comme « amollis » face à ce spectacle : la nature étant calme, les deux explorateurs se retrouvent calmés à leur tour. Ils s’imprègnent de la sérénité dégagée par la nature et peuvent « tomber dans une tranquille rêverie ». Mais ce calme est plutôt rare, Tocqueville mentionne le fait que ce charme de la nature est « inexprimable ». En effet, il n’y a que des mots et du vocabulaire pour qualifier et décrire les mauvais moments mais pas assez -voire pas du tout- pour qualifier ces moments et émotions agréables. Tocqueville regrette le fait que ce sentiment qui lui plaît tant ne puisse être décrit. Lors de ce moment, l’auteur nous fait remarquer qu’il y a un lien entre le « bien-être physique » et la « tranquillité morale », Tocqueville fait le lien entre le corps et l’esprit grâce à un parallélisme. Mais l’auteur est persuadé que certains lecteurs pourront « colorer nos images ». Ici il y a comme un déplacement de l’image : Tocqueville ne dépeint pas réellement des images, ce sont des mots qui sont transformés en image afin d’être « colorées » par les lecteurs, l’auteur veut en réalité que les lecteurs puissent comprendre son sentiment « inexprimable » en l’illustrant par leurs propres expériences.

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