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Commentaire de texte "les aventures de Télémaque" de Fénelon

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Par   •  8 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  1 106 Mots (5 Pages)  •  968 Vues

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En 1699, François de Salignac de la Mothe-Fénelon écrit les aventures de Télémaque. Dans la mythologie grecque, Télémaque est le fils du roi d’Ithaque Ulysse. Dans ce roman, imitation de l’Odyssée d’Homère, Télémaque part à la recherche de son père avec l’aide de la déesse Minerve, déguisée sous les traits du Mentor. Dans cet extrait, ils rencontrent un capitaine dont le frère Adoam leur fait le portrait d’un pays extraordinaire nommé la Bétique où le peuple semble être des plus heureux. Le texte cherche-t-il à nous dépayser ou a-t-il un autre but ? Après avoir vu comment l’auteur nous peint un paradis antique, nous verrons également comment il s’attache à mettre en avant le cadre de vie des habitants de la Bétique.

Dans cet extrait, le romancier nous peint le tableau d’un véritable paradis antique. Pour se faire, l’auteur invente une localisation imaginaire, où le temps semble suspendu et met en avant la richesse de la nature.

Tout d’abords, l’auteur incruste quelques éléments réels. Il tente de situer la Bétique en indiquant qu’il se situe « assez près des colonnes d’Hercule », que la note précise donc près du Détroit de Gibraltar, montagnes dans l’actuelle Andalousie, frontière entre le monde connu et inconnu de l’époque. « La mer furieuse » indique par ailleurs qu’il se situe près des côtes et a donc par ailleurs un accès direct sur la mer, pouvant faciliter le potentiel commerce, avec les grecs notamment. Cependant, ces éléments de la réalité peu nombreux et le lieu ne se situant sur aucune carte montrent donc que ce pays est bien le fruit de l’imagination de Fénelon.

Ensuite, le romancier fait appel à la suspension du temps pour idéaliser encore plus ce territoire en le figeant. En effet, le « ciel doux, qui est toujours serein » est un élément qui reste inchangé. L’emploi fréquent des adverbes « toujours » et « jamais » accentue encore le caractère inchangeable et la suspension du temps dans cette contrée. Le rythme idéal des saisons semble également suspendu puisque « les hivers y sont tièdes » et « l’ardeur de l’été y est toujours tempéré ». Le régime des vents (aquilons, vents du Nord et froids n’y soufflent jamais ; zéphyrs, vents d’ouest doux et agréables viennent rafraichir) ainsi que le fait que les « arbres sont toujours verts et fleuris » mettent en évidence l’absence de saisons et que les températures restent toujours agréables.

Enfin, l’auteur met en avant la richesse incontestable de la nature dans ce pays. En effet, pour en démontrer son importance, « le pays a pris le nom du fleuve » qui le traverse, Bétis. Le vocabulaire de la nature est d’ailleurs très présent décrivant ainsi le paysage : « mer », « terre », « vallons », « campagnes, « chemins », « montagnes ». Une prospérité flamboyante se constate dans l’abondance offerte par ces terres dans une énumération des différents arbres « lauriers, grenadiers, jasmins » (l.10) et dans une accumulation de différentes ressources « troupeaux, laines fines, mines d’or et d’argent ». La terre fournit ainsi la nourriture ainsi que les vêtements et les sous-sols de précieux métaux. Le pays est d’ailleurs décrit dès la première ligne comme « fertile » et cela se constate par le fait qu’il y a chaque année une « double moisson ».

Ainsi, nous avons pu voir la façon dont l’auteur peint un tableau idyllique de cette contrée imaginaire suspendue dans le temps et riche par la nature.

Dans cet extrait, Fénelon met en avant la cadre de vie de cette population. Il tisse peu à peu le caractère improbable de ce peuple, qui a conservé un mode de vie primitif et une simplicité inébranlable.

D’abords, le romancier met en avant le caractère imaginaire de ce peuple. En effet, en accords avec cette contrée idyllique, ce peuple parait tout aussi imaginaire qu’elle puisque irréaliste. Ils vivent en paix, loin du superflu. Leur bonheur est la conséquence de leur recul sur la richesse, du refus de l’envie et de sa conséquente violence. Ils sont simples

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