Comparaison chauperade - Lacoste

st l’idéologie, alors qu’en est t il des vraies déterminations géographiques qui sont en effet, très importantes dans les choix politiques dans les sociétés humaines. Chauprade insiste sur le fait que l’idéologie est évidemment un moteur important de l’histoire mais elle n’est pas la seule.

Eviter toute confusion entre géopolitique et idéologie

Le nominalisme dont fait preuve Yves Lacoste à l’égard de ses principes d’analyse dans sa récente tentative, pourrait rendre possible une contestation scientifique de la géopolitique qu’il proposait. Suivant les écrits de Chauprade, il faut absolument éviter de créer une quelconque confusion entre géopolitique et idéologie. En effet, en voulant ériger le concept de la représentation au sein même de la réflexion géopolitique, Yves Lacoste démontrerait que les idées au sens d’illusions, de vues de l’esprit, mènent le monde. De plus, il s’avère que celui-ci n’accorde au phénomène identitaire que peu de crédit et seulement sous la forme d’une représention, ce qui porterait à croire, que selon lui, l’identité est une illusion. Chauprade ajoute qu’il est en effet impossible de fonder une science de l’illusion et dès lors impossible de renouveler la science géopolitique sur des bases idéologiques comme peut le faire Yves Lacoste. Dans le même ordre d’idées, Chauprade se refuse à l’idée que l’univers tient au mot et à la représentation.

La représentation

Contrairement à Chauprade, la théorie de la représentation est primordiale pour Yves Lacoste. Ce dernier dit des représentations qu’elles sont en fait des idées géopolitiques qui offrent un rôle primordial et par la même occasion sont capitales car elles expliquent à l’instar des données matérielles, les projets et déterminent le choix des stratégies. Yves Lacoste mentionne maintes fois le terme représentation dans son ouvrage sur la géopolitique.

De même pour la représentation identitaire qui selon Lacoste est pensée comme substitut à la réalité identitaire. Pour Chauprade, il ne faut pas emprunter un tel détour de l’esprit. Les géographies physiques et identitaires sont forgées dans les destins collectifs et ne seront jamais effacées. Il est donc inutile de nier l’identité pour combattre l’identitarisme, mais plutôt d’affirmer «le réalisme ».

Persistance de constantes géopolitiques

On peut également lire dans l’introduction générale de Chauprade qu’une des principales erreurs qu’a commise Yves Lacoste en voulant redéfinir la géopolitique, c’est de s’être opposé à la méthode allemande notamment celle du Général Haushofer. En effet, selon Chauprade, Lacoste base sa géopolitique non plus sur des objectifs hégémoniques mais démocratiques et citoyens. Hors, la science doit refuser toute finalité idéologique et doit impérativement se soumettre à la persistance de constantes géopolitiques et ce, quelle que soit la nature du régime politique considéré.

Conclusion

En conclusion, nous pouvons souligner positivement la pertinence des critiques d’A. Chauprade à l’égard de son homologue Y. Lacoste. Les deux protagonistes différent de près de deux générations, ce qui manifestement, n’altère pas le jeune esprit vif et rationnel de Chauprade. Cependant, le monde de la géopolitique moderne est d’autant plus complexe qu’il doit se doter