Méthode du commentaire de texte– Le travail au brouillon
Cours : Méthode du commentaire de texte– Le travail au brouillon. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Anaïs Kfr • 22 Mai 2018 • Cours • 1 876 Mots (8 Pages) • 867 Vues
Fiche méthode : Le commentaire de texte – Le travail au brouillon |
- Définition
1 des 3 travaux d'écriture au choix de l'épreuve écrite anticipée de français (EAF)
- Devoir écrit, entièrement rédigé, qui a pour but d'analyser et d'interpréter un texte littéraire et d'en faire un compte rendu argumenté.
- Durée : entre 2H30 et 3H
- Support : Un texte inconnu faisant partie du corpus
- Le travail préparatoire au brouillon
Il est INDISPENSABLE à la réussite de ce travail car il permet d'analyser le texte, de dégager des axes de lecture et de structurer l'argumentation. Pour cela, suivez les étapes suivantes.
- Identifier les caractéristiques générales du texte
Une 1ère lecture permet d'identifier :
- l'auteur, la date, le titre de l’œuvre
- le genre : roman, nouvelle, poésie (sonnet...), théâtre (tragédie, comédie...), textes argumentatifs (essais, discours, apologues)
- le mouvement littéraire
- la forme du texte : argumentatif, descriptif, narratif, explicatif
- le registre (=la tonalité) : pathétique (=pitié), tragique, comique, satirique, épidictique (= un éloge ou un blâme), polémique, lyrique, élégiaque (=plainte), épique.
- la/ les visées du texte sur le lecteur : émouvoir, divertir, instruire (=didactique), dénoncer, parodier.
- Dégager la structure et les thèmes du texte
Il faut analyser comment le texte se construit et quelle est sa progression. Pour cela, on peut s'aider des paragraphes ou des strophes. Reformulez-en les idées en suivant leur progression.
- L'analyse des procédés stylistiques
L'analyse du style de l'écrivain permettra de trouver sur quoi il insiste et de nourrir votre commentaire de procédés précis .
- Le lexique : Il comprend les notions de champ lexical, connotation et vocabulaire péjoratif et mélioratif. Il permet de déterminer les thèmes du texte.
- La grammaire et la syntaxe : la valeur des temps, l’analyse des phrases (déclarative, interrogative, exclamative, impérative... ), leur rythme (binaire, ternaire…), la ponctuation.
- le repérage des figures de style et de leur effet: On les décompose en figures d’analogies, de substitution, d’opposition, d’amplification, et d’atténuation. Il s’agit d’identifier les figures présentes dans le texte et d’en dégager systématiquement l’effet produit. Lorsqu’il s’agit d’un texte en vers, cette étude concerne aussi la versification : c’est-à-dire les rimes, les vers, les strophes, le rythme et les effets sonores.
- le point de vue du narrateur et les discours rapportés dans le récit.
- Les pistes de lecture
Procédez ensuite à un classement de ces procédés en deux ou trois grands thèmes/ idées du texte, qu'on nommera « pistes de lecture ».
Donner un titre à ces 2/3 pistes de lecture et classez-les de la plus évidente à la plus subtile.
5) Formuler la problématique
- Il s'agit de la question qu'on posera dans l'introduction : chaque piste de lecture apportera un élément de réponse à cette question initiale.
- La problématique doit être précise et doit cerner tous les enjeux du texte.
- Elle commence par « Comment » ou « En quoi ».
Astuce : pour formuler une problématique, il faut assembler en une seule phrase dans l'ordre de leur apparition les titres de chaque piste de lecture.
6) Élaborer le plan détaillé
- Les deux / trois parties du plan d'analyse correspondent aux pistes de lecture précédemment dégagées.
- Le plan doit être progressif.
- Donnez un titre précis aux parties afin d'en annoncer le contenu.
- Trouvez au moins 2 sous-parties à chaque parties : une sous-partie est un argument qui développe un aspect de la partie. On les trouve grâce aux thèmes et procédés analysés dans le travail préparatoire.
- Chaque argument doit être illustré par des procédés stylistiques précédemment relevés et des citations précises du texte.
Le plan détaillé devra suivre un des schémas suivants :
Plan détaillé n°1 | Plan détaillé n°2 |
I) 1ère idée
b) argument n°2 + exemple c) argument n°3 + exemple II) 2ème idée
b) argument n°2 + exemple c) argument n°3 + exemple | I) 1ère idée
b) argument n°2 + exemple II) 2ème idée
b) argument n°2 + exemple III) 3ème idée a) argument n°1+ exemple b) argument n°2 + exemple |
Erreurs à éviter dans l'élaboration du plan
- Se répéter : il faut veiller à ne pas mentionner deux mêmes idées dans deux axes de lecture différents.
- L’incohérence : toutes les sous-parties doivent converger vers l’axe de lecture dont elles dépendent. Il faut donc s’assurer que chacune d’elles précise et étaye cet axe de lecture.
- La disproportion : le plan ne doit pas présenter de déséquilibre flagrant entre les parties.
- La dissociation : le sens et la forme se complétant, ils ne peuvent être analysés séparément. Un plan proposant une approche formelle puis thématique du texte serait sévèrement sanctionné le jour de l’examen.
- La paraphrase : il ne faut pas se contenter de reprendre les éléments d'un texte en les formulant différemment.
- Le catalogue d'idées sans lien entre elles.
- Les citations et procédés cités sans commentaires ni analyses.
- [pic 1]
Le commentaire doit être entièrement rédigé.
Le plan (les titres et numéros de parties) ne doit pas être mentionné dans votre copie.
La rédaction comporte 3 étapes :
- L’introduction
Elle constitue un seul paragraphe de 10 à 15 lignes, formé selon les étapes suivantes :
- La mise en contexte : amenez le texte de façon progressive, en présentant d’abord son auteur, en le rattachant à un contexte littéraire, historique ou social.
- La présentation du texte étudié : indiquez le titre, la date, le genre littéraire, et résumez en une ou deux phrases le texte et son enjeu.
- La problématique
- L’annonce du plan : il faut énoncer sans préciser les sous-parties les deux ou trois pistes de lecture trouvées.
- Le développement
- En 2 ou 3 grandes parties. Il doit être progressif : du plus simple au plus complexe, du plus évident au plus subtil.
- Chaque partie doit être structurée selon le schéma suivant :
- Phrase d'introduction qui annonce l'idée majeure qui va être développée dans la partie.
- Chaque sous-partie énonce d'abord l’argument sur lequel elle repose, illustré ensuite par des exemples du texte (citations et procédés d’écriture précis) TOUJOURS interprétés et analysés.
- Sous-partie n°2
- Sous-partie n°3
Phrase qui récapitule la partie et fait une transition avec la partie suivante.
- La conclusion
Elle constitue un paragraphe indépendant et doit être articulée avec ce qui précède par un connecteur logique (ainsi, donc, au terme de cette analyse, pour conclure…)
Elle comporte 3 étapes :
- Rappel de la problématique.
- Le bilan : on récapitule les arguments énoncés dans l’ordre de leur apparition des arguments des pistes de lecture (ne jamais suggérer des remarques que l'on aurait oublié de formuler précédemment)
- L’élargissement : on apporte une réflexion personnelle sur l’œuvre, l'histoire littéraire ou personnelle de l'écrivain. On peut aussi établir une comparaison avec une œuvre semblable.
Quelques conseils de mise en page
- Éviter les phrases trop longues et les expressions familières.
- Éviter tout jugement sur le texte (un commentaire n’est pas une critique littéraire). On ne parlera jamais en son nom, mais l’on s’effacera derrière un « nous » oratoire.
- Faire des paragraphes avec alinéas.
- Sauter une ou deux lignes lignes entre l’introduction, chaque grande partie et la conclusion.
- Aller à la ligne au début de chaque sous-partie.
- Utiliser des connecteurs logiques (D’abord, ensuite, enfin, par conséquent, par exemple…) pour structurer son analyse.
- Souligner les titres des œuvres et mettre les titres des poèmes entre guillemets.
L'INSERSION DES CITATIONS
- Il faut éviter l'impression de "patchwork" de citations et celle de lourdeur que pourrait générer l'amas des mots cités.
- Principes généraux :
Citation intégrale |
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Eléments épars |
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Résumé |
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