Commentaire

», « gronda ») et de celui de la vue (« Douze magiciens dansaient une ronde », « mon chardonneret battit de l’aile », « je vis de loin »).En outre, on remarque un jeu de lumières avec des lueurs qui traversent la nuit et disparaissent, provoquant à nouveau un univers très effrayant : « les éclairs », « la lueur », « rouges flammes », « l’ombre

Il est vrai que ce poème est le témoin d’une expérience personnelle révélée au travers d’une sorte de cauchemar,

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Dans « La ronde sous la cloche », on peut noter de nombreux éléments qui désignent cette rupture. En effet, même si le poème comporte des paragraphes qui pourraient faire penser à des strophes, il n’y a ni vers, ni rime. De plus, on constate la présence de deux éléments du Moyen-âge, le luth, qui est un instrument de musique à cordes, et le Roman de la rose, dont l’histoire se déroule à cette même époque. Ces objets pourraient, métaphoriquement, représenter le passé de la poésie, car dans ce poème en prose ils sont tous deux détruits ou en mouvement : « La chanterelle de mon luth éclata », « tourna un feuillet du Roman de la rose

. En effet, la métaphore « une pluie mêlée d’éclairs et de tourbillons fouetta ma fenêtre », paraît révéler le danger . En conclusion, à travers « La ronde sous la cloche », le poète nous amène à vivre trois épreuves différentes : celle de l’expérience personnelle, puis celle d’une expérience métaphysique en rapport avec le thème et d’apocalypse et enfin, celle de l’expérience poétique. Finalement, force est de constater que ces trois expériences sont complémentaires et dévoilent la poésie d’Aloysius Bertrand, une écriture laissant sa place au moi, au rêve et à l’imaginaire dans une scène pourtant chaotique au final. Aloysius Bertrand dit d’ailleurs de son art : « La poésie est semblable à l'amandier : ses fleurs sont parfumées et ses fruits sont amers.