Economie
Dissertation : Economie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresur le même ordinateur, les résultats seront probablement moins brillants). La connaissance est non rivale. Mais il est possible en principe d'exclure de certaines formes de la connaissance. C'est par exemple ce que l'on fait lorsqu'on fait lorsqu'on institue un système de brevets sur les découvertes technologiques. On parlera de " défaillances de marché " pour désigner les situations où les conditions requises pour que le marché conduisent à une allocation des ressources efficiente sont violées de façon caractérisée. Les conclusions d'efficience de la théorie de l'équilibre général ne sont plus valides dans ces cas. On peut alors envisager la façon de corriger le marché.Ici, pour faire plus court, on se limitera à exposer les mécanismes qui conduisent à ces défaillances. On peut ajouter deux mots au delà, cependant. C'est à l'Etat que peut revenir la charge de corriger le marché lorsqu'on le juge nécessaire. Il dispose d'un certain nombre d'instruments incitatifs tels que la réglementation, la fiscalité, l'intervention directe dans la production, la définition de droits de propriété.Signalons par ailleurs que la notion de bien public retenue ici est purement économique. Elle correspond à une définition technique et ne saurait s'assimiler à celle de service public qui correspond à un souhait de gestion collective d'un bien.2. Rendements croissants : les biens publics et les externalités Lorsqu'il existe des biens publics, le marché ne peut conduire seul à l'optimum de Pareto (qu'on peut appeler aussi " optimum social ", en opposition avec le terme " optimum individuel ", où l'agent fait ce qu'il a de mieux à faire pour lui seul). Produire un bien public pour l'échanger sur un marché signifie qu'à la limite, personne ne paiera pour disposer du bien. Chacun risque d'adopter un comportement de passager clandestin . Si personne ne paie pour le bien produit par un agent, il perd le bénéfice de son action, au profit de ceux qui consomment le bien sans rémunérer son producteur. Le producteur sait cela. Et, dans certains cas, il ne produira tout simplement pas le bien. Ceci représente une perte de bien-être pour la société puisque ce bien, s'il était produit, rapporterait une utilité à certains. Dans d'autres cas, le bien sera produit, mais pas en quantité suffisante. Dans tous les cas, on se retrouve face à un système de marchés incomplets. Tous les biens qui peuvent faire l'objet d'un échange mutuellement avantageux ne sont pas produits. Il y a rupture de la correspondance entre équilibre de marché et optimum de Pareto. C'est notamment le cas des dépenses de recherche fondamentale. On ne dépose pas de brevet sur une formule mathématique. Comment un agent privé peut-il rentabiliser son activité de recherche fondamentale ? Il ne peut pas. Imaginons une économie où personne ne produit de recherche fondamentale. Cette économie est inefficiente au sens de Pareto. Il serait avantageux pour tous que quelqu'un devienne chercheur, découvre des formules mathématiques, des propriétés physiques, que sais-je encore et qu'il soit payé pour cela. Cela permettrait de créer plus de richesses et d'échanges mutuellement avantageux. Mais le marché ne sait pas organiser cet enrichissement social. Il n'existe pas de marché pour ce bien, qui entre pourtant dans les fonctions de production des entreprises, voire dans les fonctions d'utilité des consommateurs. Bien sur, la production de biens publics peut exister. Le fait que vous soyez en train de lire ce texte, sur lequel je ne touche pas un centime d'euro le montre bien. Mais il y a fort à parier que vous auriez aimé quelque chose de plus long et plus consistant. Outre le fait que je fais ce que je peux ! je n'ai pas forcément la possibilité d'occuper mes ressources en temps à une production qui ne me permet pas de reproduire ma force de travail (pardon si cette allusion à un auteur peu néoclassique vous choque) et qui, de plus, empiète sérieusement sur mon temps de loisir. Heureusement, d'autres peuvent le faire dans le cadre du marché de l'édition. Les biens publics crée des externalités. Ainsi, le fait que des découvertes scientifiques soient réalisées dans le domaine de la recherche fondamentale va accroître, on l'a dit, la productivité de certains producteurs en leur permettant de mettre au point de nouvelles technologies. La recherche joue ici le rôle d'un facteur de production. Par ailleurs, ces découvertes auront à leur tour un impact sur la qualité ou la variété des produits mis à disposition des consommateurs, améliorant ainsi leur bien-être. C'est un point important des nouvelles théories de la croissance, dites " théorie de la croissance endogène ". Toujours dans le domaine de la connaissance, l'éducation moyenne d'une population a un rôle important. Le fait que votre collègue de travail soit quelqu'un de compétent est un point positif pour vous-même (si on exclut en tout cas la possibilité qu'il vous pique votre promotion). En le côtoyant, vous améliorez votre capital humain, et votre productivité. Si l'éducation est un marché, chacun doit déterminer le prix qu'il est prêt à mettre pour acquérir un niveau de formation donné, afin d'obtenir de ses études un rendement individuel donné. On ne se préoccupe guère du voisin lorsqu'on fait cela. Pourtant, socialement, il serait opportun de tenir compte du fait que lorsqu'on s'éduque, il existe une externalité positive pour les autres. Il en résulte que le marché de l'éducation, en raison de l'existence d'externalités sur la connaissance, ne conduit pas à un optimum social. Chacun s'éduque moins que ce qu'il le devrait, car il ne souhaite pas spontanément faire bénéficier de son capital humain, vu qu'il ne tient pas compte non plus du fait que celui des autres lui profitera. Cette problématique est applicable à des questions qui ne semblent pas économiques au demeurant. Ainsi, les formes de ségrégation urbaine où les enfants de classes défavorisées sont regroupés dans les mêmes écoles et les autres dans d'autres est socialement préjudiciable dans la mesure où elles créent des zones de pauvreté en capital humain qui réduisent, sous certaines conditions plausibles, le niveau général de capital. Dans un autre domaine, les infrastructures telles que des routes, une police et une justice efficaces (au sens où elles protègent correctement et sans bavures les droits de propriété des agents privés) sont des biens publics, qui sont sujet au comportement de passager clandestin et génère néanmoins des externalités positives dans la production du secteur privé. Le marché est généralement peu apte à les gérer (même si des exceptions, au cas par cas, peuvent être envisagées et même si certains considèrent que tout peut être géré par le marché. Mais ceux là, je pense, ont déjà arrêté de lire ce texte en me classant " grave socialiste, rien à faire "…). On peut enfin évoquer l'exemple le plus courant de la littérature sur les externalités, celui de la pollution industrielle. Les entreprises qui produisent sans tenir compte de la pollution occasionnée ignorent l'externalité négative que crée cette pollution. Il existe une pollution optimale dans une économie, disons une économie locale. La pollution est (au mieux !) désagréable, tout le monde est d'accord sur ce point. Mais la production industrielle est utile. En principe, il existe un niveau de production qui soit tel que plus de production crée une pollution additionnelle qui nuit tellement aux riverains qu'elle ne suffira pas, d'un point de vue social, à compenser le supplément de revenus qu'occasionne la production additionnelle (au travers des salaires et profits versés). Ce point est un optimum de Pareto. Or, le marché, comme il ne tient pas compte des nuisances créées par la pollution, n'est pas capable d'atteindre spontanément cette allocation.3. Rendements croissants internes à la firme et pouvoir de marché. L'existence de l'équilibre général dépend en fait de la forme de la fonction de production. Elle doit être à rendements d'échelle non croissants. Or, en pratique, il existe des activités pour lesquelles cette propriété n'est pas vérifiée :- D'abord, le fait de faire grandir la taille de la production est propice au développement d'une meilleure division du travail.- Certaines technologies connaissent par ailleurs des rendements croissants en raison de propriétés physiques des processus. C'est par exemple le cas de certains grands fourneaux où la déperdition de chaleur par unité de volume produite diminue avec la quantité traitée.- Ensuite, des équipements peuvent être indivisibles. Ce qui signifie que vous n'avez pas besoin d'ajouter un ordinateur supplémentaire lorsque vous pilotez une chaîne de montage robotisée dont la production est accrue. Seule la programmation des robots va changer. C'est également vrai pour tout ce qui relève des coûts dits " fixes ". Les coûts fixes sont de nature différentes. Il y a des coûts tels que les frais administratifs, qui jusqu'à un certain point ne varient pas selon la quantité produite (si vous adressez une facture à un client, son coût est le même quelle que soit la quantité livrée). D'autres coûts sont encore plus critiques. Par exemple, les coûts de développement d'un logiciel. Concevoir un logiciel
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