Stuart Hall Analyse
Documents Gratuits : Stuart Hall Analyse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresof Cultural Identity (1996) et Cultural Representations and Signifying Practices (1997).
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Pensée
Les travaux de Stuart Hall sont principalement axés sur le conflit dans la domination ainsi que sur la question de l’hégémonie dans les Cultural Studies.
Son modèle «codage/décodage» est considéré comme une sorte de manifeste fondateur des Cultural Studies considérant que les cultures populaires ont des systèmes de valeurs et des univers de sens propres.
Son apport majeur est de poser la culture comme un lieu de conflits et de réfuter l’idée d’une correspondance absolue entre le moment de la production (l’encodage) et celui de la réception (le décodage).
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Cultural Studies
Le courant est né en Angleterre dans les années soixante, ses recherches invite à la réflexion sur la notion de culture dans toutes ses dimensions et essentiellement dans son rapport au pouvoir et à l’identité.
Son origine remonte à la fondation, en 1964, du Center for Contemporary Cultural Studies à l'université de Birmingham par quelques chercheurs issus des départements d'analyse littéraire. Parmi eux, Richard Hoggart, dont l'ouvrage La Culture du pauvre, étudie le style de vie des classes populaires en Angleterre, leur rapport au pouvoir et la manière dont ces dernières reçoivent et interprètent les messages de la société.
Ce terrain d'étude, qui articule culture populaire et médias, va s'enrichir à travers les travaux sur la réception des médias et sur les industries culturelles - grâce notamment à Stuart Hall et à son célèbre article Encoding/Decoding (Codage/Décodage).
Hall a énormément contribué à l'essor des études post-coloniales en faisant le lien théorique entre les questions d'identités ethniques, de rapports de race et les rapports de pouvoir dans la culture.
Par leur attention aux cultures populaires, aux "subcultures" et à la réception des médias "de masse", les Cultural Studies ont donnés naissances à des courant apparentés liés aux : genre, génération, fans...
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« Codage/décodage » des moments distincts du processus de communication
Stuart Hall met en évidence les limites de la théorie mathématique de l’information de Claude Shannon (émetteur-message-récepteur) : ce dernier se focalise sur l’échange des messages ne prend pas en compte les structures de relations formant des moments distincts du processus communicationnel.
L’approche de Hall s’inspire de la production des marchandises telle que Karl Marx l’envisage .Le produit prend la forme d’un discours obéissant à des codes permettant au langage de signifier.
Pour atteindre son but, les codes utilisés dans ce message doivent paraître comme ‘naturels’ même s’ils sont propres à une culture. Durant le travail de codage, on va rechercher à les rendre plus ‘naturels’ afin qu’ils soient vu comme tels, le récepteur ne doit pas voir ce travail de codage opéré sur le message reçu. Pour cela, ce sont tous les codes utilisés dans la construction du message qui vont prendre effet, ce qui aura pour effet (idéologique) de cacher l’ensemble des pratiques de codage opérées. Les codes naturalisés mettent en évidence un alignement et une réciprocité entre les phases de codage et de décodage d’un échange de sens. Leurs fonctionnements prennent un statut de perception naturalisé dans le décodage, c’est-à-dire que le décodage du signe devra faire paraître le signe comme naturel (par exemple, une vache sur notre écran de télévision va nous amener à dire que c’est une vache, l’animal, alors que c’est une représentation de celle-ci ou une représentation de la réalité ; alors que le signe linguistique ‘vache’ est arbitraire par rapport au concept de l’animal qu’il représente).
L’articulation d’un signe arbitraire est le produit dune convention qui exige l’intervention de codes. Pour parler de cela, Stuart Hall va beaucoup se référer à Umberto Eco qui dit que les signes iconiques «ressemblent à des objets du monde réel parce qu’ils reproduisent les conditions de perception du téléspectateur » (Umberto Eco, Articulations of the cinematic code, Cinemantics, 1). Ces conditions de perception sont le résultat d’un travail de codage important pour qu’il puisse être perçu comme réel pour le récepteur du message. Les signes iconiques seront lu comme des signes naturels car ils sont très répandu et sont moins arbitraires que les signes linguistiques (comme avec l’exemple de la vache précédemment). Par ailleurs, Stuart Hall va critiquer les théories linguistiques et leur utilisation de la connotation et de la dénotation. La dénotation est assimilée au sens littéral du signe, qui est un sens reconnus de manière universelle, surtout dans un discours visuel (avec la télévision par exemple). La dénotation, pour lui, est confondue avec la transcription littérale de la réalité du langage. Alors que la connotation est employée pour faire référence à des sens associatifs qui, eux, sont plus soumis aux conventions et dépendent largement de l’intervention de codes. Dans le discours réel, les signes combinent les aspects dénotatifs et connotatifs, donc il ne fait pas confondre avec les distinctions dans le monde réel. En fait, cette distinction connotation/dénotation est purement analytique.
Ensuite, les signes semblent pouvoir opérer une articulation entre des discours et des sens idéologiques. Ce qui donnerait : Signe > Connotation > Signe + Idéologie > Modification de sens > Discours. En une phrase : Le signe connoté deviendra un signe doté d’idéologie(s), ce qui provoque une modification de sens afin de créer un discours (ou message médiatique). Pour lui, la valeur idéologique est fixée au signe, du fait qu’elle soit devenue naturelle. Les termes « connotation » et « dénotation » sont des outils analytiques qui ne montrent pas la présence ou l’absence d’idéologie dans le langage mais plutôt une distinction entre les différents niveaux où l »idéologie et le discours se rencontres. Le niveau de connotation du signe visuel est le lieu où les éléments culturels vont venir s’ajouter à des signes déjà codés, et c’est là que les signes vont prendre des dimensions idéologiques. C’est le cas pour la publicité : Il n’y a pas de représentation naturelle ou dénotative. Chaque signe connote une qualité, une situation, une valeur. (Exemple d’un pull. Dénotation : vêtement chaud, renvoie à l’activité/valeur ‘tenir chaud’. Connotation : arrivée de l’hiver, journées froides. Sous-code spécifique de la mode : élégance, décontracté. Arrière-plan visuel pour sous-code romantique : connotation d’une longue marche d’automne dans les bois).
Les codes vont mettre en relation le signe avec des idéologies au sein de la société. Ces codes sont donc un moyen de signifier l’idéologie d’un discours discursif ou visuel.
Par exemple, un évènement est traduit sous la forme discursive pour passer de la source au récepteur. C’est le codage ou la production. Le discours circule au sein de l’espace public et est distribué aux différents publics. Au moment de la consommation, il s’articule aux pratiques sociales de ces derniers, de sorte qu’il est transformé en un sens nouveau. Ainsi, nécessaire mais possédant ses modalités et ses conditions d’existence particulières, chacun des moments peut-il rompre le processus communicationnel. Par différentes formes de retours (feedbacks), la circulation et la réception sont «réincorporés» dans le processus communicationnel. S’ils ne sont pas identiques, le moment de la production et le moment de la réception sont liés : ce sont différentes étapes d’un tout formé par les rapports sociaux à l’intérieur du processus de communication.
Le codage et le décodage du sens sont donc deux moments distincts et spécifiques : dans un moment "déterminé", la structure emploie un code et génère un message ; à un autre moment déterminé, le message, par l’intermédiaire de ses décodages, débouche sur la structure des pratiques sociale». Ils peuvent ne pas coïncider lorsque les codes
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