Le droit à la vérité pour les personnes atteintes de démence
TD : Le droit à la vérité pour les personnes atteintes de démence. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar ruza • 14 Octobre 2017 • TD • 981 Mots (4 Pages) • 1 058 Vues
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Le droit à la vérité pour les personnes atteintes de démence
Informer en toute transparence VS cacher, déformer la réalité pour protéger ?
Les vérités douloureuses sont-elles toujours bonnes à dire ? Et à redire ?
Faut-il lui annoncer une information difficile ?
- Parmi les réalités qui ne sont pas toujours annoncées au malade, on trouve très souvent :
- Le décès ou la maladie ou l’hospitalisation d’un proche (conjoint, amis, famille, mais également le décès du voisin de chambre)
- La perte définitive du domicile, du caractère définitif du placement en institution (vente de la maison du malade)
- Choix de ne pas annoncer les mauvaises nouvelles :
- Protéger la personne
- La volonté de protéger qui ?
- Fondés ? relevant d’une décision réfléchie ?
- Manque de savoir-faire, avec les appréhensions qui vont avec ?
- Manque de compréhension de la personne
- Intervention du psychologue :
- En prenant la responsabilité de l’annonce à la place de la famille ou de l’équipe
- Voulez-vous que je lui annonce moi ?
- En accompagnant l’annonce
- Souhaitez-vous que nous le lui annoncions ensemble ?
- En accompagnant la démarche en amont et en aval
- En travaillant avec la famille sur une préparation à l’annonce, avec les différentes formulations possibles, l’anticipation des réactions possibles et les façons d’y répondre
- En prenant les choses avec la personne malade et ses proches
- Choix d’annoncer les mauvaises nouvelles :
- Principes éthiques et déontologiques : notion de respect de l’individu, de sa dignité, de son droit à savoir
- Prétendre savoir mieux que le malade ce qui est bon pour lui
- Approche de surprotection paternaliste et infantilisante enfermant le malade dans l’ignorance
- Privation du droit à l’information sous prétexte d’une certaine vulnérabilité
- Comme du droit à la prise de décision et à la prise de risque
- La mise en œuvre de certaines pratiques sécuritaires peut aller à l’encontre du respect du droit des personnes
- Idée de protéger la vie par des interdits et des actions directives sous prétexte de retarder la mort
- Dire ou ne pas dire ? (retrouvé chez les parents pour l’enfant)
- Problématique qui ne peut pas se résoudre en adoptant un point de vue binaire « pour/contre »
- Infiniment plus complexe
- Discutée au cas par cas
- Si avis du psychologue sollicité :
- Le but ne sera jamais de convaincre des proches des soignants de dire ou de ne pas dire
- Mais de réfléchir ensemble à l’alternative qui semble la meilleure (ou la moins pire) dans une situation précise, d’une façon la plus éclairée possible
- Le mensonge blanc (par omission) peut avoir des conséquences négatives car :
- Il y a des choses qui se savent sans jamais avoir été dites
- Inconsciemment, la personne peut se rendre compte que qqc ne va pas, qu’on lui cache qqc, sans arriver à le formaliser avec cohérence, d’où la possible apparition de troubles psycho-comportementaux qui expriment cette incompréhension
- Nous ne sommes pas tous d’habiles menteurs
- Par nos comportements, la personne malade peut ressentir la présence d’un non-dit
- Evitement systématique d’un sujet
- Perte de spontanéité dans notre réponse à une question
- Malaise, signe que nous sommes mis en porte-à-faux
- Cacher la vérité concernant la perte d’un être cher, c’est priver la personne de ka possibilité de faire son deuil
- Quand le proche décédé est inexistant de la vie psychique du malade, on peut penser que cela ne porte pas à conséquences
- Quand le proche décédé est attendu tous les jours par le malade, que son absence est difficilement supportée, qu’un sentiment de manque est présent, alors qu’il en est tout autre
- L’absence injustifiée du proche peut donner lieu à des interprétations erronées chez le malade, dont les conséquences au plan psychologique peuvent parfois être pires que l’annonce d’un décès (il m’a abandonnée, il est parti avec une autre)
- Si la vérité non-dite se voit finalement révélée, les réactions émotionnelles liées à l’information elle-même peuvent se voir accompagnées en plus de réactions émotionnelles négatives (colère, déception, honte) liées à la conscience d’avoir été trahi, ignoré, pas concerné
- Des effets délétères d’une non-annonce existent
- Mieux vaut plutôt réfléchir à comment accompagner l’annonce
- Apprécier ce que la personne veut savoir
- Annonce de la perte = peut avoir du sens pour la personne
- Annonce des détails = discutable ?
- Faut-il redire :
- Etre attentif au souvenir de l’information
- Comment allez-vous depuis cette triste nouvelle ?
- Etre attentif aux réactions
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