Le prélèvement sanguin chez un patient greffé et sous anticoagulant
Rapport de stage : Le prélèvement sanguin chez un patient greffé et sous anticoagulant. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Seve Ars • 19 Janvier 2017 • Rapport de stage • 1 678 Mots (7 Pages) • 1 428 Vues
LE PRELEVEMENT SANGUIN CHEZ UN PATIENT GREFFE ET SOUS ANTI-COAGULANT
La situation se déroule dans le service Consultation Néphrologie d’un Centre Hospitalier de Paris, dans lequel j’effectue mon troisième stage d’une durée de 5 semaines.
Ce service dispose de 2 salles de soins, d’une salle de réunion où sont effectuées les éducations thérapeutiques des patients greffés, une salle pour la prise des thérapeutiques car les patients doivent prendre leurs médicaments après la prise de sang, ainsi que 5 box pour les consultations des différents néphrologues.
Dans ce service, 2 aides-soignants s’occupent de l’accueil des patients ainsi que de la préparation des box, 3 infirmières qui effectuent les prélèvements sanguins et urinaires et tous autres soins (ablation d’agrafes, pansements ou soins d’urgence).
Pour cette situation, j’ai choisi de décrire et d’argumenter sur l’importance de la compression du point de ponction chez un patient sous anticoagulant lors d’un prélèvement sanguin.
La patiente de cette situation est Mme N âgé de 54 ans, venue en consultation suite à une greffe qu’elle a reçu trois semaines plus tôt. En effet Mme N a reçu un greffon intra familiale c’est-à-dire un rein venant de sa famille. Cette greffe a d’ailleurs été faite un mois après la découverte de son insuffisance rénale de stade V, mois durant lequel elle a été dialysée pour une néphropathie indéterminée.
Elle a comme antécédents médicaux une insuffisance rénale chronique de stade V sur néphropathie interstitielle chronique et vasculaire, d’étiologie indéterminée, diagnostiquée en novembre 2007. Elle présente une FAV (Fistule Artério veineuse) radiale gauche et un diabète de type II découvert en 2010. Elle souffre également d’hypertension artérielle.
Mme N, suite à sa greffe, prend de l’ADVAGRAF, un traitement anti rejet à vie qui nécessite une surveillance et un contrôle, d’où le prélèvement sanguin une fois par semaine durant le premier mois suivant la transplantation. Elle prend également des antibiotiques (BACTRIM et ROVALCYTE) pour éviter l’apparition d’infections.
Sur le plan social, Mme N est d’origine pakistanaise, mariée, autonome et en France depuis 25 ans.
DESCRIPTION DE LA SITUATION
Le soin se déroule le troisième jour de stage. Ce matin, première consultation après la greffe, Mme N arrive en salle d’attente pour sa première consultation post greffe. Avant de voir le néphrologue, elle doit être prélevée pour un bilan sanguin afin de contrôler la fonction du rein par le dosage de la créatinine dans le sang, surveiller l’efficacité et la tolérance de son traitement préventif du rejet (les immunosuppresseurs), la numération des globules ou numération formule sanguine (NFS) et d’autres examens de sang comme le bilan hépatique, phospho-calcique, lipidique. Un prélèvement urinaire est également effectué pour un ECBU (Examen cytobactériologique des urines) pour dépister les infections urinaires, l’albumine ainsi que la créatinine et le sodium. Mme N étant sous anti coagulant, un prélèvement pour contrôler les AVK est à effectuer également.
L’infirmière me demande si je me sens prête à prendre en charge Mme N et me rassure qu’elle sera présente pour m’aider en cas de problème. J’accepte avec un grand sourire tout en étant stressée à l’idée de piquer ma première patiente de stage. J’appelle donc Mme N et l’installe en salle de soin. Je me présente à elle comme étudiante infirmière et lui demande si cela lui pose un problème si je la pique. Elle accepte sans hésitation.
Je récupère alors son dossier préparée la veille avec les étiquettes, les feuilles de prélèvements. Je lui demande de me donner son nom, prénom et date de naissance pour respecter l’identitovigilance qui est un enjeu majeur de la sécurité du soin. J’appose donc une étiquette sur un pot à urines et le remet à Mme N afin qu’elle aille au toilette pour le recueil des urines. Pendant que Mme N est aux toilettes, je prépare les tubes en respectant scrupuleusement les couleurs des tubes affectées aux différents examens à effectuer.
Je récupère 1 tube violet de 5 ml pour la numération formule sanguine, un tube bleu pour la coagulation, un tube vert de 5ml pour le ionogramme sanguin, un tube gris de 5 ml pour la glycémie ainsi qu’un autre tube violet de 5 ml pour le dosage des immunosuppresseurs. Concernant l’examen des urines, je récupère deux tubes verts de 10 ml pour l’ECBU et un tube jaune de 5 ml pour le ionogramme urinaire. J’appose les étiquettes sur ces différents tubes. Avant de préparer le plateau, je réalise une hygiène des mains par SHA (solution hydro-alcoolique). Je prépare sur un plateau, une aiguille épicrânienne équipée d'une tubulure et d'un adaptateur au corps de pompe, le garrot, des compresses non stériles, de la biseptine, une paire de gants, une solution hydro-alcoolique, ainsi qu’un pansement.
De retour dans la salle de soin, Mme N s’installe sur le fauteuil, me présente son bras droit afin que je vérifie ses veines puisque son bras gauche présente une FAV (fistule artérioveineuse) et que je ne peux piquer en tant qu’étudiante. Pour cela, je pose le garrot à 10 cm du pli du coude, et une fois la veine repérée, je détache le garrot, fait une friction hydro-alcoolique, mets les gants. Je remets alors le garrot, désinfecte la peau et récupère l’aiguille. A ce moment précis, ma main commence à trembler et l’infirmière voyant mon état de stress, me rassure en me demandant de respirer bien fort et de piquer sans hésitation, conseil d’ailleurs que je suis ; ce qui me permet de prendre de l’assurance et de mener à bien ce prélèvement. Je remplis les différents tubes.
Les tubes remplis, j’enlève le garrot et prévient Mme N que je vais enlever l’aiguille. Je récupère une compresse non stérile, l’appose au niveau de la ponction et rétracte l’aiguille en demandant à Mme N d’appuyer sur le point de ponction.
Je jette l’aiguille dans la boîte à DASRI, les compresses dans le sac DASRI et prépare les tubes à URINES pendant que Mme N appui sur le point de ponction afin que l’hémostase se fasse.
Une fois les tubes à urines rempli, et après 2 minutes environ je mets le pansement au niveau du point de ponction. Je demande à cet instant à Mme N si tout va bien et si le soin s’est bien déroulé et elle me répond affirmativement mais elle me dit aussi qu’elle m’a trouvé stressée mais me rassure que tout ira bien la prochaine fois.
Au moment de sortir du box, l’infirmière se rend compte que l’hémostase ne sait pas fait et que le bras de Mme N présente un saignement au niveau du pansement. Elle intervient aussitôt en enlevant le pansement et en faisant une longue compression à l’aide de deux compresses.
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