Lecture Analytique , Scène d'Exposition Les Bonnes Genet

teur à cette mise en abyme initiale.

Contraire du théâtre classique où l'exposition est supposée éclairer le spectateur sur la situation initiale des personnages. Celle-ci embrouille beaucoup.

b) Claire-Madame : personnage tyrannique.

Madame parle beaucoup plus que Solange.

Discours autoritaires : apostrophe (« et ces gants ! »), les impératifs, le rire moqueur : « ah ! Ah ! » ; L’attitude : « Elle tend son pied » ; l’agression : « vous êtes hideuse », Et la soumission de Solange/Claire : « Que Madame m’excuse », « Solange s’accroupit ».

c) Rôle de Solange.

Solange joue le rôle de sa sœur Claire, qui elle en réalité joue le rôle de Madame.

d) Rivalité entre les 2 sœurs.

Le ton de Madame est violent (beaucoup d’exclamatives) et sévère (impératifs), alors que celui de Solange est plutôt soumis.

Rivalité amoureuse au sujet du laitier : Madame qui dit à Solange « Car ce n’est pas avec ce corps et cette face que vous séduirez Mario ».

III. Le théâtre dans le théâtre : les fonctions de la mise en scène.

a) Scène de règlement de compte.

une CATHARSIS pour se libérer de la soumission (la mise en scène correspond à un cérémonial qu’autorise l’absence de Madame : « le temps presse », « On s’encombre inutilement ») ; une relation maîtresse/bonnes dénoncée comme hypocrite : « vous me détestez, n’est-ce pas ».

b) Les 2 sœurs se défient.

c) La mise en scène à 3 fonctions.

Cathartique : offre la possibilité de se décharger d’une dévalorisation exprimée par

Madame qu’imprimée dans la perception que les bonnes ont d’elles-mêmes

Stratégique : entraînement au meurtre

Heuristique : fait prendre conscience aux bonnes de leur rivalité.

Conclusion : D’après tout ce que nous venons de dire, il apparaît que cette exposition est novatrice sous de nombreux aspects. Contrairement à ce que nous pouvions observer dans le théâtre classique - où l'exposition était supposée éclairer le spectateur sur la situation initiale des personnages -, celle-ci embrouille beaucoup, étonne et intrigue. Les "anti-expositions", par opposition aux expositions traditionnelles, deviendront la marque commune du théâtre de la deuxième moitié du XXe siècle.