Les Vins Face a La Concurrence Internationale

présente dans près de 1 000 exploi44 tations agricoles en France au recensement agricole de 2000 (source SCEES) dont environ 1 000 commercialisent un produit de la vigne, 10 les 34 000 autres viticulteurs cultivant leurs vignes pour leur consommation familiale. Près de 80 % des exploitations agricoles qui commercialisent ou livrent à une coopérative les produits de la vigne sont spécialisées dans cette production et exploitent 87 % du vignoble. Présente dans 80 départements français, la vigne couvre plus de 860 000 ha - soit 3,2 % de la superficie agricole utilisée et 1,7 % du territoire national - et génère 1 % de la valeur des livraisons 4 agricoles. En superficie, le vignoble français est le deuxième vignoble mondial derrière celui de l’Espagne. (cf. schéma 1) Près du tiers du vignoble, soit 288 000 ha, est situé en Languedoc-Roussillon, 1 % soit 1 000 ha 7 48 en Aquitaine et 1 % en Provence-Alpes-Côte 1 d’Azur avec 97 000 ha. 9 % des vignes sont aptes à produire des eaux-de-vie à AOC Cognac (70 000 ha) ou Armagnac (4 000 ha). 2002 à près de 63 Mhl en 1 . La récolte 2003, 999 avec des estimations entre 46 et 48 Mhl, sera historiquement restreinte, principalement à cause de la sécheresse alors que le gel est l’accident climatique le plus craint par les viticulteurs. En volume, la production française est la plus importante du monde, juste devant celle de l’Italie. (cf. schéma 2) En moyenne quinquennale, la production apte à l’élaboration d’eaux-de-vie à AOC représente 9 Mhl, dont 8,8 Mhl pour le Cognac et moins de ,5 700 mhl pour l’Armagnac. Hors eaux-de-vie, 26 % des vins produits sont des blancs. Les producteurs revendiquent en moyenne plus de 25 Mhl d’AOC et environ 500 mhl de VDQS, près de 1 Mhl de vins de pays et 6,7 Mhl d’autres vins et 5 moûts. (cf. schéma 3) L’Aquitaine produit 30 % des VQPRD devant le Languedoc-Roussillon qui en fournit 1 % et la 5 région PACA 1 %. Près de la moitié des vins 2 autres que VQPRD vient du LanguedocRoussillon et plus d’un quart des Charentes. Enfin, 8,8 Mhl sont revendiqués en AOC effervescentes, dont 2,3 Mhl en Champagne.

>> Les stocks

En moyenne, le volume en stock à la propriété en fin de campagne est de l’ ordre de 3 Mhl, soit 1 3/4 d’une récolte (hors vins aptes à la production d’eaux-de-vie) ou plus précisément une récolte de vins d’appellation et une demi-récolte de vins de table et de pays. En Champagne, le stock déclaré à la propriété est de l’ ordre d’une récolte et demi. A ce stock déclaré au 3 juillet de chaque année 1 dans les chais de producteurs, s’ajoute le stock logé au négoce. Les négociants ont déclaré détenir en moyenne 1 Mhl au cours des cinq 6 dernières campagnes, autant de rouges et rosés que de blancs, 70 % de VQPRD, 1 % de vins de 5 pays et autant de vins de table.

>> La production

49 % de la vendange est vinifiée en cave particulière, 45 % dans l’une des 840 caves coopératives. De plus, 7 % est vendue sous forme de raisin frais, de jus ou de moûts. 27 000 vignerons vinifient toute leur récolte sur leur exploitation et 1 000 autres vinifient une partie 3 de leurs raisins sur l’exploitation et livrent une partie de la récolte à une coopérative (source SCEES - RA 2000). En moyenne sur la période1 998-2002, la récolte a été de 56, Mhl variant de moins de 52 Mhl en 9

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Schéma 1 > Superficie en vignes(*) 2000 Espagne

Schéma 2 >

Production 2000

France

France

1 1 mha 74

Italie

Italie

57 Mhl ,5

Espagne

1er

91 mha 7 908 mha 51,6 Mhl

1er

41,7 Mhl

2e

3e

2e

3e

(*) vignes à raisins de cuve, de table et à sécher Source : Office International de la Vigne et du Vin Source : Office International de la Vigne et du Vin

Schéma 3 >

La récolte en France

Moyenne quinquennale 1 998-2002 : 56,9 millions d’hectolitres

Eauxde-vie AOC Blancs Rosés (estimation)

1 7% 21 % 8%

Eauxde-vie AOC Vins de table Vins de pays VDQS

1 7% 12% 26% 1 %

Rouges

54% AOC 44%

Sources : DGDDI, ONIVINS

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Les vins français face à la concurrence internationale

>> Les importations

Dernier poste constitutif de la ressource en vin du marché français, les importations s’élèvent à 5,4 Mhl en moyenne quinquennale. L’Italie fournit la moitié de ces vins, l’Espagne un quart. Les pays tiers progressent dans nos importations mais ne représentent encore, Maghreb compris, que 1 % du volume et 1 % de la valeur. En 1 4 2001 -2002, la France a importé 1 mhl du Chili, 42 76 mhl d’Afrique du Sud, 6 mhl des Etats-Unis et 7 62 mhl d’Australie. (cf. schéma 4) Le plus gros importateur mondial en volume est l’Allemagne, suivi du Royaume-Uni puis de la France. (cf. schéma 5)

En moyenne pour les cinq campagnes 1 1 997- 998 à 2001-2002, la ressource viticole française représente 1 Mhl de vins dont 38 % de stocks, 10 55 % de récolte et 5 % d’impor tations. (cf. schéma 6)

Les utilisations

>> Les usages industriels

Toute la production viticole n’est pas vinifiée ou destinée à la consommation sous forme de vin. Chaque année, 250 000 hl sont transformés en vinaigre et 220 000 sont utilisés pour la fabrication de Vermouth. Un peu plus d’1 Mhl

Schéma 4 >

Importations françaises de vins

Moyenne 97/98 - 01/02. Bilan par pays Parts de marché volume Autres UE Portugal 8% 6% Pays tiers 9% Portugal 23% Parts de marché valeur Autres UE

22% 26%

14%

Pays tiers

Espagne

51 % Italie Espagne

15%

26% Italie

en volume 5,5 Mhl

Source : CFCE

2792 1390 434 342 484

Italie Espagne Portugal Autres UE Pays tiers

124 74 108 109 66

en valeur 480 M€

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de récolte, en provenance principalement des départements charentais, est destiné à l’élaboration de jus de raisins. Une quantité variant sur les cinq dernières campagnes de 300 000 hl à 1 Mhl, est transformée en moûts concentrés. Enfin, une part non négligeable de la production est distillée : 4 Mhl pour produire entre 300 et 400 000 hl d’alcool pur en Cognac, 1 000 hl 65 mis en œuvre en moyenne pour produire 1 000 hl d’alcool pur en Armagnac. D’autres 7 distillations visent à garantir la qualité du vin : “les prestations viniques“ sont une distillation obligatoire des marcs et des lies imposée par la réglementation communautaire, afin d’éviter le surpressurage de ces sous-produits de la vinification et la mise sur le marché de vins de qualité médiocre. Elle est obligatoire pour toutes les catégories de vins et proportionnelle à la récolte quel que soit son volume. Le prix d’achat de ces marcs et de ces lies par le distillateur au producteur est fixé par la réglementation. En moyenne, 2 Mhl de vins et de lies sont distillés à ce titre en France. D’autres distillations obligatoires visent la destruction de volumes excédentaires, soit pour la part de la production restant sans débouché des régions productrices d’eaux-de-vie (RCE n° 1 493/99 art 28) soit pour les volumes produits au-delà des rendements autorisés en AOC et VDQS. Par ailleurs, la réglementation communautaire (RCE n° 1 493/99) a prévu une distillation volontaire destinée à l’approvisionnement du marché de l’alcool de bouche, et une distillation facultative dite de crise, ouverte en cas de perturbation exceptionnelle du marché du vin suite à une production excédentaire et/ou à des problèmes qualitatifs, dont le produit est livré à l’intervention. Les volumes distillés en France au titre de ces 2 mesures réglementaires varient fortement en fonction de la récolte et de l’état du marché du vin.