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Cours de comportement humain PACES

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Par   •  15 Décembre 2017  •  Cours  •  2 221 Mots (9 Pages)  •  1 155 Vues

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Pr. AGHABABIEN

UE7 : Médecine et psychologie : Comportement humains

  1. Psychologie et comportements humains

  1. Définitions préalables

Quel que soit le courant, la psychologie est définie comme une discipline scientifique qui permet de décrire, d'expliquer de comprendre, comment nous :

  • pensons ➝ pensées
  • ressentons ➝ émotions
  • agissons ➝ comportements

  Il existe différentes branches de la psychologie :

  • la psychanalyse : inconscient
  • la psychologie comportementale : comportement
  • la psychologie cognitive : cognitions, pensées
  • la neuropsychologie : lien entre cerveau-psychologie
  • la psychologie développementale : développement individu en fonction de l'âge

Chacun de ces courants reposent sur des notions, concepts qui lui sont propres.

Chaque courant envisage les choses de manière un peu différente.

    La psychiatrie est une discipline médicale qui s'intéresse aux maladies mentales ou troubles mentaux (névroses, psychoses…) mais également aux soins des malades (« iatrie » = « soin »).

  Elle permet de décrire les maladies et de soigner les malades. C'est donc une démarche sémiologique qui s’intéresse aux signes et nosologique, basée sur des classifications : niveau descriptif.

    La psychologie est une discipline scientifique qui peut s'intéresser aussi aux maladies mentales ou troubles mentaux (névroses, psychoses) et aux soins mais également elle peut expliquer les maladies et soigner les malades. C'est donc une démarche psychologique et psychopathologique basée sur des théories : niveau explicatif.

  • Le symptôme est ce dont se plaint le sujet.
    Exemple : je ne dors plus ; on me veut du mal ; j'ai une boule dans la gorge et envie de pleurer

  • Le signe est le symptôme traduit.
    Exemple : insomnie ; idée de persécution ; angoisse
  • La sémiologie est l'ensemble des signes qui permettent de reconnaître, décrire et discuter une maladie, un état pathologique.
    Exemple : angoisse + peur de sortir + évitement = phobie
  • La maladie est la stabilité d'un ensemble de signes.
  • La nosologie est une étude et classement des différentes maladies

Il est rare qu'un seul signe permette de diagnostiquer la maladie (des maux de gorges tous seuls ne donnent rien) mais un rare cas où le signe lui seul permet de diagnostiquer la maladie : la dissociation (bizarrerie).

On dit que la dissociation est le signe pathognomonique de la schizophrénie : c'est le signe qui a lui seul permet de donner la connaissance de cette maladie.

Les névroses ou troubles névrotiques :

  La névrose désigne :

  • un groupe de maladie ou troubles mentaux
  • sans étiologie organique décelable
  • pénibles et entrainant une souffrance
  • le patient est conscient du caractère pathologique, morbide de son état
  • sans perturbation du rapport de la réalité, ni du sentiment d'identité

  Les principales névroses sont :

  • la névrose d'angoisse

  Ce sont des névroses dans lesquelles le patient est très angoissé, anxieux, sans qu'un élément particulier ne soit lié à cet angoisse. Il est angoissé tout le temps et pour tout, de manière exagérée.

  • la névrose obsessionnelle : TOC (troubles obsessionnel-compulsif)

  Les patients présentent des idées qui les obsèdent (propreté, hygiène) et ils vont mettre en place pour lutter contre ces angoisses, des compulsions qui sont des actes moteurs, qui s'organisent en véritable rituel (compulsion de lavage). Cette angoisse est liée à l'apparition des obsessions.

  • la névrose phobique : phobie

  Elle est caractérisée par une peur disproportionnée face à un objet, une situation, qui n'est pas dangereuse. L'angoisse ne se déclenche que lorsque la personne est face à cette situation ou objet.

  On oppose classiquement les névroses aux psychoses.

Les psychoses ou troubles psychotiques :

  La psychose désigne :

  • groupe de maladie ou troubles mentaux
  • plus graves que les névroses
  • délire et parfois des hallucinations
  • avec une perturbation du rapport à la réalité et du sentiment d'identité
  • le patient n'est pas conscient du caractère pathologique, morbide de son état

  Les principales psychoses :

  • la schizophrénie (paranoïde) : délire, hallucination, dissociation
  • la paranoïa : délire mais sans hallucination et sans dissociation

  • LA PHOBIE

 

  La phobie une peur immotivée, face à un objet ou une situation qui ne présente pas de caractère objectif de danger. C'est un sentiment analogue à la peur normale « N », sauf que la peur normale se déclenche face à un stimulus réellement dangereux (ex: Lion). Lorsque le stimulus déclenchant la peur n'est pas réellement dangereux, on parle de phobie (ex: petits animaux, ascenseur, tonnerre, foule (agoraphobie), endroits clos (claustrophobie)).

On dit que ce sont des objets (ou situations) phobogènes, qui vont générer la peur.

 

Elle se caractérise par 3 symptômes phobiques, éléments sémiologiques :

  • la peur (objet phobogène)
  • le comportement d'évitement
  • l'objet contra-phobique

  1. Différents courants et branches de la psychologie

      ➢   La psychanalyse :

  Selon la psychanalyse, le comportement humain, normal comme pathologique, est toujours interprété en terme de conflits inconscient.

  Sigmund Freud a défini plusieurs concepts clés :

  • Il existe un appareil psychique, divisé en deux instances, l'une est le conscient CS et l'autre l’inconscient ICS et entre les deux, le préconscient PréCS.

    Ainsi, un certain nombre de nos pensées, de nos représentation seraient conscientes, alors que d'autres seraient inconscientes.

  • Le refoulement est un mécanisme de défense, et c'est l'opération qui consiste, lorsqu'il y un conflit entre le CS et l'ISC à repousser et à maintenir dans l'ISC une représentation gênante (souvent à caractère sexuel pour Freud ; sexuel ne signifie pas forcément génital mais lié au désir).

Exemple : un enfant aurait une représentation ambivalente, à la fois d'amour et de haine vis à vis de son père ou encore la peur de son père ou un désir incestueux envers son père.

Si c'est source d'un conflit psychique, si on ne peut pas le tolérer consciemment, alors le sujet va refouler, mettre dans l'ICS cette représentation gênante. A partir de ce moment-là, on le refoule, le mettre dans l'ICS et l'y maintenir.

Le refoulement n'est pas un oubli ni une amnésie. C'est un processus qui consiste à repousser dans l'ICS.

  • Le retour du refoulé correspond au fait que la représentation refoulée va vouloir revenir au CS. Cette représentation ne peut pas réapparaitre telle quelle car elle est non supportable et va donc ressurgir mais de manière déformée. C'est une nouvelle représentation, assez déformée pour ne pas être reconnue, mais pas trop pour rester en lien avec la représentation initiale. Il se forme alors un compromis.

Exemple : le père est remplacé par le cheval.

  • C'est avec ces concepts que la psychanalyse (Freud) explique certains comportements normaux de la vie quotidienne et en particulier les rêves, les lapsus, les actes manqués, qui sont considérés comme l'expression déformée d'un désir ICS.

  C'est avec ces mêmes notions que la psychanalyse explique les comportements pathologiques, les phobies.

Exemple : le cas du petit Hans avec la phobie des chevaux.

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