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Institution Et Réseaux

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espaces d’accueil pour les personnes en situation de précarité, installés le plus souvent dans les établissements de santé, parfois à proximité des urgences, lieu de passage fréquent pour cette catégorie de population. A ce jour, environ 300 Pass gérées la plupart du temps par une ou plusieurs assistantes sociales, ont été créées sur l’ensemble du territoire.

« je suis sollicitée par les urgences pour régler un cas difficile ou par les travailleurs sociaux de la ville qui me signalent une personne en grande difficulté » explique Stéphanie Klar, responsable de la Pass d’Aubagne, qui a ouvert ses portes en novembre 1999. « Nous nous adressons à une population démunies sur le plan social, économique, psychologique et culturel, et notre mission s’articule sur 3 axes : l’accès aux soins, l’accès aux droits et l’action de prévention, c’est à dire le travail en amont » détaille la jeune femme. « Il s’agit tout d’abord d’accompagner ces individus pour lever les freins à toute démarche de soin : je les aide donc à accéder à leurs droits, c’est à dire à la sécurité sociale, à la couverture mutuelle universelle (CMU) ou à l’aide médicale d’Etat. Ensuite, en fonction de leur degré d’autonomie, je peux les aider à coordonner leurs soins, à prendre des rendez-vous ou à acheter des médicaments. »

Un comportement difficile

Mais ce que l’assistante sociale considère comme un point de départ, peut déboucher ensuite sur un suivi à plus long terme. La Pass d’Aubagne, qui s’occupe principalement d’une population des pays de l’est et du Maghreb, d’une moyenne d’âge de 35 à 40 ans, souvent SDF, déstructurée et en forte détresse psychologique, tient à cette action de longue durée. En 2002, la structure a pu suivre 16 personnes « en file active » (avec un accompagnement social plus long) et 36 autres de manière plus ponctuelle. Réussir cette action à plus long terme n’est pas toujours aisé : « le premier obstacle du suivi est le profil même du public, qui a un comportement difficile et marginal, et le deuxième réside dans la brièveté des séjours à l’hôpital, qui rend difficile l’établissement d’une relation de confiance » précise Nathalie Molas-Gali, inspecteur au sein du pôle social de la Ddass des Bouches du Rhône, qui a mené en 2003, une évaluation des 10 Pass du département.

La Pass a pour mission de travailler en réseau avec l’ensemble des professionnels du champ sanitaire et social. Le réseau intègre les caisses primaires d’assurance maladie, les centres communaux d’action sociale, les assistantes sociales des circonscriptions du conseil général et des associations.

«La mise en place de ce réseau est plus ou moins officialisée ou normalisée, reconnaît Nathalie Molas-Gati, c'est pourquoi nous incitons les Pass à mettre en place des comités de pilotage locaux, comme il en existe à Martigues ou à La Ciotat.» Si la Pass d’Aubagne travaille à la formalisation de ce réseau de travail et s'implique dans les comités de pilotage de la structure municipale Espace habitat ou des résidences Sociales, d'autres, situées dans de grosses agglomérations, comme les Pass de Marseille, ont du mal à aller aussi loin. «Quand le réseau est déjà très sollicité, il est parfois plus difficile de créer ces liens», avance l’inspecteur de la Ddass.

Le flou du financement

Financées par les agences régionales de l`hospitalisation, les Pass ont été rapidement créées dans la foulée des textes de 1998. Du fait de cette installation qui n'était pas toujours bien cadrée, elles pâtissent d'une certaine hétérogénéité dans leur fonctionnement et d'un manque de lisibilité. Et ce, à l’échelle nationale. «Le financement des Pass fait partie des choses que nous n’avons pas bien réussi à cerner», souligne Alexandra Moutet., consultante au sein du cabinet Bernard Brunhes Consultants, qui a rendu en juillet une «Evaluation nationale de la première génération des programmes régionaux d'accès à la prévention et aux soins (Praps 1) ».

« En théorie, les Pass sont associées au Praps, qui légitime ce type d'action, mais dans la mise en œuvre, c’est moins clair, elles n'ont pas le même financement», poursuit Alexandra Moutet. «Certaines sont attachées aux services sociaux, d'autres aux services d'urgence, voire aux services financiers de l’hôpital... La composition de l’équipe peut aussi varier: certaines ont un médecin référant, d'autres pas, qui pourtant en réclament», souligne Nathalie Molas-Gali. «C'est vrai que nous avons été un peu livrés à nous mêmes, reconnaît Stéphanie Klar, il faudrait que des rencontres formalisées aient lieu entre Pass, au niveau national, pour homogénéiser nos actions. »

Un espace social et sanitaire

«Le travail de coordination ou de réseau entre l’hôpital et les associations n'est pas forcément abouti », note, pour sa part, Clotilde Bertrand - Habert, de La Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) Paca. La Fnars a organisé, en octobre 2003, des journées nationales d'études sur l’accompagnement santé, consacrées notamment aux Pass. « il en est ressorti que si ces structures étaient bien identifiées par le Public et couvraient bien leur mission envers les populations démunies, en revanche, elles n'étaient pas encore bien perçues comme un espace à la fois social et sanitaire, explique Clotilde Bertrand - Nabert. L’articulation ne se fait pas encore très bien entre ces deux mondes. Or, les assistantes sociales au sein des Pass ont une bonne connaissance des métiers hospitaliers et pourraient donc jouer l'intermédiaire avec les associations. Mais elles n'en ont pas forcément le réflexe ou les moyens. »

Pour que les Pass soient déjà mieux positionnées au sein même des hôpitaux, La Ddass des Bouches-du-Rhône encourage les assistantes sociales à «faire des campagnes d'informations, éditer des plaquettes en interne, et améliorer la signalétique». Convaincue de l’intérêt de ce rôle «de maillage et intermédiaire» que joue la Pass dans le Milieu médical, la Ddass entend par ailleurs créer des structures dans les trois établissements psychiatriques du département, avec un premier essai à Aix-en-Provence dès cette année.

Marion Kindermans

Témoignage : Yvonne Molin, directeur adjoint de l’hôpital d’Aubagne

« la Pass a comblé un gros vide »

La Pass est un plus pour la gestion propre de l’hôpital. Même si ça n’est pas l’élément majeur, elle permet de résoudre les problèmes de prise en charge des personnes qui arrivent sans couverture sociale dans l’établissement. La difficulté de facturer à un organisme spécifique entraînait une non recette pour l’hôpital. Ensuite la Pass permet de rétablir la personne dans ses droits également à sa sortie de l’hôpital en cherchant des solutions (CMU, RMI…) avec les associations notamment, elle peut assurer la recherche d’un logement et déclenchement d’aides à domicile. Enfin, l’intégration de la Pass dans le système d’urgence a bien marché, avec une bonne compréhension du système par le médecin et le personnel paramédical. La Pass a comblé un gros vide ; celui laissé par le médecin ne sachant pas géré le côté social.

Document 2

|Nancy |04/06/2007 |

|[pic] |L'espace Lionnois au service des patients en difficulté |

|L'unité médico-sociale appelée "Espace Lionnois" est une permanence d'accès aux soins de santé dédiée à l'accueil et à la prise |

|en charge sociale et médicale des personnes en situation précaire. Créé en 1999 dans la continuité de la loi de lutte contre |

|l'exclusion, il est hors pôles et fonctionne avec des médecins généralistes, une assistante sociale et une accompagnante de |

|santé. Des accueillantes de santé, à titre bénévole, veillent à la qualité de l'accueil des consultants et de leur famille. Son |

|emplacement rue Lionnois, ne doit rien au hasard : c'est un lien entre la ville et l'hôpital où sont accueillies beaucoup de |

|personnes marginalisées pour un temps ou pour longtemps. Témoignage... |

| |

|« L'Espace Lionnois est bien connu des associations et des partenaires sociaux de la ville et de l'agglomération, explique |

|Marie-France Ruais cadre socio éducatif et responsable de l'espace, mais nous devons améliorer notre reconnaissance par les |

|différents services de l'hôpital. » « Il n'est

...

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