Relations Internationales

aire usage de la violence sur ce même territoire et sur cette même population. C’est aussi le cas de l’église, qui a elle aussi des règles contraignantes, elle a recours à la contrainte psychique (la promesse d’aller au paradis, ou en enfer), le refus des biens spirituels de salut. L’état ne peut avoir recours à la violence que lorsqu’il y est autorisé. Au 19ème siècle, l’église pouvait utiliser la torture si l’état lui en donnait l’autorisation. L’état peut faire un usage légitime de la violence.

2. L’était n’est pas le seul groupement qui a utilisé avec une certaine légitimité la violence comme moyen légitime. Dans une certaine mesure, l’église elle-même a voulu concurrencer l’état en exerçant des formes de contrainte sur un certain territoire. Au Moyen-âge différents groupements autres que l’église, avaient le droit de porter des armes et même d’en faire usage avec une fois de plus une certaine légitimité et même la noblesse en tant que groupement social disposait d’un tel pouvoir, de porter les armes et de faire la guerre (la noblesse d’épée) mais si l’état a pu être concurrencé ceci signifie que ce qui caractérise l’état c’est qu’il a réussi à monopoliser ce pouvoir. Il a revendiqué avec succès ce monopole pour garantir ces règlements sur un territoire donné, sur une population donnée. L’état a exproprié les groupements concurrents qui ont pu faire un usage légitime de cette contrainte. C’est ceci qui caractérise aujourd’hui l’état, le processus d’expropriation de cette contrainte. C’est au cours de ce processus que sont apparus les deux grands monopoles que sont la force (armée, police) et le fisc (argent, ressources).

Norbert Elias, autre sociologue postérieur à MW (La dynamique de l’occident), il a cherché à tirer toutes les explications historiques, ceci en analysant le processus de formation de l’état. C’est ce qu’il appelle la sociogenèse de l’état. La formation de l’état résulte de ce qu’il appelle le mécanisme de la monopolisation ou loi du monopole. On peut définir ce mécanisme de la sorte : Lorsqu’il y a une concurrence entre des entités équivalentes et interdépendantes, ces entités sont conduites à un affrontement dont le résultat est de faire mécaniquement disparaitre certaines de ces entités au profit des autres, elles triomphent sur les autres. Dans ce processus, les entités qui triomphent tentent à monopoliser les ressources de cette autre entité. On assiste à partir du MA à une concurrence entre seigneuries féodales qui chacune dispose de l’usage de la force et qui sont à l’époque des puissance équivalentes, qui sont rivales politiquement, militairement, & ceci abouti à ce qu’émerge de ces affrontements, des entités plus importants avec plus de ressources financières, avec plus de ressources militaires, en d’autres termes, ces seigneuries qui grossissent vont finir par constituer des états qui sont peu ou prou ce qui vont continuer à exister, encore aujourd’hui. C’est au cours de ce processus que ce constitue les deux monopoles, la force et fisc comme le dit Norbert, les moyens financiers qui se déversent ainsi dans les caisses de ce pouvoir central permettent de maintenir le monopole. Il faut qu’il y soit un monopole fiscal sur un territoire, l’être doit être le seul à pouvoir extraire des ressources à sa population. Les deux monopoles sont indissociables. Ce n’est pas simplement un monopole de la contrainte physique mais aussi un monopole des ressources fiscales au profit de l’état qui en fait la spécificité. En outre, dans ce processus, ce constitue un appareil administratif permanent et spécialisé chargé de la gestion de ce monopole. La compétition politique de se fait plus par les armes mais par d’autres moyens, de manière pacifique, plus pacifique que par le passé.

Plusieurs conséquences :

1. Ce monopole est toujours réversible, il peut toujours se produire un processus inverse, si les monopoles clés dépérissent, s’il l’état perd ces monopoles, l’état peut s’effondrer et disparaitre.

Ex : on peut décrire la défaite politique de la France en 1940, comme une perte complète de son monopole sur le territoire français de l’époque au profit d’un autre pays, ici l’Allemagne.

2. Le monopole de l’état peut toujours être contesté, l’état doit sans cesse consolider son monopole et s’assurer qu’il est toujours entre ses mains. Les terroristes contestent la légitimité de l’état. Les contestations les plus importantes opposent des états entre eux, revendications de territoires. Ex : Koweït-Irak, France-Allemagne. Lorsque tous ces éléments se cumulent l’existence et l’émergence de l’état est impossible. Ex : La Palestine, Israël conteste l’existence d’un monopole palestinien, et refuse la possibilité de reconnaitre un état, Israël n’est pas le seul, d’autres états ont des réticences à ce sujet. L’existence de milices armées palestiniennes empêche la constitution d’un état palestinien.

3. Le fait qu’il existe un monopole est une condition primordiale de la pacification de la compétition politique au moins à l’intérieur d’un état et c’est ce que NE a appelé ‘ la civilisation des mœurs’. Les individus ne peuvent plus faire usage de la violence sans être confronté à l’état, la force est nettement supérieure. Possibilité de rivalités qui restent pacifiques, la compétition démocratique ne peut exister s’il n’existe une pacification politique. Les élections ne sont qu’une technologie qui permet d’organiser suivant des règles une compétition entre des compétiteurs de manière pacifique mais ces élections ne sont possibles que s’il y a déjà une forme de pacification dans la société, si les élus sont conscients qu’il faut s’affronter toujours de manière pacifique → Compétition pacifique. Autrement dit les élections ne sont pas une condition nécessaire pour instaurer un régime démocratique. Ce mécanisme de monopolisation qui conduit à un monopole de l’état sur un territoire et sur une population, ne garanti pas la pacification des rivalités à l’extérieur de ce territoire, particulièrement entre les états. On constate que les concurrences entres les états ne cessent pas et ils continuent de s’affronter par les armes de manière violente. Le mécanisme produit des rivalités entre les états, produit donc des guerres qui se déroulent d’état à état et non plus à l’intérieur de l’état. Un 2ème stade, désormais nous avons sur le territoire de l’Europe occidentale, des états de puissance équivalente, interdépendants les uns aux autres, qui continuent de à s’affronter par les armes. Ce processus pousse les états à s’affronter de manière violente pour conquérir de nouveaux territoires, d’autres ressources que celles dont il dispose déjà. Il conduit à séparer un dedans et un dehors. En outre il conduit à un paradoxe, il faut placer sur un plan différent ces relations internes et ces relations externes. C’est une rivalité nouvelle, une rivalité interétatique. Entre au départ des royautés et par la suite entre des républiques. 2ème stade de la monopolisation qui implique 2 choses, la constitution de puissance armée et la constitution de ressources financières stables.

Charles Tilly, sociologue plus contemporain. Il faut ajouter un troisième élément à la force et au fisc, c’est le crédit, la dette, le capital. 14ème 15ème guerre privée entre la noblesse, le roi accapare les richesses, confisque les armes sur son territoire et prohibe l’usage des armes. La noblesse peut garder les armes dans la mesure où ils deviennent officier du roi. La France comptait en 1500, 18000, en 1600 :80000 et en 1700 : 400000 hommes en armes. Entretenir des armées, défendre le territoire ou encore mener une guerre, tout ceci implique de trouver des ressources économiques très importantes, l’impôt va permettre d’alimenter les armées. On assiste aussi à une diversification de l’impôt, toute une série d’impôt. Une administration qui va organiser une collecte de l’impôt grâce à l’armée, obligeant les récalcitrants à payer. L’état peut prélever des impôts. L’état peut maintenant emprunter sur ce revenu futur pour payer les dépenses qu’il fait maintenant avec des garanties de payement. La guerre conduit l’état à des dispenses immédiates, il n’a plus d’autre choix que d’emprunter. Il met une relation spécifique entre l’état et ce qui veulent bien lui prêter de l’argent, c'est-à-dire les banques qui émergent du capitalisme.

Monopole fiscal, militaire, tout ceci s’accompagne d’une définition interne du royaume, uniformisation du territoire, les frontières intérieures des états vont être progressivement être abolies & vont disparaitre, tout comme les frontières judiciaires et administratives. Le royaume va se stabiliser.

2ème Paragraphe : Aux origines des ‘relations internationales’

La globalisation est un phénomène qui date du moment où les hommes se sont représenté la terre comme un globe. C’est l’avènement simultané d’un système d’interdépendance entre les états. Entre 1480 et 1510 que naissent les ambassades modernes, des vrais bureaux d’offices. En 1648, le traité de Westphalie qui met un terme à la guerre de 30 ans, plus de 2 millions de morts sur le champ de bataille, ce traité marque un tournant décisif dans ce système. Les rapports des états européens se figes, il y a des échanges entre eux mais ceci ne met pas fin aux rivalités entre les états, et elles ne se