Devoir nº1 de Culture
Dissertation : Devoir nº1 de Culture. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar leiko77 • 27 Octobre 2015 • Dissertation • 1 374 Mots (6 Pages) • 1 302 Vues
Devoir nº1 de Culture
générale et Expression.
I. Etude des paratextes:
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1.1) Dans le document nº1, nous pouvons voir qu’il s’agit d’un
poème. En effet, la disposition du texte nousamène à cette
conclusion. De plus, le titre de la source Paroles suivi d’un nom
d’éditeur nous apprend qu’il s’agit d’une oeuvre complète de
Jacques Prévert. L’oeuvre complète est un recueil de poésiesdu
même auteur, et ce poème « Chasse à l’enfant » a été écrit en
1934, soit durant la période d’entre deux guerres. Nous pouvons
aussi apercevoir en haut à gauche le nom d’une femme (MarianneOswald), à qui Jacques Prévert lui a dédié ce poème. L’astérix
nous informe qu’il s’agit d’une amie de l’auteur.
De plus, en lisant le paratexte du poème, nous relevons « Aout
1934 » et «Belle-île-en-mer » en tout début de texte qui vient nous
apporter une précision sur le cadre spatio-temporel. Le sujet du
document s’établie par l’étude d’une « maison de redressement »
où des « jeunespensionnaires » sont maltraités. Pour finir, il nous
indique clairement la raison de l’écriture de cet ouvrage: « Chasse
à l’enfant », qui cherche en premier lieu à dénoncer la maltraitance
que les enfantspouvaient subir autrefois. Il témoigne également d'un fait divers qui s'est réellement produit et cherche ainsi à
sensibiliser et émouvoir ses lecteurs.
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1.2) A première vue, nous pouvons suggérer que le document 2
est un article de journal de part la disposition du texte.
Le paratexte nous indique que cet article a été publié en juin 2002,
dans « Le monde diplomatique », et qu’il a été écrit par Jacques
Bourquin. Il nous indique aussi que l’article porte sur « la création
de centres fermés pour adolescents » par le Ministère de
l’éducation et par le Ministère de l’intérieur. L’article est une critique
qui met en évidence l’inefficacité des maisons de redressement,
« comme si l’on pouvait éduquer un délinquant en l’enfermant ».
Cet article dénonce donc les moyens pris par l’Etat pour l’éducation
des adolescents délinquants au fil du temps.
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II. Identification des genres, des types et
extraction du propos directeur.
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2.1) Le poème écrit par Jacques Prévert est un poème de type
argumentatif (car il dénonce la chasse à l’enfant) du XXème siècle
composé de huit strophes de longueurs différentes (de 1 à 8 vers),
en rimes plates ou embrassées (vers 1 à 4). Ces rimes et ces vers
permettent au lecteur d'identifier le genre poétique de ce texte. Le
titre indique que le thème du poème est: "La chasse à l'enfant". Le
récit prend place sur l’île de Belle-île-en mer, en 1934. On perçoit
des cris "d'honnêtes gens" qui poursuivent des enfants, échappés
d'une maison de redressement où ils étaient malmenés. D’un ton
ironique est argumentée la bataille de ces derniers pour les
retrouver.
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2.2) Le document 2 est un texte de type explicatif et informatif car il
explique et informe les lecteurs du journal les conditions de vie des
enfants. Son genre est un extrait de journal.
Ici Jacques BOURQUIN exprime l’évolution de l’importance
apportée à la délinquance entre le XIX, ou l’enfant subit de lourdes
sanctions physiques et morales, et le XXe siècle ou l’enfant
délinquant commence à être compris et punis dans de meilleures
conditions dans un but unique ; l’aider à se construire.
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2.3) Le document 3 est un résumé de téléfilm de type informatif (il
informe les lecteurs sur sa projection) apparu dans le magasine
Télérama en septembre 2006 qui présente l’oeuvre de fiction de
Dominique Ladoge, « les Vauriens ». Ce téléfilm lève le voile sur
l'existence des bagnes pour enfants en France durant l’entre-deuxguerres, notamment à Belle-île-en-mer et dénonce la façon dont
étaient traités les enfants ainsi que leurs conditions de vie. A cette
époque, 55 enfants se sont échappés de la maison de
redressement de Belle-Île-en-Mer à cause des brimades et du
quotidien effroyable qu'ils subissaient.
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III. Sélection d’idées dans un document.
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La question des jeunes délinquants entre éducation et punition a
beaucoup évolué au cours de ces trois derniers siècles.
Tout d’abord, au XIXème siècle, les enfants délinquants étaient
considérés comme des criminels. Selon l’Etat, ces enfants
naissaient criminel et rien ne pouvait alors les faire changer. Ils
étaient donc soumis à leur sort et étaient placés dans des écoles
de redressement, punis et enfermés. Leurs conditions de vie
étaient désastreuses, mettant en avant l’autorité, la fermeté ainsi
que la discipline. Ils étaient battus et avaient pour devoir d’obéir aux
ordres des dirigeants de ces écoles, créés par l’Etat.
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En 1890, la discipline est dite insuffisante et est renforcée par
l’Etat.
C’est seulement au début du XXème siècle que l’Etat instaure un
tribunal pour les enfants et que de nombreux travaux sur la
psychologie de la jeunesse délinquante ont vu le jour. Cette
nouvelle vision de l’enfant délinquant par l’Etat n’aura
malheureusement aucun effet sur les colonies pénitentiaires, et
celles-ci seront dénoncées par des journalistes à travers leurs
écrits. Ce n’est qu’à partir de 1937 que l’Etat décide d’agir en
mettant en place des lois avec la volonté d’insérer ces jeunes
enfants dans un cycle pédagogique normal.
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IV. Comparaison de documents.
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Tout d’abord, l’idée principale commune à ces trois documents
sont les conditions de vie des jeunes enfants dits délinquants dans
les colonies pénitentiaires, et la maltraitance.
Dans le document nº1, le poème cherche en premier lieu à
dénoncer la maltraitance que les enfants peuvent subir. Jacques
Prévert utilise l’ironie pour parler de ces enfants qui, enfermés et
maltraités à Belle-île-en-mer en 1934, décident de s’enfuir. Jacques
Prévert dans son oeuvre parle de « meute des honnêtes gens » qui
font une « Chasse à l’enfant ». Tout le monde se met à leur
recherche, tant la police que les civils. L’auteur oppose « les
voyous » aux « honnêtes gens », comme si les enfants incarnaient
le mal, et la police et les civils le bien. C’est dans l’ironie que
J.Prévert tourne ses vers, en mettant en évidence l’exagération des
habitants et de la police en ce qui concerne ces jeunes enfants.
Ces derniers étaient considérer non pas comme des humains mais
comme des animaux: « Pour chasser l’enfant pas besoin de
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permis », ou encore « on tire sur lui à coups de fusil ». Etait-il
vraiment nécessaire de chasser des jeunes enfants ainsi comme
des animaux? Ces « bandits » perdaient toutes leurs valeurs
d’enfant. S’enfuir de ce bagne pouvait leur couter la vie, qu’on les
ramène vivant ou mort n’avait que peu d’importance.
! Dans le document nº2, les critiques de Bourquin mettent aussi en
évidence les pauvres conditions de vie de ces enfants qui, avec le
temps se sont tout de même améliorer en partie grâce à l’Etat. Le
regard de Bourquin est extérieur, et son article montre l’évolution de
l’image de ces enfants au cours du temps.
L’enfant à l’image de criminel a longtemps été enfermé dans ces
écoles de redressement « dans une simple logique d’exclusion et
de punition ». L’enfant délinquants a perdu pendant très longtemps
toutes ses valeurs, il n’était qu’un animal soumis et dressé en cage.
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Dans le document nº3, la fiction de Ladoge relate l’histoire d’un
passé douloureux remontant à la surface. Ici aussi sont mises en
évidence la vie des enfants dans ces bagnes, mais cette fois
depuis l’intérieur même de ces endroits avec Robert, qui plus jeune
y était enfermé et essayait d’y survivre. Dans cette oeuvre y est
abordé le quotidien de ces enfants dans les moindres détails:
punitions, violence, solitude, incompréhension, fermeté, discipline,
autorité, absence de liberté, mise à l’écart etc.
Ces trois auteurs donc, à travers leurs ouvrages expriment leur
révolte envers ces maisons de redressement et le traitement de
leurs pensionnaires, en mettant en évidence leurs conditions de vie
et la maltraitante, les deux idées principales qui surgissent de ces
trois documents.
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Une autre idée peut aussi être mise en évidence dans les
documents 1,2 et 3, celle de la dénonciation. Comme il est cité plus
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haut, les trois auteurs se servent de leurs oeuvres pour rendre
compte de la dure réalité autrefois au sein de ces bagnes. Avant
1937, aucune lois n’étaient mises en place et les maisons de
redressement étaient très actives. Malgré cette absence de loi, J.
Prévert dénonçait ces faits dans ces oeuvres. Le document deux
montre à quel point il été long et difficile de changer l’image de
l’enfant auparavant vu comme « délinquant ». Les maisons de
redressement ont mis du temps à disparaitre totalement même en
présence de lois. Quand au document trois, il montre le quotidien
des enfants dans ces bagnes, afin de ne pas oublier ce qu’ils ont
vécu, comme une sorte d’hommage envers eux. Evidemment, les
personnes qui y ont vécu une partie de leur enfance ne l’oublieront
jamais…
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Pour finir, une dernière idée surgit du document 2 et 3, celle de la
solution. Dans le document 2 est expliquée la façon dont les
maisons de redressement se sont retirées petit à petit puis
définitivement. Dans le document 3, ces colonies n’existent plus et
ne restent plus que les douloureux souvenirs de leurs anciens
habitants.
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