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Fiche De Lecture La Mort Noublie Personne Didier Daeninckx

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on du présent, celle où est interviewé Jean, dure à peu près deux semaines.

- L’action du passé dure de nombreuses années, de l’entrée de Jean dans la Résistance jusqu’à sa sortie de prison en 1962, donc 18 ans.

3/ Analyse des personnages; La mort n'oublie personne

Les personnages

Les personnages principaux : Nous y insérerons bien sur, Jean Ricouart, sorte de ‘héros’ dans ce livre ; sa femme Marie. Je n’y ferai pas rentrer le narrateur (ou journaliste) qui je pense nous fais rentrer dans l’histoire mais n’y joue pas un rôle très important, et dont nous ne savons pas grand chose.

Jean Ricouart est né le 5 Juin 1927 à Cauchel. Il est le dernier d’une famille de 8 enfants. Son père travaillait à la mine accompagné de deux de ses fils. Jean travailla lui, à Usiméca. Il avait à peine 17 ans lorsqu’un de ses amis et collègue de travail (Soudan) l’invita à rentrer dans la Résistance. On le surnommait le « caïd » ou encore Jeannot. Mais repéré par la police allemande lors d’une mission, il quitta sa famille et dormit chez diverses personnes de la Résistance. C’est ainsi qu’il connut Marie Tourbier, âgée à cette époque de 18 ans. Son père était l’ennemi juré du sien mais cela ne les empêcha pas d’avoir une relation amoureuse. Lors de ses années à la Résistance il n’effectuera que deux missions qui le marqueront à vie, essentiellement les cris des victimes. Il sera ensuite déporté dans divers endroits en Allemagne, comme beaucoup de français, une grande majorité y trouveront la mort. Il y gardera un souvenir ancré sur son bras : un chiffre tatoué à jamais. Il retrouvera à son retour Marie mais sera vite contraint de partir en prison, en tant que complice pour avoir tuer deux hommes. Juste avant il aura un fils, Lucien, qu’il ne verra presque pas grandir car celui- ci se suicidera. Beaucoup le caractérisèrent durant son procès comme quelqu’un d’agressif, et de peut être trop spontané pas assez réfléchi. Il vit maintenant avec Marie dans la cité des cosmonautes.

Marie Tourbier, fille d’un homme surnommé le traître par le père de Jean car il avait quitté la CGT pour son ennemi juré la CFTC. Elle emmène chaque jour à Jean son déjeuner lorsqu’il dort chez lui clandestinement. Elle tomba instinctivement amoureuse de lui et le laissera la dépuceler un midi dans la cave. Elle participera à quelques missions en les aidant à apporter des armes sans se faire contrôler par les allemands. Après la déportation de Jean, elle essaiera de l’attendre durant un an, mais n’y parvenant pas et noyée dans son chagrin elle quittera la ville pour reconstruire sa vie avec un autre homme, mais ne parviendra cependant pas à oublier son premier et unique amour. On peut qualifier cette femme de courageuse car elle attendit son mari la tête haute durant ses 10 années de prison, seule, à élever son fils. Marie est grande, très fine aux cheveux longs et blonds.

Durant l’interview de son mari, elle se montre assez sèche et plutôt gênée : On sent qu’elle voudrait oublier ce passage de sa vie et que Jean l’oublier aussi par la même occasion.

Les personnages secondaires

Nous y placerons le capitaine Camblain, Couture et l’avocat général Quinoux.

Le capitaine Camblain ou de son vrai nom Rodolphe Hénin Antoine Jules Louis René est né le 12 février 1899 à Carvin. Son père est porion mais il meurt lorsque Rodolphe à 11 ans. Sa mère se remariera avec un homme d’origine belge. Après divers petits emplois, il fondera la Résistance et en deviendra le chef des opérations, tout du moins à Cauchel. Avec Jean Ricouart il tuera Lebreucq, père et fils. Il sera condamné à mort mais finalement y échappera lorsque la France retrouvera son indépendance, 12 ans après sa condamnation. Il mourra un an après, à Droogland. Il était caractérisé comme un homme assez secret, qui n’avait peur de rien pour retrouver une France « comme avant ». Il avait un grand esprit solidaire car dans le livre, il confia à Jean, qu’il pouvait tout mettre sur son dos, dire que c’était de sa faute, il ne lui en voudrait jamais, pour la simple cause que c’est lui qui l’a emporté.

Couture de son vrai nom Raymond Shots est un orphelin. Son nom vient d’un homme habitant à Steenbecque, qui l’avait recueilli en 1902 à l’âge de 2 ans. Il entra à la résistance assez jeune. Il tua Fernagut, son père adoptif, qui ne lui léguait pas sa fortune. Il le fit avec l’excuse que c’était un opposant de la Résistance. Il s’enfuit peu après grâce à l’avocat général Quinoux, son « protecteur ». Il meurt en 1965 après la guerre.

Quinoux est un avocat réputé pour être très sévère face aux coupables. Durant la guerre il pratiquera des activités hors la loi : Il était payé pour démanteler les syndicats, dont il faisait très lourdement condamné les meneurs pour n’importe quel prétexte. Il entretenait aussi des groupes de jaunes, des repris de justices pour lesquels il avait obtenu des acquittements. C’est d’ailleurs ainsi qu’il réussit à ne pas faire enfermer Raymond Shots dit aussi « Couture »Il quitta le tribunal de St Omer en 1950 et fonda un bureau d’avocats à Béthune. Son cabinet resta très longtemps le plus important du pas- de – Calais. Il mourra par une balle de Jean Ricouart le jour de ses 100 ans dans sa maison de campagne à Longuenesse.

4/ Résumé détaillé de La mort n'oublie personne

Le narrateur, sur la route de Cauchel pour entendre parler Jean Ricouart de la Résistance s’attarda de près sur une photographie de leur fils, Lucien décédé 24 ans auparavant.

Il se souvient encore lorsqu’il était de ses années au lycée professionnel : Lucien, le solitaire, ennemi de tous. Un jour celui- ci bouscula un grand garçon que l’on appelait à cette époque les « gros durs ».

Celui-ci l’insulta de fils d’assassin. Lucien, choqué s’enfuit du lycée. Ce n’est qu’à la nuit tombée que les professeurs s’affolèrent et partirent à se recherche. Ils le retrouvèrent dans une marre de boue avec inscrit dessus : mon père n’est pas un assassin. Un professeur prit soin de l’effacer et tous en conclurent qu’il était malencontreusement tombé … Mais lui il le savait que c’était tout le contraire…

Arrivé à destination, il fit la connaissance de l’homme, aux alentours de la soixantaine et subit les regards méfiants de sa femme. Celle-ci les quitta et l’homme commença à raconter…

Il vécut une enfance peu douce et à 17 ans partit travailler à Usiméca, où ils fabriquaient des boggies. Il y connut Soudan, avec qui il vida les pots de graisse de moitié pour les affaires secrètes de la Résistance, et, sans le savoir vraiment, il entra dans ce camp. Jean fit ensuite la connaissance de Mokar qui lui donna un rendez- vous pour le lendemain : Ils devaient se procurer des armes. Ils tirèrent sur un allemand afin de récupérer ses armes, mais celui- ci ne mourut pas tout de suite ce qui empêcha les deux hommes de terminer leur mission. Sous l’ordre de Mokar, Jean s’enfuit tandis que l’autre couvrait ses arrières jusqu’à ce qu’il n’ait plus de balles. Après s’être enfuit en courant, il revint comme lui avait dit Mokar, chez Tourbier. Celui- ci lui confectionna une petite chambre dans la grange dans laquelle il resta une semaine. Il fit la connaissance de Marie, leur fille qui lui emmenait ses repas. Amoureux d’elle, il la dépucela en secret.

Le lendemain, il rencontra Couture avec qui il effectuerait sa prochaine mission. Il était prévu que Marie emmène son arme et qu’il la reprendrait au canal de Neuffossé. Une fois ceci fait, ils allèrent ensemble à l’imprimerie Fernagut. Jean la dévalisa tandis que Couture tua le patron. Il ramena de nombreux billets : La mission était à l’évidence ratée. Les parents Tourbier, ayant découvert la relation entre Jean et sa fille, ne voulurent pas qu’il reste chez eux. Il logea donc chez Lenglart, le facteur de la ville. Celui- ci était un homme seul qui ouvrait le courrier pour repérer les « traitres » de la ville, ceux qui dénonçaient fièrement leurs voisins. Mais à peine arrivé, il repartit dans un camion de boulanger- pâtissier pour la prochaine mission, qu’il effectuerait avec le capitaine Camblain, le chef de la bande. Ils attendirent la nuit dans une maisonnette. Jean y rencontra les propriétaires qui leur prêta la barque pour aller jusqu’au petit Leck. Une fois arrivé, ils se cachèrent devant une maison de campagne, en attendant que les propriétaires sortent. Ils assommèrent le fils et obligèrent le père a avoué qu’il avait dénoncé injustement différents personnes à la S.S. Ils les tuèrent tous les deux et partirent en laissant la femme et sa belle fille pleurant leurs maris respectifs, enfermées en haut pas Jean. Celui- ci rentra le lendemain matin chez le facteur.

Une nouvelle opération s’annonçait : Un rendez- vous au cimetière de Fontille où tous les groupes de Résistance des environs se rejoignaient. Jean, eut une soudaine envie de sortir. Seulement à peine ceci fait il se fit repérer par deux miliciens qui le suspectaient d’être en faute, de préparer quelque chose d’illégal. Ces derniers l’envoyèrent au poste après diverses tortures. Ils lui posèrent sur la tête un casque, plus ou moins resserré lui donnait des vibrations dans le crane. Après quelques jours d’inconscience, il se réveilla dans une cellule de la prison de Loos- Lès- Lille.

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