L’État-Cours
Cours : L’État-Cours. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar christyeid • 8 Janvier 2024 • Cours • 1 931 Mots (8 Pages) • 265 Vues
L’État-Cours
.Expérience de pensée : Imaginez qu'à la suite d'un accident aérien vous vous retrouviez
avec cent personnes de tous les âges sur une île déserte. Vous n'avez aucun moyen de
communiquer avec l'extérieur et puisque l'île est à l'écart de toutes les routes maritimes,
il y a très peu de chances que vous soyez secourus. Puisque vous allez devoir vivre votre
vie sur l’île, vous décidez de vous organiser. Une des premières questions que vous vous
posez est celle-ci : doit-on mettre en place un État pour organiser la vie des habitants de
l'île ?
.Quels sont les trois pouvoirs dans un État ?
.Quels sont les genres de systèmes politiques que vous connaissez ? (Définition de la
politique : organisation de la société)
.Image : Police aide la population
L’État est-il au service de la société ?
Servir la société peut être vu comme quelque chose de secondaire quand il s’agit de
gouverner et de prendre des décisions. L’État est souvent perçu comme une entité à part, qui est
séparée de la société, formée de politiciens qui gouvernent. Pourtant, l’État est avant tout un
ensemble d’institutions politiques, juridiques, militaires, administratives et économiques qui
exerce une autorité sur les individus et dont le pouvoir est lié à la société qu’il administre. Dans
certains cas, ce pouvoir est pris par la force et est arbitraire c’est-à-dire qu’il ne dépend de rien
d’autre que de lui-même. Mais il semblerait que ce genre de pouvoir ne dure pas très longtemps
et qu’à un moment où un autre, tout État doit écouter la société qu’il gère pour éviter les
insurrections et les renversements. Si ce n’est pas la force qui décide, qui met en place l’exercice
des trois pouvoirs à savoir le législatif, l’exécutif et le judiciaire ? Les personnes qui font partie de
l’État ne sont-elles pas elles-mêmes issues de la société et désirent le bien de cette dernière ? Le
bien auquel œuvre l’État est-il conforme à la société ou aux intérêts particuliers de ceux qui
gouvernent ? Est-ce la fonction de l’État de se soucier de la morale ou a-t-il une autre fonction
plus basique à laquelle il ne peut déroger (Transgresser) ?
I. La légitimité de l’État
a) L’État garantit la sécurité (Hobbes)
Les hommes accepterait-il directement qu’il y a un État qui les gouverne ? La question se
pose quand on ne sait pas très bien où se situe le rôle de l’État. Pourquoi y a-t-il un État ? est-il
légitime ou s’impose-t-ils aux hommes ? Les philosophes modernes contractualistes ont réfléchi
à cette question et se sont imaginé un état de nature c’est-à-dire une situation fictive où les
hommes ne sont pas sous le contrôle de l’État. Comment imaginer un homme sans l’influence de
son État ? C’est ce que Hobbes a tenté de faire dans le Léviathan, 1651. Pour lui, à l’état de
nature, les hommes sont différents physiquement. Personne ne peut nier les inégalités
physiques ! Mais ils sont aussi égaux en ruses et en force parce que tout homme peut en dominer
un autre ou au moins en renverser un autre par la ruse, l’habilité etc. Les hommes sont donc un
danger entre eux et de leurs interactions ne résultent que des guerres et des conflits. L’humanité
est en danger. Comment faire pour ne pas se sentir constamment en danger ? Il faut que les
hommes soient d’accord entre eux pour faire un pacte social, un contrat de soumission, c’est-àdire qu’ils remettent tous et en même temps leur pouvoir à un tiers, l’État qui lui va s’assurer
qu’ils seront en sécurité. L’État doit être fort et n’accepter aucune insurrection. Il semble clair
que le premier but de l’État est la sécurité des citoyens, il doit les servir avant tout.
b) L’État garantit la liberté
Mais garantir la sécurité, éviter la guerre ne fait pas des hommes aptes à coexister ! C’est
pourquoi il doit y avoir une autre fonction à l’État. Cette fonction c’est de garantir la liberté des
citoyens parce que ce n’est que grâce à leur liberté qu’ils vont pouvoir faire ce qu’ils désirent,
dans la limite de la sécurité et ainsi s’épanouir. Ils vont réussir à travailler ensemble pour trouver
des solutions en commun. La liberté et la préservation de la liberté par l’État nous pousse à
respecter la liberté de l’autre et donc à stabiliser la paix instaurée et à être des êtres moraux.
C’est bien ce que Spinoza nous dit dans le traité théologico-politique de 1670. Nous
pourrions dire qu’il répond à Hobbes en disant que le but de l’État est la liberté et que le moyen
d’y arriver est la sécurité. L’État n’a donc pas à faire peur au citoyen et à être un Léviathan mais
à garantir les libertés avant tout.
Travailler le texte 1
c) L’État est fondé par une constitution (constitution libanaise)
Encore faut-il que ces deux fonctions soient respectées. C’est pourquoi tant que le pouvoir
n’est pas arbitraire mais qu’il vient du peuple et pour le peuple, nous l’appelons une République
(Schéma). L’État doit servir le peuple qui l’a élu ou donné légitimement le pouvoir. Ce qui définit
le pouvoir de l’État est le texte de la constitution. Elle sert à délimiter et à organiser les trois
pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. L’État doit respecter la constitution sinon il est
considéré comme non légitime et de ce fait, il risque de perdre la confiance du peuple et d’être
renversé. Un État est appelé un État de droit quand il est tenu pour responsable de ses actions
devant son peuple et doit les justifier sous peine d’être sanctionné par le pouvoir judiciaire.
II. L’État peut tout justifier au nom du Bien
Une fois que l’État est fondé et légitime, il a une marge de manœuvre et peut décider de
comment utiliser les trois pouvoirs qui lui sont conférés. Le parlement peut alors édicter de
nouvelles lois, le gouvernement peut décider d’user des forces de l’ordre (la police) pour réprimer
une manifestation, tant que cela respecte la constitution. Mais l’État peut aussi décider de
modifier la constitution en fonction des besoins du moment de la société. N’est-ce pas ce qui a
mené aux régimes totalitaires sans avoir besoin de coup d’État pour le faire ou de renversement
violent du pouvoir ?
a) La violence physique légitime
L’État peut décider que la violence est nécessaire pour implémenter une règle. Il n’est
donc pas rare de la voir utiliser de l’intimidation ou de la violence physique pour faire passer ses
décisions. Que cela soit en temps de guerre ou autres, l’État est celui qui prend les décisions, il
est le plus apte à choisir quelle est la meilleure façon de le faire. C’est pourquoi, il peut décider
momentanément de fermer les yeux sur ce que la société considère juste et de déclarer comme
Machiavel dans Le Prince que la « fin justifie les
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