TABLE DES MATIÈRES
Introduction 1
Tableau - Contexte général et évolution historique 2
Tableau – Acteurs stratégiques et variables 4
Analyse des dynamiques sociales et culturelles 6
L’industrie du rire 6
Les premières vagues 6
La restructuration 8
L’impact réel 9
Conclusion 10
Bibliographie 11
Juste pour rire ne rit plus
Introduction
En octobre 2017, le phénomène #metoo (#moiAussi), a fait des vagues partout dans le monde, sans en épargner le Québec. En lien avec ce mouvement, le fondateur du Groupe juste pour rire, Gilbert Rozon, fût visé par le témoignage d’une dizaine de femmes mentionnant avoir été victime d’agressions sexuelles de sa part. C’est pour sa présence quotidienne dans l’actualité, depuis maintenant 1 an, et pour l’avancement que cela permet d’avoir en lien avec le respect de la femme dans la société moderne que j’ai choisi d’analyser ce phénomène.
Les pages suivantes seront une rétrospective et analyse de l’impact qu’a pu avoir ce mouvement sur le Groupe Juste pour rire. Ce travail, qui se fera à l’aide du modèle d’analyse stratégique, permettra de comprendre l’influence de ce phénomène d’actualité sur l’entreprise et ses principaux acteurs et de répondre à la question suivante : Le Groupe Juste pour rire, fleuron québécois, coulera-t-il avec Gilbert Rozon?
En premier lieu, sous forme de tableau, je vais décomposer l’historique des évènements en y reliant les dynamiques internes et externes. Pour continuer, toujours sous forme de tableau, je vais présenter les principaux acteurs en affichant leurs buts, ressources, stratégies, enjeux, régulations et identités. Suivra ensuite l’analyse des dynamiques sociales et culturelles en jeu dans le cas Gilbert Rozon et terminera avec un rappel des grandes lignes et une présentation des limites du travail d’analyse et de la réalité.
Tableau - Contexte général et évolution historique
Repère chronologique | Dynamique externe | Dynamique interne |
1983 | - Absence de festival d’humour au Québec.
| - Fondation du festival Juste pour rire.
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1990-2010 | - Monté de la popularité de l’humour au Québec.
| - Élargissement des diverses branches du Groupe Juste pour rire.
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2010-2016 | - Le gouvernement apporte des subventions d’environ 4.5 millions par année pour le festival Juste pour rire qui entraine des retombées économiques moyennant 30 millions.
| - Le Groupe Juste pour rire soutient 1411 emplois à temps plein au Québec, dont 542 pour le festival Juste pour rire.
- Le chiffre d’affaires du Groupe Juste pour rire est d’environ 120 millions, dont 30 millions pour le festival.
- Création d’expertise spécialisée et de main-d’œuvre qualifiée.
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Début octobre 2017 | - Publication Twitter, d’Alyssa Milano, invitant les femmes à faire part de leurs expériences de harcèlement sexuel à l’aide du mot clic #MeToo.
| - Neuf femmes témoignent avoir été victimes d’agressions sexuelles de la part de Gilbert Rozon, fondateur du Groupe Juste pour rire.
- M. Rozon démissionne de toutes ses fonctions et se dissocie entièrement de l’organisation.
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Octobre 2017 – Novembre 2017 | - La société réagie négativement envers Gilbert Rozon et soutient les victimes d’harcèlement.
| - Le Groupe Juste pour rire est placé en vente.
- Annulation de contrat entre certain humoriste francophone et le groupe juste pour rire.
- Aucune annulation pour le volet anglophone.
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Décembre 2017 - Mars 2018 | - De nombreuses sociétés analyse les possibilités d’achats du GJPR.
- Québécor Média demande une injonction pour priorité d’achat.
| - Juste pour rire passe aux mains de l'agence d'artistes californienne ICM Partners et du comédien canadien Howie Mandel.
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Mars 2018 – Mai 2018 | - Le gouvernement du Québec s’inquiète de perdre une entreprise qui cultive un secteur économique important.
- ICM Partners et Howie Mandel recherche des actionnaires Québécois.
| - Bell et Evenko rachètent 51% des actions du GJPR.
- L’entreprise garde son droit aux crédits d’impôts.
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Été 2018 | - Augmentation des mouvements de protestations contre le harcèlement sexuel au travail.
- D’anciens partenaires de Gilbert Rozon constatent les pertes reliées aux contrats non respectés.
| - Une restructuration se fait au sein de l’entreprise. Les 4 sœurs Rozon sont congédiées.
- L’entreprise Juste pour rire impose une politique contre le harcèlement à tous ses employés.
- Le Festival Juste pour rire connait de bonnes assistances.
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Tableau – Acteurs stratégiques et variables
| Artistes | Actionnaires du GJPR | Gouvernement |
Buts | - Faire avancer leur carrière. (Économique)
- Jouer un rôle social important. (Symbolique)
| - Être au sommet du monde culturel, financièrement et médiatiquement. (Économique et symbolique)
| - Préservation d’un secteur économique important. (Politique et économique)
- Défendre et protéger les femmes. (Politique et symbolique)
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Ressources | - Défendre médiatiquement les femmes. (Symbolique)
- Briser les liens avec Gilbert Lauzon. (Symbolique)
- Regroupement entre artistes. (Symbolique).
| - Symbole d’un fleuron québécois. (Symbolique)
- Les sous-groupes de l’entreprise. (Matériel)
- La formation d’emploi. (Symbolique)
- Monopole sur les décisions interne. (Matériel)
- Chiffre d’affaire de 120 millions et retombées économique de 84.4 millions. (Matériel)
| - Subventions et crédits fiscaux. (Matériel)
- Règlement protégeant les femmes. (Matériel)
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Stratégies | - Projet indépendant du GJPR. Entre autres la fondation d’un festival indépendant. (Affrontement)
- Annulation de leur présence au spectacle juste pour rire. (Affrontement)
| - Démission rapide de Gilbert Rozon et vente de l’entreprise. (Affrontement)
- Rachat de l’entreprise par ICM Partners, le comédien canadien Howie Mandel, Bell et Evenko. (Négociation)
- Conservation de l’entreprise au Québec. (Négociation)
- Instauration de politique interne contre le harcèlement. (Collaboration)
- Congédiement des sœurs Rozon. (Affrontement)
| - Remise de subvention et crédit d’impôt important si l’entreprise est majoritairement d’actionnaires Québécois. (Collaboration)
- Sortis médiatique positive envers le GJPR. (Collaboration)
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Enjeux | - Maintenir une clientèle satisfaite. (Économique)
| - L’image de l’entreprise. L’amour du public. (Symbolique et politique)
- La marge de manœuvre financière. Le risque de perdre les subventions du gouvernement et le risque de perdre les contrats. (Économique et symbolique)
- Les artistes. Le risque de perdre de nombreux contrat avec des artiste qui ne veulent pas être lié d’aucune façon avec un agresseur. (Économique et symbolique)
| - Le risque de perdre une entreprise Québécoise qui engendre de fortes retombées économiques et qui produit de nombreux emploi, entre autres des emplois spécialisés. (Symbolique, politique et économique)
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Régulations | - Boycottage des artistes envers Gilbert Rozon. (Régulation autonome)
| - Intervention du gouvernement pour les subvention et crédit d’impôt. (Régulation de contrôle)
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Identités | | - Fortement liées à l’identité québécoise.
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Analyse des dynamiques sociales et culturelles
L’industrie du rire
Les quatre dernières décennies ont été animé par une montée fulgurante de la place qu’occupe l’humour au sein des familles québécoises. Cette montée fût enlignée en particulier par Gilbert Rozon, fondateur du Groupe Juste pour rire, qui d’année en année est devenu une figure de tête d’un secteur économique important pour le Québec.
