Diagnostic Externe Et Interne De l'Entreprise
Rapports de Stage : Diagnostic Externe Et Interne De l'Entreprise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresésidente) définit le
développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Bien que cette
définition soit la plus fréquemment utilisée, elle présente un caractère trop général qui laisse
place à plusieurs interprétations. De plus, elle fait référence à une dimension macroéconomique
relevant du débat politique et qui est difficilement applicable aux entreprises. Alors, comment
ces dernières peuvent-elles contribuer au développement durable ?
Selon la Commission européenne1, la déclinaison des principes du développement durable à
l’échelle des entreprises doit se faire par le biais de la responsabilité sociétale. Elle définit la
responsabilité sociétale des entreprises (RSE) comme « l’intégration volontaire, par les
entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et àleurs relations avec leurs parties prenantes » (Livre vert, juillet 2001, p.8). Cette responsabilité
signifie essentiellement que les entreprises, de leur propre initiative, contribuent à améliorer la
société et à protéger l’environnement, en liaison avec leurs parties prenantes. Ces parties
prenantes ou « stakeholders », définit par Freeman (1984) comme tout groupe ou individu
pouvant influencer ou être influencé par l’activité de l’entreprise, attendent des entreprises
qu’elles rendent compte de la manière dont elles conduisent leurs activités et assument leurs
impacts sur les employés, les actionnaires, les riverains, l’environnement, etc. C’est dans ce
contexte que « le concept de performance globale est mobilisé dans la littérature managériale
pour évaluer la mise en oeuvre des stratégies de développement durable par les entreprises »
(Capron & Quairel, 2005) et rendre compte de leurs responsabilités sociétales aux diverses
parties prenantes.
La performance globale, définit comme « l’agrégation des performances économiques, sociales
et environnementales » (Baret, 2006), est un concept multidimensionnel difficile à mesurer
techniquement. En effet, les dispositifs d’évaluation actuellement utilisés par les entreprises
pour mesurer les progrès réalisés grâce à leurs démarches RSE n’apportent pas de réponses
satisfaisantes. Ne pas être capable d’évaluer les progrès réalisés empêche les entreprises de
savoir où porter leurs efforts d’amélioration. Aujourd’hui, la difficulté pour les entreprises est
de mesurer les interactions entre les différentes dimensions de la performance : économique,
sociale et environnementale.
Cet article pose la question de l’existence d’une mesure de la performance globale. Pour tenter
de répondre à cette question, nous analyserons les outils actuels d’évaluation de la performance
utilisés par les entreprises proactives dans le domaine de la responsabilité sociétale en mettant
en évidence les obstacles qui empêchent la mesure globale de la performance. Puis, nous
exposerons de quelle manière approcher cette mesure en utilisant la théorie des conventions.
Mais avant de s’intéresser à la question de la mesure, il est important de comprendre la notion
de performance globale.
2. COMMENT DEFINIR LA PERFORMANCE GLOBALE ?
La performance a longtemps été réduite à sa dimension financière. Cette performance consistait
à réaliser la rentabilité souhaitée par les actionnaires avec le chiffre d’affaires et la part de
marché qui préservaient la pérennité de l’entreprise. Mais depuis quelques années, on est
schématiquement passé d’une représentation financière de la performance à des approches plus
globales incluant des dimensions sociale et environnementale. D’autres acteurs (appelés parties
prenantes) ont fait leur apparition et la notion de performance a connu un regain d’usage. A
présent, la pérennité des entreprises ne dépend plus uniquement de l’aspect financier de leurs
activités, mais également de la manière dont elles se conduisent. Dès lors, la responsabilité des
entreprises s’élargit, elle ne se limite plus aux seuls actionnaires, mais intègre d’autres parties
prenantes (associations, ONG, syndicats, clients, fournisseurs, …). Ces nouveaux acteurs
exigent d’être entendus et cette écoute devient une cible vitale pour la performance et la
pérennité des entreprises. C’est dans ce contexte qu’apparaît le concept de performance
globale.
2.1 L’APPROCHE FINANCIERE DE LA PERFORMANCE :
La performance d’entreprise est une notion centrale en sciences de gestion. Depuis les années
80, de nombreux chercheurs se sont attachés à la définir (Bouquin, 1986 ; Bescos et al.1993 ;
Bourguignon, 1995 ; Lebas, 1995 ; Bessire, 1999 …) et plus récemment cette notion est
mobilisée dans la littérature managériale pour évaluer la mise en oeuvre par l’entreprise des
stratégies annoncées de développement durable (Capron et Quairel, 2005).
L’origine du mot performance remonte au milieu du 19ème siècle dans la langue française. A
cette époque, il désignait à la fois les résultats obtenus par un cheval de course et le succès
remporté dans une course. Puis, il désigna les résultats et l’exploit sportif d’un athlète. Son sens évolua au cours du 20ème siècle. Il indiquait de manière chiffrée les possibilités d’une machine et désignait par extension un rendement exceptionnel. Ainsi, la performance dans sa définition française est le résultat d’une action, voir le succès ou l’exploit. Contrairement à son sens français, la performance en anglais « contient à la fois l’action, son résultat et éventuellement son exceptionnel succès » .
Dans le domaine de la gestion, la performance a toujours été une notion ambiguë, rarement
définie explicitement. Elle n’est utilisée en contrôle de gestion que par transposition de son
sens en anglais. Elle désigne alors l’action, son résultat et son succès4. Pour expliquer la
performance, nous retiendrons la définition de Bourguignon (2000) car elle regroupe les trois
sens recensés ci-dessus et lui reconnaît explicitement son caractère polysémique. Ainsi la
performance peut se définir « comme la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que
soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat (action)….».
Pour Lebas (1995), la performance n’existe que si on peut la mesurer et cette mesure
ne peut en aucun cas se limiter à la connaissance d’un résultat. Alors, on évalue les résultats
atteints en les comparant aux résultats souhaités ou à des résultats étalons (Bouquin, 2004).
Dans ce contexte, l’évaluation de la performance peut être assimilée au « benchmarking ».
La définition de Bourguignon (2000, p.934) s’applique autant à l’organisation qu’à l’individu:
« est performant celui ou celle qui atteint ses objectifs » (1995, p.65). La performance étant
définie, il convient à présent de s’intéresser à sa mesure. Comment mesurer la performance
d’une entreprise, d’une activité, d’un produit, d’une personne ? La logique financière offre une solution mais qui est depuis longtemps problématique.
Selon cet
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