DISSERTATION DROIT CIVIL

SCIENCES SOCIALES :

 Elles restituent un sens, recherchent la logique d’un comportement, d’un discours. Ça recherche l’ordre. 

« La tache essentielle de quelqu’un qui consacre sa vie aux sciences humaines c’est de s’attaquer à ce qui semble le plus arbitraire, le plus anarchique, le plus incohérent … » Claude Lévi-Strauss. 

 « C’est dans les entrailles même de la société que le droit s’élabore » - Durkheim

Durkheim met le lien entre le droit et la société, pour lui, le droit né de rapports sociaux, de pression social qui va influencer le législateur. C’est une conception du droit de Durkheim est une façon de voir les choses ce n’est pas la seule, il y a différente façons de voir le droit, il est fortement ancré dans la société selon Durkheim.

Première partie : la naissance de la sociologie.

Ce que la naissance de la sociologie nous apprend sur les sciences et notamment les sciences sociales. La science sociale est plus large que la sociologie. Qu’elles sont les facteurs d’apparition de la sociologie ? Pour répondre à cette question on se heurte à certaines difficultés en rapport avec l‘histoire ; le premier est de trouver un point de départ (à partir de qu’elle facteur je vais trouver que c’est déterminé pour la naissance de la sociologie) il faut choisir parmi les périodes ; et le deuxième est la question de la référence des sources et des auteurs (ce choix dépends lui-même de l’époque et du lieu).

Il y a probablement 2 grands facteurs qui expliquent l’apparition de la sociologie : le premier une révolution intellectuel et sociale amorcer avec les lumières au 18e, et le 2e une révolution scientifique et sociales au cours du 19e, ces deux mouvements s’inscrivent dans la pensée qui passe d’une perspective prémoderne à une perspective moderne.

1. Le mouvement des lumières et la révolution française au 18e.

Joan Heilbronn : naissance de la sociologie : « les lumières » sont un mouvement social et ce mouvement social des lumières va faciliter l’émergence de la sociologie pour 2 raisons : 

• Sur le plan de la démarche scientifique : c’est un mouvement de transformation de la société (dans le sens d’une forte rationalisation) qui va conduire à transformer la manière de percevoir la société. En d’autre terme « les lumières ce mouvement sociales, créé un besoin de rationalité de compréhension, de démystification du monde qui amène aussi à une rationalisation de ce qu’est le regard sur la société de la part des sciences sociales, de la part des philosophes sociaux qui analyse cette société. » On a donc une transformation de la société qui conduit à une manière différente de lire la société, ce premier point facilite l’invention d’une nouvelle science : la sociologie. (A)
• D’autre part sur le plan de la démarche scientifique : sur ce plan en revanche le constat est plus mitigé parce que d’un côté le mouvement des lumières est marqué par une intention à l’individu et une conception rationnelle de la société c’est à dire une conception de la société comme un produit de la raison, de la volonté des hommes. Cependant certain auteurs se démarquent un peu de cette idée (Montesquieu) et les travaux des lumières portent pour partie sur des thèmes qui relèvent aujourd’hui sur la sociologie. Ça facilite l’identification d’un nouvel objet d’étude scientifique de la société. (B)

1.  L’effort de rationalisation général des lumières : facteur favorable à la pérennité des sciences et l’émergence des sciences sociales.

1. Les caractéristiques du mouvement des lumières.

-rapport à la nature, une réflexion sur ce qu’est un individu en dehors de la société. Une idée d’harmonie.

-l’histoire n’est pas faite que de grandes guerres ou de grands rois.  

-pouvoir de l’éducation avec le caractère obligatoire de l’école. L’éducation devient importante à la fois pour lutter contre la pauvreté et va servir pour donner des valeurs et notamment celle de la rationalité. La sociologie prend en compte le fait que l’homme est à la fois un produit de la société et son héritier. Tout le comportement de l’homme n’est pas seulement inné, elle dépend aussi de son éducation qu’il a reçu de sa famille ou de l’école.

-la sociologie a aussi montré les limites de l’éducation en tant que système de transmission de valeur pour deux raisons :

∗La première tient un caractère moraliste.

∗La sociologie à montrer que l’apprentissage se fait aussi par la distanciation car elle est gage d’émancipation.

-la rationalité, les lumières sont un mouvement contre l’obscurantisme médiévale pour une société capable de ce prendre en main de manière rationnelle.

∗Critique générale du principe de l’autorité avec l’idée que les lumières visent une légitimité de l’autorité. Cette autorité peut avoir en fonction de la source de son pouvoir, en fonction de ses actes et en fonction des limites qu’on assigne à cette autorité. On refuse que l’autorité soit absolue. Ces idées vont entrainer des réflexions sur le pouvoir politique et sur la souveraineté. 

*remise en cause de l’autorité religieuse, de la place de la religieux, cette remise en cause s’inscrit dans la logique précédemment évoquée de la critique de l’autorité. La religion n’est pas en sois un phénomène contre lequel il faut lutter, en revanche, elle doit avoir une place limitée, circonscrite, dans l’exercice du pouvoir politique. 

On passe d’une société hétéro-déterminée par dieu à une société qui met au centre la raison humaine. C’est l’idée que la religion ne doit pas investir toute la société. L’Homme peut agir sur son destin et sur l’organisation de la société dans laquelle la religion n’a pas toute sa place.

*l’approche scientifique : la logique de la rationalité va asseoir les approches scientifiques et le développement car il prône une neutralité axiologie et refuse les jugements de valeur.

1. Les apports de la rationalisation à l’émergence de la sociologie.

Cette partie est anachronique dans la masure où la sociologie va naitre plus tard mais les premiers sociologues reprendront, s’inscriront, dans ce mouvement de rationalisation mené par les lumières pour démontrer que la société peut faire l’objet d’une démarche scientifique. Comme le dit Alain Beitone : « l’idéal de tout discours scientifique est la production d’une connaissance objective, contre les idées reçues, les impressions, les opinions, les jugements normatifs, la science vise à produire des connaissances qui, parce qu’elles sont formulées dans un langage rigoureux et selon une méthode précise explicitement, peuvent être soumises à la critique et à l’épreuve de vérification ou de réfutation ». S’inscrivant dans ce courant de rationalisation mené par les lumières les premiers sociologues vont donc s’attacher à montrer deux choses :

*que la société est un objet d’étude scientifique en d’autres termes que la société peut être étudie scientifiquement. (a)

*montrer les méthodes d’analyse relatif à l’objet d’étude. (b)

1. La quête d’objectivité.

L’idée est de montrer que la société peut être étudié de façon scientifique par la sociologie qui s’inscrit dans un débat : celui de l’objectivité. 

L’objectivité est-elle possible en science et d’autant plus en sociologie ?

*pour Durkheim, agrégé de philosophie, il va s’en éloigner pour fonder une nouvelle science : la sociologie. Dans son ouvrage : les règles de la méthode sociologique en 1895, il affirme que « les faits sociaux doivent être traitées comme des choses ». L’observateur, donc le sociologue peut les analyser, il peut scruter leurs caractéristiques, il peut trouver les lois auxquels ces phénomènes sociaux obéissent. Pour faire cela le sociologue doit garder une certaine distance face à l’objet d’étude.