Analyse sonore du court-métrage iranien " Two and Two "
Commentaire d'oeuvre : Analyse sonore du court-métrage iranien " Two and Two ". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar 252630 • 23 Novembre 2016 • Commentaire d'oeuvre • 692 Mots (3 Pages) • 969 Vues
Analyse sonore du court-métrage "Two and Two" Auteur : Rime ANGOUD
Le court-métrage s’ouvre sur le tumulte sourd de conversations hors champs. Le cadre s’élargit petit à petit et révèle l’agitation d’élèves dans une salle de cours, au fur et à mesure le son devient de plus en plus vif et retentissant. Le craquement de l’ouverture de la porte entraine le relèvement des élèves et vient briser ce chahut et instaurer le silence. Le grincement du redressement des sièges rouillés ressemblant à un frein transitoire du chaos au calme, ce calme dans lequel pèsent le son des pas lourds du professeur qui claque la porte et laisse tomber ses livres sur le bureau dont la caisse résonne. Faisant signe aux élèves de rester debout, le professeur s’installe au milieu de la salle en face des élèves et observe sa montre pendant un moment dans un silence aussi troublant qu’on n’entend même pas le son des aiguilles. C’est celui qui précède la tempête. A travers un haut-parleur, d’une voix délicate, mais en même temps autoritaire, le directeur de l’institution intervint pour annoncer aux élèves un changement qui va avoir lieu, et que les professeurs vont clarifier. Il leurs demanda de suivre à la lettre les instructions de leurs enseignants, comme il s’attendait à ce qu’ils soient à la hauteur des attentes. Les élèves se rassoient rabattant les sièges qui grincent à nouveau. On entend le frottement de la craie contre le tableau affichant «2+2=5». Les voix étonnées des élèves s’élevant hors champ sont interrompues par la voix imposante de l’enseignant, qui exige le silence, battant la brosse contre le tableau d’un geste réprimant. Il confirme l’équation «2+2=5» en la répétant plusieurs fois d’un ton sûr, puis il demande aux écoliers de la répéter après lui à voix haute. L’un d’entre eux intervient d’une voix hésitante pour corriger l’équation, mais le professeur le refoule et demande aux élèves de noter la première expression. Un second écolier prend la parole et argumente d’une voix assurée que l’exactitude de l’expression« 2+2=4 » est indéniable. L’enseignant, d’un ton énervé, s’oppose à l’élève, qui reste sur son esprit. Il sort de la salle pour faire appel à des élèves seniors. Durant son absence, les élèves expriment leur anxiété. Leurs voix sont faibles et craintifs. De retour, le professeur est soutenu par les trois seniors, et donne une dernière chance à l’enfant de se corriger en complétant l’équation. Au moment ou il prend la craie, on entend le son de chargement de fusils, et on voit les seniors s’apprêter pour tirer sur l’enfant, sans voir les fusils. On a l’impression qu’ils sont invisibles. Après avoir considéré l’enseignant et les seniors, il se décide et écrit 4. On entend des tirs assourdissants de fusils et le choc du corps avec le sol. Le tableau est éclaboussé de sang. Les seniors font sortir le cadavre et l’enseignant efface les taches de sang du tableau et continue son cours demandant au élèves de noter «2+2=5» en la répétant. Sur son cahier, un élève barre le 5 et marque 4.
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