Robot management des entreprises BTS AM

Les parties prenantes de l’entreprise

« Stakeholder » ou partie prenante définit une personne, un groupe ou une organisation qui a un intérêt ou une préoccupation dans une entreprise. Les parties prenantes peuvent affecter ou être affectées par les actions, les objectifs et les politiques de celle-ci. Les créanciers, les administrateurs, les employés, le gouvernement (et ses organismes), les propriétaires (actionnaires), les fournisseurs, les syndicats et la collectivité dont l'entreprise tire ses ressources sont des exemples d'intervenants clés. Nous allons alors nous interroger sur l’intention du dessinateur. Nous verrons chacune des neufs parties du dessin dont le Manager stock-optionné, les investisseurs institutionnels, les profits amputés, nous examinerons ensuite les salariés européens aux intérêts collectifs divers, les coûts sournois, les petits porteurs puis les banquiers méfiant, pour terminer par les organismes de contrôle et les administrateur indépendant un peu largué.

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1. Le Manager stock-optionné

Les stock-options sont un outil légal d’intéressement au capital, cela permet au manager d’une entreprise de souscrire ou d’acheter, pendant une durée déterminée, des actions de leurs société à un prix fixé à l’avance. Ainsi plus l’entreprise a pris de la valeur entre le jour où les stock-options sont attribuées au manager et le jour où celui-ci vend les actions sous-jacentes, plus la plus-value réalisée est importante. Le Manager est par conséquent fortement impliqué dans l’accroissement de la valeur de l’entreprise. Le Manager est donc un planificateur réfléchi qui exerce un contrôle pour la continuité de l’exploitation et l’optimisation des ressources. Un manager efficace doit avoir une personnalité de leader. C’est donc naturellement que dans le dessin de G. Mathieu le Manager stock-optionné est placé au niveau de la tête du robot avec les commandes dans les mains, puisqu’il pense pour et par l’entreprise et donne la direction à celle-ci, le but à atteindre. Le manager pilote la stratégie. Les lunettes de soleil représentées sur le Manager symbolise la notion d’anticipation et donc d’attente,  de l’ombre avant la lumière. Le manager est l’identité de l’entreprise.

1. Investisseurs institutionnels

Les investisseurs institutionnels regroupent les organismes de placement collectif, les fonds de pension, les compagnies d’assurances ainsi que les banques. Les investisseurs institutionnels sont recherchés - dans la mesure où ils apportent à l’entreprise des capitaux lui permettant d’assurer sa croissance. De par leur détention d’importants blocs d’actions, ils peuvent exercer une pression importante sur les équipes dirigeantes des entreprises Ce type d’investisseurs peuvent constituer le ciment actionnarial de l’entreprise et, de ce fait, largement influencer les orientations stratégiques et financières des entreprises (rachat d’actions propres versus versement de dividendes (Jain, 2007)), leur valorisation boursière (Nagel, 2005), le processus de pérennisation des activités et, plus globalement, orienter la configuration d’un marché, c’est à cet effet que leurs emplacement dans le dessin de G. Mathieu est central, ils constituent le corps de l’entreprise, l’emplacement du cœur et des poumons (organes vitaux):  L’emplacement des poumons évoque les principaux organes de la respiration. Ils représentent la vie ; L’emplacement du cœur symbolise depuis l'antiquité le centre (le cœur) de l'activité émotionnelle, spirituelle, morale ou intellectuelle. L’inscription « E » comme « Entreprise » est la raison d’être de l’entreprise. Ces acteurs sont dotés  d’un volant commun pour représenter le fait qu’ils peuvent changer le comportement de la firme ou ses règles de gouvernance. Ils figurent à plusieurs car il y a souvent de multiples investisseurs institutionnels au sein d’une entreprise. Ils influent la vision stratégique de l’entreprise.

1. Profits amputés

Les entreprises sont soumises à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés, selon que le dirigeant est associé ou non dans la société, selon la nature du revenu qu'il reçoit ou encore de la forme juridique de la société. Les conséquences du régime fiscal sont pourtant importantes : la société va pouvoir ou non déduire de ses résultats les rémunérations versées, le dirigeant pourra ou non bénéficier de l'abattement forfaitaire de 10% sur sa masse imposable, tandis que les sanctions de l'administration fiscale en cas d'irrégularité sont potentiellement très lourdes. Dans l’œuvre de G. Mathieu, ce profits amputés est représentant sur le bras gauche symbolique du rejet. Des billets (argent) déchirés sont représentant comme si c’était l’argent qui s’envolait et donc qui était perdu.

1. Salariés européens aux intérêts collectifs divers

Les intérêts collectifs sont l’ensemble des avantages ou des bénéfices dont peut profiter un salariés en fonction du pays où ils travaillent, des syndicats mis en place et de la législation en vigueur.  Cette notion d'intérêt collectif présente tout l'enjeu du traitement d’une entreprise. Il est certain que les procédures collectives affectent aujourd'hui les hiérarchies.

Un citoyen ne détermine pas à lui seul l’intérêt général mais y contribue par une prise de distance vis-à-vis de ses propres intérêts notamment lorsqu’il vote. De la même façon, une entreprise n’est pas le lieu de détermination de l’intérêt général. Néanmoins, dans l’entreprise après un temps pour l’efficacité économique, il doit y avoir un temps pour la prise de recul, pour la prise en considération des enjeux et conséquences sociaux et environnementaux de son activité.  Généralement, on considère qu’un dialogue social de qualité est susceptible d’apporter une meilleure implication des salariés dans les processus de production. Les économistes ont tenté de mettre en avant cette influence en mesurant le lien entre présence syndicale et productivité accrue. Les résultats des études sont en général légèrement positifs. Les trois personnages représenté dans le pied gauche du Robot de G. Mathieu, présente les représentants des salariés, ils gèrent l’articulation, ils peuvent empêcher la machine d’avancer et donc la productivité, ils disposent également de volant, si ils souhaitent inverser la direction de la hiérarchie ou la modifier la trajectoire. Ils font avancer l’entreprise pas à pas.

1. Coût sournois

Les entreprises doivent faire face à des coûts qui peuvent imputer l’entreprise. L’absentéisme des salariés est un fléau qui coûte très cher à une entreprise, selon un baromètre réalisé par Ayming en partenariat avec AG2R La Mondiale, en France en 2015, l'absentéisme était de 16,6 jours par an en moyenne et par salarié. L'absentéisme coûte chaque année 60 milliards aux entreprises françaises. Ensuite certains coûts comme les salaires, le petit matériel (informatique et téléphonique), la publicité et le marketing sont des éléments nécessaires au quotidien pour assurer le bon fonctionnement de l'entreprise. Ces différents cout impacte considérablement l’entreprise. C’est à cet effet que le dessinateur G. Mathieu à illustrer ces frais par une peau de banane sous la chaussure des syndicats (ceux-ci pouvant avoir un impact considérable dans ces dépenses, suivant les actions syndicales). Cette peau de banane représente la chute possible de l’entreprise, c’est-à-dire, une faillite.

1. Petits porteurs        

Les salariés attendent de leur employeur une reconnaissance tenant compte de leurs compétences, de leur expérience et de leur implication. Ils souhaitent avoir un salaire convenable, des responsabilités, de bonnes conditions de travail et une évolution de carrière. Dans le domaine de la Bourse, un petit porteur représente un actionnaire détenant peu de titres. Boursiers. Dans l’œuvre de G. Mathieu, le salarié est représenter en dehors de la machine, dans un mouvement de course, qui signifient qu’il donne tout pour faire avancer l’entreprise et la suivre mais qu’il ne bénéficient pas de mécanique ayant un impact sur la hiérarchie, il ne détient rien de fondamental, ce qui est doublement représenté par le volant qu’il tient entre les mains, ou celui-ci n’est rattaché à rien, il n’y a pas de délégation de pouvoir. Le salarié peut prendre des décisions mais celle-ci n’impacterons pas la direction et les stratégies de l’entreprise.