Commentaire du texte de Malebranche sur l'erreur
Mémoire : Commentaire du texte de Malebranche sur l'erreur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresix «consciemment».
EXPLICATION ET DEVELOPPEMENT:
1ère partie: Dans cette partie, l’auteur, par l’utilisation de l’expression «Mais quand nous supposerions» souhaite insinuer que l’homme a très peu de chance d’être maître absolu de son esprit; et que même si il l’était, il serait toujours sujet à l’erreur par sa nature; comme ci cette dite nature était plus forte que sa maîtrise de l’esprit, donc plus forte que la clairvoyance qu’il peut avoir sur son esprit.
2ème partie: Dans cette partie, l’auteur assène que seul un esprit infini pourrait comprendre les nombreux rapports que les choses ont entre elles, donc l’homme n’est pas capable de saisir la subtilité de tous ces rapports. D’après lui, l’homme sera toujours contraint, malgré tous les efforts qu’il pourra faire, à être dans l’erreur, de par la faiblesse et la limitation de son esprit; vu que son esprit ne peut comprendre tous ces rapports, il est tenté de croire que «ceux qu’il n’aperçoit pas n’existent point». C’est comme si il ne pouvait faire autrement, comme si une sorte de fatalité, causé par sa nature, touchait sa capacité à comprendre l’ensemble des faits, et donc l’induirait en erreur.
3ème partie: L’emploi du terme «toutefois» signifie qu’il y aurait une autre possibilité, un autre choix possible pour les hommes que celui de l’erreur; mais dans la suite du texte on comprend que cela n’est qu’idéalisé. Si l’homme s’en tenait à ne juger que de ce qu’il voit et non pas de ce qui représente l’ensemble des faits en faisant, par exemple, des jugements entiers, il ne pourrait être dans l’erreur. Si il ne prenait en compte que les faits qui lui été assurés et qu’ils savaient pertinemment exacts, il ne pourrait pas se tromper car il resterait dans le domaine des faits qu’il maîtrise. C’est pour cela que lorsqu’il fait le choix de faire des jugements entiers il mérite d’être puni, car il possède la capacité de s’en tenir aux faits qu’il a au préalable examinés minutieusement, mais, il ne le fait pas et préfère s’astreindre à l’erreur qu’à la règle de la vérité car c’est la solution la plus simple pour lui. De par ce choix de facilité, l’homme prouve qu’il se complaît dans l’erreur du moment que ça vie en est simplifiée.
CRITIQUE:
Malebranche explique que l'homme, par sa nature, tombe toujours dans l'erreur car il possède un esprit limité, et que seul un esprit infini pourrait comprendre l'infinité des rapports qu'ont les choses entres elles. Mais, de par le mauvais usage qu'il fait de sa liberté, il émet des jugements faussés car ils ne peuvent être totalement certifiés. Cette idée se rapproche de celle de Descartes qui expose le fait que les seules sciences où l'homme ne peut faire d'erreur, même sans posséder l'esprit infini, sont l'arithmétique et la géométrie: elles sont les seules à consister totalement «en une suite de conséquences déduites par raisonnement»; elles ne laissent donc pas de place pour l'erreur. L'homme, comme dit dans le texte de Malebranche, utilise à mauvais escient sa liberté: il fait le choix de suivre la voie de l'erreur au lieu de celle de la règle de la vérité. Selon Descartes, c'est le même principe que lorsque les hommes font le choix de s'appliquer à la philosophie ou à d'autres sujets que l'arithmétique ou la géométrie: ils prennent délibérément la liberté «d'affirmer des choses par divination», ce qui implique qu'ils ne suivent pas la voie faites de résultats certifiés et sans erreur car ils leur est plus simple de faire des hypothèses que de trouver la vérité à la réponse d'une question. Descartes conclut que pour trouver le chemin de la vérité, il faut s'en tenir aux objets dont on peut avoir une certitude égale à celle de l'arithmétique ou de la géométrie. Pour Malebranche, comme pour Descartes, il suffirait à l'homme de s'en tenir de juger les faits qu'il connaît avec certitude et pour lesquels il pourrait obtenir un jugement avec une certitude égale à celle des démonstrations de l'arithmétique et de la géométrie.
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