L'Arctique, un pôle attractif majeur

L’Arctique est une région entourant le pôle Nord de la planète, contrairement à l’Antarctique, ce n’est pas un continent, mais il s’agit tout de même d’un espace géographique utilisé par les humains. En effet, le réchauffement climatique ayant engendré la fonte de la calotte glacière, a permis aux hommes d’utiliser l’espace maritime recouvert par la glace auparavant. Les pays frontaliers, tels que la Russie, les Etats-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège, se servent de ses terres qui « n’appartiennent à personne », afin de créer des échanges avec le reste de la planète. Cependant, certaines nations cherchent à s’approprier cet espace dans le but d’en faire, de manière symbolique, leur territoire. Mais quels sont les enjeux géostratégiques majeurs que représente l’Arctique dans le cadre de la mondialisation ? Et qu’est-ce que l’exploitation de cet espace symbolique engendre comme problèmes ?

Pour répondre à cette problématique, quatre documents se présentent. Le premier est une carte en vue polaire, issue de l’Atlas des pôles, et représente différentes façons de partager le territoire Arctique entre les pays concernés. Le second montre la différence de temps pour deux trajets entre Dalian en Chine et  Rotterdam aux Pays-Bas, en empruntant la route du Nord, c’est à dire l’océan Arctique, et en prenant la route traditionnelle, passant par la mer Méditerranée, le canal de Suez et l’océan Indien. Le troisième est une caricature représentant les Russes plantant un drapeau dans les fonds marins du pôle Nord. Enfin le dernier, aussi une caricature, met en scène des ours polaires manquant de leur banquise, et dans les fonds marins, des sous-marins se disputant la propriété de ce territoire.

Dans un premier temps, on traitera les enjeux géostratégiques majeurs que représente l’Arctique, puis nous étudierons les conséquences d’une telle attraction de ce territoire.

L’Arctique étant un lieu géostratégique majeur de notre planète, son attraction possède certaines limites comme l’illustre le document 4. En effet, on peut citer dans un premier temps les litiges et les tensions de plus en plus vifs entre les états cherchant à étendre leur souveraineté et leurs droits d’exploitation sur les ressources naturelles. Ils sont d’ailleurs représentés ici par des sous-marins se disputant la propriété de ce territoire. On retrouve en particulier le vieil antagonisme américano-russe, les Etats-Unis étant la première puissance maritime mondiale et les Russes ayant un grand avantage géographique. Avec les perspectives économiques et politiques de l’Arctique s’ouvrant à eux, les états entendent bien défendre leurs intérêts en militarisant cet espace maritime car dans la mondialisation, l’influence et la puissance se font par la présence. De ce fait, toutes formes de traités et de conventions entre les états concernés par des arbitrages internationaux, notamment par l’Organisation des Nations Unies, restent illusoires voir utopiques car ils renvoient à la géopolitique classique où les nations cherchent chacune à peser de leur poids.