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Commentaire composé Le curé et le mort

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Par   •  16 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 283 Mots (6 Pages)  •  3 882 Vues

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Lecture analytique : Le Curé et le Mort

I) Introduction

Sous le règne de Louis XIV, les écrivains, les fabulistes ou les dramaturges étaient sous l'autorité du mécénat et de la monarchie absolue, ils ne pouvaient donc pas directement critiquer les membres du pouvoir royal ou du clergé, c'est donc par le biais de fables, où les exigences du classicisme sont respectées, que Jean de La Fontaine critique implicitement la société du XVIIe siècle et les travers humains.

Le Curé et le Mort, fable écrite et parue en 1678, est la dixième fable du septième livre de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des fables de La Fontaine. Cet apologue appartient au genre de la poésie et s'inscrit dans le courant littéraire du classicisme.

Cette fable s'appuie sur un élément d'actualité, rapporté par Mme de Sévigné dans une de ses lettres écrite à sa fille en 1672. Lors du convoi mortuaire du Compte Bouflers, le cercueil de ce dernier se renversa tuant le prêtre sur le coup. Ainsi La Fontaine s'inspira de cet incident pour constitué la trame principale de notre apologue.

III) Projet de lecture

Nous nous demanderons comment La Fontaine, avec cet apologue, peut nous instruire tout en nous faisant rire ?

Après s'être attardés sur les points comiques du texte, nous détaillerons comment La Fontaine fait une satire du Clergé à l'époque classique.

IV) Développement

1°. Un récit plaisant

Nous parlerons d'abord de l'opposition et du rapprochement des personnages puis ensuite du comique de mot employé par La Fontaine pour dédramatiser la mort

1.1 Les Personnages

 

Dans le premier quatrain, le lecteur constate un parallélisme de structure avec la répétition du même verbe, « s'en allait »(1-3), mais aussi avec l'emploi de deux adverbes de manière antinomiques : « tristement »(1) et « gaiement »(3). Ce parallélisme est employé pour présenter les personnages. Les quatre premiers vers de la fable, qui sont des octosyllabes, sont donc construits comme un refrain avec des rimes en ABAB et annoncent une fable sous le signe de la légèreté. Le comique de situation est mis en avant par ce parallélisme malgré le fait que la scène soit un enterrement. Ce parallélisme annonce donc d'emblée un récit comique.

Le lecteur constate aussi un contraste entre les deux personnages, entre la situation initiale et la situation finale. Dans les six premiers vers, c'est à dire la situation initiale, le curé est comparé au mort, il y a donc une forte opposition entre les deux car le mort est plus assimilé à un objet avec l'expression « empaqueté »(6) alors que le curé est bien considéré comme vivant, par exemple avec l'expression « gaiement »(3) alors que pendant la situation finale, le mort revient subitement à la vie avec la périphrase « le paroissien en plomb »(33) et le verbe d'action « entraîne »(33). Un comique de situation est donc produit sur le lecteur suite à ce retournement de situation.

1.2 Un comique de mots

1.2.1  Dans le premier et le deuxième vers, le verbe « s'en allait » et l'expression «son dernier gîte » sont des euphémismes. Un euphémisme est l'atténuation dans l'expression de certaines idées ou de certains faits dont la crudité aurait quelque chose de brutal ou de déplaisant.  Ces expressions atténuent donc le véritable sens de ces mots : la mort. La fable est donc plus légère et la mort est dédramatisée.

On remarque une répétition du mot robe, « robe d’hiver, robe d’été » (vers 8) qui use du champ lexical de la légèreté, opposé au champ lexical macabre avec le mot « bière » (vers 7). La Fontaine fait preuve d’ironie en opposant ces deux champs lexicaux.

L'appellation du curé « Jean Chouart » aux vers 18, 31 et 37 est une manière rabelaisienne de nommer le sexe masculin, La Fontaine utilise donc le comique de mots pour se moquer du curé. Le curé est aussi moqué au vers dix-huit, il est comparé à une poule avec l'expression « couvait des yeux son mort », comme une poule qui couve ses œuf

1.2.2 La caricature de l'enterrement

Le participe passé « empaqueté », au vers 6, produit un comique de mot car le mort n'est pas respecté et dignement installé dans son cercueil.

Le rythme des vers en octosyllabes accentue le peu de sérieux du cortège et le ton employé par La Fontaine n'est pas représentatif de cette cérémonie funèbre : il y a donc de nouveau l'emploi du comique de situation.

La Fontaine, grâce à ces nombreux procédés comiques, réussit à dédramatiser la mort et faire oublier la situation pesante pour pouvoir effectuer sa satire des membres du Clergé

2°. Plaisir mais aussi instruire

2.1 La Satire du Clergé

Après avoir parlé de la cupidité du prêtre, nous enchaînerons sur la fausse dévotion du curé et enfin nous terminerons sur la morale de cette fable.

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