La Republique Gaulienne

France.

- Reconnaissance précoce de la Chine Populaire ( communiste)

- Refus de laisser entrer l'Angleterre dans la CEE (1963 puis 1969)car il la considère trop proche des USA. De même, refus de donner un contenu politique supranational à l'Europe

- Par contre réconciliation et amitié franco-allemande (traité de 1963, OFAJE, lycées…) pour faire un "condominium" sur l'Europe.

- Soutien aux mouvements nationaux qui contrecarrent la politique américaine (Amérique Latine, Indochine-discours de Pnom Penh en 1966

- Tentative sans résultat de substituer l'or au $ dans le commerce mondial

C- Bilan

- Grâce à sa stature historique, une grande politique extérieure la France mieux respectée et audible, qui garde une influence dans le monde.

- Mais petit à petit, de initiatives de plus en plus mal comprises par l'opinion (brouille avec le Canada après "Vive le Québec Libre!" en 1967, position contre Israël en 1967 "peuple sûr de lui et dominateur…) la presse française (Le Monde entre autres) parle de "gesticulations".

III- L'usure du pouvoir

Malgré ses succès indéniables, le régime rencontre une opposition croissante : le reproche principal concerne une dérive "césariste" des institutions par l'élection du président au suffrage universel que De Gaulle impose au Parlement par un référendum-plébiscite. Pour la gauche, après l'arrivée au pouvoir un peu particulière de 1958, cela ressemble à Napoléon III. Pour un temps, les Français ne sont pas sur cette analyse, mais pourtant

A- les présidentielles de 1965, un premier avertisement

- les premières au suffrage universel, personnalisées par la télévision, avec sondages d'opinion

- candidats : De Gaulle, Lecanuet, centriste européen, Mitterrand, gauche unie (radicaux, SFIO, PCF) la surprise vient du fait que De Gaulle est en ballotage alors que tout le monde prévoyait sa victoire au premier tour. Il gagne au 2ème avec 55%. Cela entraîne des reclassements politiques : De Gaulle ne réunit plus le quasi-consensus comme au temps de la guerre d'Algérie. Il apparaît de plus en plus comme l'homme de la droite.

- La suite de la montée de l'opposition : aux législatives de 1967, victoire d'extrême justesse (4 sièges) de sa majorité

B- Mai 68 et le départ du général

- Point de départ : agitation étudiante en mars-avril (Nanterre) qui se généralise en mai

- Transformation en crise sociale : 9 millions d'ouvriers en grève, nuits de barricades (13 mai) cortèges géants aux cris de "10 ans ça suffit". Les pouvoirs publics semblaient paralysés.

- Explication? Pas évidente : -crise de civilisation, d'une société qui évolue très rapidement, un chef vieux, (77 ans) qui s'est laissé isoler;

- - mouvements gauchistes (trotskistes, maoistes, anarchistes qui animent des débats révolutionnaires

- - un mouvement de jeunesse assez mondial (USA, Allemagne, Italie, Japon) avec sa culture, ou plutôt sa contre-culture : rock, protest song, écologie, liberté des mœurs, féminisme, refus de la consommation…

- la fin : l'opinion publique, fatiguée de 2 mois de désordre, soutient à nouveau De Gaulle. (manif géante du 30 mai avec Malraux en tête). Après un départ psychodrame à Baden-Baden, De Gaulle reprend l'initiative, dissout l'assemblée. Les Gaullistes triomphent, la gauche dépassée par le mouvement est laminée.

- Les conséquences : C'est surtout Pompidou, le 1er ministre, qui a géré la crise(accords de Grenelle le 27 mai sur la hausse du SMIC de 10% et la 4ème semaine de congés payés). De Gaulle a paru dépassé. Pour reprendre son autorité, de Gaulle remplace