Analyse de pratique professionnelle en cardiologie
Rapport de stage : Analyse de pratique professionnelle en cardiologie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar matzoooo • 12 Avril 2022 • Rapport de stage • 1 564 Mots (7 Pages) • 3 280 Vues
Analyse de Pratique Professionnelle
Stage n°1 – Semestre 1
Matéo Havet (BW)
Lieu :
Mon stage se déroule dans un service de cardiologie d’un centre hospitalier de la région Arrageoise.
La cardiologie est un service de médecine de court séjour qui fait partie du pôle AMIR (anesthésie médecine intensive et réanimatrice). Il se situe au 2ème étage du bâtiment hébergement.
Le service de Cardiologie est composé de 2 unités :
- L’USIC l’Unité de soins intensifs Cardiologie avec une capacité de 6 lits mais en cours de travaux pour en avoir 8, dans laquelle 1 salle d’exploration endocavitaire ainsi qu’une centrale d’arythmie. La surveillance est plus intensive et des soins plus techniques.
- Le service d’hospitalisation en cardiologie qui possède une capacité de 24 lits divisés en 2 secteurs pair et impair (14 chambres particulières et 5 chambres doubles).
L’équipe médicale est composée d’un chef de service accompagné de 9 docteurs cardiologues + internes et externes. Un cadre supérieur de santé, une cadre de santé du service, qui chapote 20 infirmiers(-ières) et 21 aides-soignantes. La répartition des soignants s’organise avec une infirmière accompagnée par une aide-soignante par secteur (pair / impair). Et en USIC : une seule infirmière avec une seule aide-soignante. Pour renforcer le service et le travail il y a un poste dis de jour afin de renforcer l’équipe de soignant.
La cardiologie travaille en partenariat avec d’autres professionnels comme une diététicienne (éducation alimentaire quand infarctus), une IDE en UPER (unité de prévention d’éducation et de réadaptation cardiaque). Une équipe mobile de gériatrie (bilan de TAVI, troubles cognitifs), un kinésithérapeute (mobilisation, respiratoire) ainsi qu’une assistante sociale.
Il y a le bloc opératoire et le plateau technique cardiologique. La moyenne d’âge des patients : 70 ans.
Une pathologie cardiaque peut toucher chaque personne et à n’importe quel âge.
Pendant la journée, les patients sont autorisés à se déplacer dans le couloir, seuls ou accompagnés (sur décision de l’équipe soignante ainsi qu’avis médical) afin de se changer les idées, se dégourdir les jambes ou stimuler la mobilisation en marchant avec de l’aide ou non. Sur prescription médicale également, certains ont la possibilité de sortir autour de l’hôpital selon le mode d’hospitalisation et l’état de santé du patient (tabagisme). Les patients sont amenés aux examens grâce au travail des brancardiers.
Présentation de la situation vécue :
Le secteur impair dans lequel j’évoluais tout au long de mon stage me permettait d’établir une relation de confiance avec mes patients et donc les suivre tout au long de leur hospitalisation. C’est au cours de la troisième semaine qu’arrive Mme X. C’est une patiente assez jeune pour la moyenne d’âge, elle est âgée de 53 ans, elle rentre pour embolie pulmonaire, mis à part cela elle n’a pas d’antécédents. C’est une femme active qui est dans le monde du travail, elle a pour habitude d’être très coquette, elle est orientée et s’exprime de manière soutenue. J’ai donc pu rencontrer la patiente le lundi, en réalisant son entrée avec une infirmière (ECG+ paramètres vitaux+ inventaire+ questionnaire d’entrée). Cette dame est autonome, ne nécessite pas d’aide à la toilette ni de change car elle est continente.
Au cours de son séjour dans notre service de cardiologie, on lui découvre alors un néo cancer suite à un bilan d’extension (suite à une embolie pulmonaire, si le patient est jeune on réalise une recherche de néo cancer, on appelle cela un bilan d’extension). C’est un cancer du pancréas qui est décelé. Suite à cela, Mme X est bouleversée par la nouvelle et semble entamer une sorte de laisser aller. Elle semble dépitée, je tente alors d’accompagner la patiente en étant présent pour elle, répondant à ses besoins ainsi qu’en tant que soutien moral en faisant preuve d’écoute attentive et d’empathie. Elle paraissait somnolente, moins bavarde qu’à son habitude et surtout n’avais plus la volonté de se laver ou bien même de se lever de son lit. Je décide donc d’être le plus compréhensif possible tout en négociant avec elle afin d’assurer ses soins de bien-être et de confort. A partir de 5 jours, madame X n’a plus goût de se nourrir, je le transmets à mes collègues afin d’entamer un dialogue et une négociation pour trouver un compromis. Lors des transmissions, les infirmiers transmettent que l’état de santé de la patiente se dégrade très vite. Deux jours plus tard, je constate que madame X est changée, en effet son visage est plus creusé, émacié, son regard devient vitreux et elle est exténuée. La mobilisation de la patiente est difficile lors des gestes que je lui prodigue. En effet, due à son asthénie, une aide à la toilette a été mise en place.
Les jours passent et la santé de la patiente se dégrade, Mme H subit l’impact suite à l’annonce de sa maladie et se traduit par une atteinte physique et psychologique. A mon retour, j’apprends lors des transmissions que ce sont sûrement les derniers instants de Mme X. La famille a eu le droit à une dérogation du cardiologue pour venir à plusieurs car normalement les patients n’ont droit qu’à une seule visite par jour et une seule personne par jour, c’est une restriction liée au COVID 19. Mais au vu de la situation, la mère de la patiente ainsi que son mari et sa fille ont pu venir la voir. La patiente est très affaiblie : un collègue infirmier me recommande de ne pas trop prendre à cœur cette situation et de laisser la famille se retrouver avec Mme X.
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