Ecriture Personnelle

ur vous aider à mieux vous en sortir dans la recherche des idées et des arguments, vous trouverez deux articles consacrés à ces techniques spécifiques. Le corps de votre travail doit comporter des exemples et des arguments issus du corpus, mais pas uniquement. En effet, les correcteurs attendent des références personnelles (d’où aussi le nom de ce second exercice). C’est là que vous allez faire parler votre « culture générale » ! Les textes, et les documents étudiés au cours de la deuxième année notamment vous seront très précieux. Un conseil : détectez les transversalités qui existent entre les différents textes que vous aborderez. L’objectif de chaque analyse de textes serait, dans un idéal absolu, de réaliser une sorte de fiche de lecture où apparaîtraient, à côté des références habituelles, les thèmes et idées abordés. Les synthèses travaillées durant votre cursus (pierre angulaire de l”apprentissage de l’art de la synthèse de documents) doivent vous permettre de tracer les grandes lignes et les grandes théories des thèmes abordés. A cela s’ajoutent toutes vos lectures personnelles (magazines et journaux notamment) ainsi que vos découvertes audiovisuelles (émissions de radio, films et reportages télévisés).

II. Analyser le sujet de l’écriture personnelle

Cette étape est malheureusement délaissée par la plupart des élèves, alors qu’elle revêt une importance capitale pour la suite. L’éviter nuit à la qualité du travail rendu, car elle permet de ne pas tomber dans le piège du “Hors Sujet”. En premier lieu, il faut identifier les différentes composantes du sujet. En règle générale, le sujet comporte une citation et une consigne. Ces deux éléments sont liés entre eux (même si vous ne voyez pas immédiatement le rapport). Néanmoins, rien n’est figé dans la pierre, et il est tout à fait possible que la citation ne soit pas apportée. Dans ce cas, vous ne disposez que de la consigne de sujet. Ensuite, il est important de cerner la consigne. Elle commande un travail à faire et peut se présenter sous différentes formes qui se ramènent à quatre consignes types pouvant être

BTS - L'écriture personnelle 1/5

mixées entre elles : Commenter : faites des remarques à propos de ; faites des observations ; examinez Expliquez : faites comprendre et montrer les raisons de Analyser : décomposez le fait, l'idée en montrant les relations entre les différents aspects Discutez : pensez-vous que ; confirmez amendez, infirmez-vous cette opinion Enfin, vous devez cerner le sujet. Étudiez le problème proposé à la réflexion en soulignant les mots-clés qui mettent en évidence le contenu du problème à traiter et en soulignant les mots qui expriment les relations entre les mots-clés ou explicitez ces relations si elles sont sousentendues. A l’issue de ce travail, vous devez être en mesure de reformuler le sujet afin de vous assurer de sa bonne compréhension.

III. La recherche des idées pour l’écriture personnelle

Cette étape, bien qu’indispensable à la bonne réalisation de l’écriture personnelle, est en général quelque peu bâclée par nombre d’élèves. C’est un tort considérable, car de la qualité de cette recherche viendra pour partie la qualité du travail, et donc l’intérêt de la note finale. Le processus est relativement simple, et surtout il ne comporte pas de réelles difficultés, si ce n’est de consacrer un peu de temps à la réflexion. Exploitez d'abord les idées du corpus, si ce dernier peut vous y aider (en effet, le sujet proposé peut être suffisamment éloigné du corpus pour que celui-ci ne vous soit d’aucune aide). Attention, le dossier ne doit pas être la seule et unique source d’idées et d’arguments de votre travail. Il faut impérativement que vous ameniez des idées personnelles, ou qui semblent être personnelles (et c’est là l’intérêt de vos lectures relatives au thème abordé). Tout d’abord, notez vos premières idées comme elles viennent (même si au premier abord, elles ne semblent pas dignes d’intérêt). Une fois cette étape réalisée, procédez par associations d'idées en vous demandant à quel autre mot vous fait penser tel ou tel mot-clé du sujet. Notez ces associations et cherchez les liens entre ces nouveaux mots. Cette recherche par associations peut se révéler extrêmement intéressante, notamment dans l’objectif d’avoir un relatif recul avec le sujet. Recherchez dans l’actualité, la littérature, le cinéma et votre expérience personnelle les exemples correspondant au problème à traiter. Notez-les immédiatement pour pouvoir les exploiter ensuite. Il n’y à rien de plus agaçant lors d’un examen que d’être confronté à la situation suivante : ne plus se rappeler de sa réflexion et de se dire “je l’ai sur le bout de la langue”. Le jour J ce type de situation est particulièrement angoissant et stressant. Provoquez des idées nouvelles. Faites une étude des cas en étudiant toutes les implications d’un exemple. Généralisez ce cas pour trouver de nouvelles idées. Utilisez des grilles de recherches comme les suivantes - Grille des QQQOCP : Qui, quoi, quand, où, comment, pourquoi ; appliquez-la aux mots clés, au problème à traiter (voir ici pour plus de détail) - Le renversement de la thèse : prendre le contre-pied permet de trouver un angle inattendu, des idées pour la discussion éventuelle. - La décomposition par aspects du problème : cherchez les caractéristiques économiques, psychologiques, affectives, sociales, etc, de la question à traiter.

IV. Les arguments pour l’écriture personnelle

Pour aboutir à un plan détaillé, la thèse que l’on veut défendre doit s’appuyer sur des arguments. L’objectif est donc de compléter et d’enrichir son plan. On doit éviter deux écueils. Le premier est l’indigence de l’argumentation, la pauvreté des idées. L’autre risque est le hors sujet. Il convient de s’appuyer sur sa connaissance du thème en restant dans la problématique du sujet. Pas à pas, on se constitue donc une réserve d’idées pour construire son texte. Mais le principal critère de réussite reste le caractère personnel de l’argumentation. Leur recherche s'appuie également sur les méthodes de recherches classiques envisagées pour la détection des idées notamment.

BTS - L'écriture personnelle 2/5

V. Comment bien rédiger l’écriture personnelle

Ce “gros du travail” doit compter environ 20 à 30 lignes. Une immense liberté (et le terme n’est pas trop fort) est offerte aux étudiants, notamment dans sa construction. Bien que cela ne soit plus une obligation, il est toujours intéressant et judicieux de privilégier les verbes à la troisième personne : cela permet de tenir un propos plus général et plus abstrait. Il est plus facile d’argumenter si le propos concerne des catégories plus larges ; le public, les lecteurs, on, l’homme, Le “nous” et le “on” peuvent être employés. Néanmoins, l’emploi du “Je” (la première personne du singulier) n’est plus sanctionné et est même permis. Pour être plus clair, désormais, et en raison de la dénomination même du sujet, il vous est permis de rédiger le travail d’écriture personnelle à la personne que vous voulez : je, nous, on, vous, il, ils, … Pour donner plus de poids à votre réflexion, il faut utiliser les ressources expressives de la langue écrite : les verbes expressifs qui introduisent une opinion (admettre, remarquer, démontrer, constater, observer,) sont plus valorisants que les classiques «dire, penser, croire». Tentez dans la mesure du possible de montrer au correcteur que votre maîtrise de la langue française ne s’arrête pas seulement à “dire”, “croire”, “montrer”, … Le conditionnel, qui marque toujours la prudence et le scepticisme, est à privilégier. Enfin, votre développement doit être clair et agréable à lire : éliminez les répétitions et les redondances maladroites. Vous avez tendance à développer ces dernières seulement pour “faire des lignes” : sachez que vous n’êtes pas payés à la ligne. Reprenez les phrases qui paraissent trop lourdes à la relecture (ce sont souvent les plus longues). Il vaut mieux 2 phrases courtes qu’une seule longue. Des propositions introduites par la conjonction « que » ou des relatives trop nombreuses peuvent être remplacées par des groupes nominaux ou des adjectifs. Utilisez un lexique soutenu et varié. Éliminez tous les mots passe-partout (dire, faire, être, avoir, chose, personne) et efforcez-vous de changer de registre chaque fois que vous vous êtes servi d'un terme trop commun (être d’accord est plus commun que partager un avis). N’’hésitez pas employer les figures de style connues pour améliorer la puissance et l’impact de vos phrases. Votre meilleure rédaction sera la plus simple possible. Ne forcez jamais votre style, vous perdrez forcément de l’efficacité.

VI. Quel plan pour l’écriture personnelle

Le choix du plan dans tous les exercices de lettres pose problème aux élèves. Bien qu’il n’existe pas, à ma connaissance de formule miracle pour définir un plan, certaines astuces existent. Le plan est fonction évidemment du sujet et de votre sensibilité vis à vis de celui-ci. Tous les présenter ici est impensable et impossible. Sans aller jusqu’à dire qu’il existe autant de plans que de sujets, il faut avouer que leur