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Analyse filmique d'edward aux mains d'argent

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e.

Le matin, elle le soigne à nouveau. Son mari essaie de couper sa haie, mais Edward l’observe et taille un arbuste en forme de dinosaure. Les voisines s’invitent pour un barbecue et Peggy prépare la cuisine. La vue d’un ouvre-boîtes ramène Edward aux souvenirs de son château : chaîne de robots qui fabriquent des sablés. La fille de la maison, Kim, rentre de nuit et c’est la panique.

Edward exerce ses talents dans la ville : sculptures, exposé à l’école, tonte des chiens, coupe des cheveux des femmes. Il passe à la télévision et dit que ce qui compte le plus, ce sont les amis qu’il s’est fait. Joyce

veut l’installer dans le salon de coiffure, mais en fait, elle essaie de le séduire et il s’enfuit. Les jeunes l’emmènent pour cambrioler la maison du petit ami de Kim,
Jim, mais Edward reste prisonnier. La police l’arrête, il passe la nuit en
prison. A partir de là, tout dérape dans le quartier. Tous accusent

Edward.
C’est la préparation de Noël, il neige, Edward sculpte un ange de glace et, involontairement, il coupe la main de Kim. Son petit ami, Jim, chasse Edward. La colère d’Edward se déchaîne : il coupe des haies, crève un pneu. La police le recherche et il retourne dans la maison de Peggy où Kim lui demande de le prendre dans ses bras. Il repense au Noël ou l’inventeur voulait lui offrir des mains. Jim revient se venger et sa voiture arrive au moment où Kevin le petit frère de Kim traverse. Edward lui sauve la vie, mais l’enfant se débat et il est coupé. Edward court vers son château où Kim le rejoint. Jim veut tuer Edward, mais, en voulant protéger Kim, Edward tue Jim. Kim dit aux autres qu’ils se sont entretués, qu’Edward est mort aussi.
On retrouve la vieille dame qui explique qu’elle ne l’a jamais revu, mais qu’elle pense qu’il est vivant.
Générique de fin.

Pistes d’exploitation :

1. Après la projection :

Travail sur le titre : l’expliquer. La traduction littérale du titre anglais est Edward aux « mains de ciseaux ». La traduction du titre français est différente (mains d’argent)
Raconter ou résumer l’histoire selon différents points de vue (celui de Kim, celui d’Edward, celui d’un autre personnage...)

Retrouver les principaux personnages et essayer de les caractériser Edward et son inventeur

Peggy et sa famille : son mari, son fils Kevin, sa fille Kim
Les voisines : comment elles accueillent, puis jugent Edward. Leur trouver un qualificatif : la mystique, la nymphomane, l’obèse...
La police
Le petit ami de Kim : Jim

Décrire les relations entre les différents personnages en comparant le début et la fin du film (évolution affective, sociologique, relationnelle):

au début, tout le monde est curieux ou accueillant pour Edward, sauf la mystique et Kim
à la fin, tout le monde est hostile sauf la famille de Peggy et Kim est amoureuse d’Edward.

2. A propos du film :

Le réalisateur :
Né à Burbank (Californie) en 1959, Tim Burton s’essaie dès l’enfance à la bande dessinée et se passionne pour le cinéma d’horreur. Ce seront ensuite ses principales sources d’inspiration. Il fait ses études au California Institute of Arts, puis débute comme animateur aux studios Disney où il travaille notamment sur Rox et Rouky et Taram et le chaudron magique. En 1982, il réalise son premier court métrage d’animation, Vincent, en hommage à Vincent Price qui commente lui-même en voix-off l’histoire d’un petit garçon qui se prend pour Vincent Price. En 1984, il réalise le court- métrage Frankenweenie, hommage burlesque à Frankenstein, où un gamin ressuscite son chien selon les méthodes du même docteur.
Il quitte ensuite Disney et réalise son film Aladin, puis met en scène son premier long métrage, en 1985, Pee Wee’s big adventure, puis, en 1988, Beetlejuice (comédie fantastique). Il reprend ensuite le mythe de l’homme chauve-souris » avec Batman en 1989, Batman 2 le défi, en 1992.
Il crée une comédie musicale réalisée avec des figurine sculptées : L’étrange Noël de Monsieur Jack, en 1993, puis Noces funèbres en 2005.

Le générique :
Le générique montre la confrontation de trois univers :

le lieu où vit la grand-mère (de la fenêtre, on voit le château) le château qui apparaît comme un espace de danger
la ville sous la neige, puis en plein soleil

En fait, le film va nous montrer que l’apparence extérieure est trompeuse. Le château va se révéler un lieu de naturel et de poésie. La ville apparaîtra comme un lieu artificiel, de convoitise, de méchanceté... Tim Burton dit : « dans le générique, j’aime bien donner des indices de ce à quoi le film va ressembler, surtout si c’est un conte de fées ou un film qui n’est pas tout à fait vrai. Il faut donner le ton visuellement. Le générique permet aussi de donner le ton musicalement. »
Repérer tous les éléments présents dans le générique, qui annoncent l’histoire.

Le genre du film :
On peut le comparer à un conte de fées : « Il était une fois... ».
Tim Burton dit : « Le plus motivant pour moi, est de créer à l’écran quelque chose de nouveau et de différent, mais auquel le public adhère parce qu’il retrouve, à un niveau ou à un autre, un écho de ses propres expériences... Ce que j’aime dans les contes de fées, c’est quelque chose de très simple et émotionnel à la fois, qui fonctionne sur une échelle symbolique beaucoup plus large. Dans le film, mon propos est de prendre des thèmes de contes de fées et de les rendre plus contemporains. J’espère avoir un peu plus resserré ce lien qui existe entre la vie réelle et le conte de fées. »
C’est également une histoire d’amour impossible entre Kim et Edward.
Le conte de fées :
« ... Nous sommes dans l’univers du conte. Le film tente d’aborder conjointement les deux versants opposés de ce genre littéraire : d’un côté le conte de fées populaire et naïf, de l’autre le conte voltairien, philosophique et satirique. Edward, c’est Candide dans le château de la Belle au bois dormant.
Le temps du conte est toujours le passé, il parle de rois, de princesses, de fées et des saisons ; ici, c’est au drame cosmique que s’attache le récit de la grand-mère, racontant, assise au coin du feu, à sa petite fille enfoncée dans son lit, d’où vient la neige. Tim Burton assume l’imagerie populaire attachée à la figure de la narratrice et au cadre du récit, pour introduire un fantastique auquel nous pouvons adhérer : puisque c’est un conte, tout est permis....
Si Tim Burton a conçu un film traitant de problèmes contemporains, son récit n’en épouse pas moins la structure du conte : après l’inévitable « Il était une fois un garçon qui était né avec des ciseaux-mains », apparaît l’incontournable château hanté, que l’anonymat des lieux rend
archétypal ; la figure du père (l’inventeur) est très rapidement évacuée en quelques flash-backs, comme il est de coutume ; le héros est immédiatement propulsé dans le vaste monde. »
Dans la scène de la neige qui tombe, on retrouve des éléments qui nous indiquent un univers de conte :

la robe blanche de Kim, comme pour une princesse

un événement magique : on croit que la neige tombe, puis on s’aperçoit qu’elle provient du travail de sculpture d’Edward (ici, comme un magicien). On reverra cette neige à la fin du film.

la musique évoque celle des contes de fées

C’est une fable moderne en hommage au cinéma fantastique : l’histoire d’Edward évoque celle de Frankenstein, inspiré d’un roman de 1918 de Mary Shelley dans lequel, un savant crée une créature à partir de morceaux de cadavres et avec le cerveau d’un assassin. La créature devient un monstre.

Tim Burton s’est inspiré de ce mythe de manière personnelle : l’inventeur du film, interprété par Vincent Price est un personnage sympathique, dénué de mauvaises intentions et Edward peut paraître effrayant mais on voit tout de suite qu’il est bon.
Dans « Edward » le savant donne une âme à sa créature et meurt avant de l’avoir achevée. c’est un homme solitaire ayant créé un fils : on peut comparer à Gepetto et Pinocchio. Ce fils, devenu orphelin, doit affronter seul le monde des humains. Il y découvre l’amour impossible avec une belle évoquant les princesses de contes de fées. On retrouve le merveilleux cher à Jean Cocteau et le thème de La Belle et la Bête, où, après la peur et la répulsion, la Belle se met à aimer la Bête, malgré sa différence et peut-être à cause de sa monstruosité. Mais, la fin de l’histoire est différente. Dans ce film, il y a un sujet apparent et un sujet sous-jacent (comme dans les films d’Hitchock). Le premier sujet est celui de la différence (la monstruosité ?) et de l’exclusion.
Le film décrit aussi l’état de la société américaine et l’ « Americain way of life ».
Le personnage d’Edward symbolise un artiste qui, après avoir été adulé pour son originalité, se voit soudainement méprisé parce que jugé incontrôlable. Le film peut se lire comme une fable poignante sur la solitude et les déchirements du créateur (Tim Burton est lui-même un réalisateur anticonventionnel.

Sur le thème de l’exclusion,

...

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