The Joker / Analyse
Dissertation : The Joker / Analyse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Sabresha Pentiah • 12 Mars 2022 • Dissertation • 3 276 Mots (14 Pages) • 675 Vues
Le personnage que nous avons choisi d’analyser provient du film « The Joker », réalisé par
Todd Phillips en 2019. Le personnage principal Arthur Fleck est un homme blanc au début de la
trentaine qui présente un comportement déviant et dysfonctionnel s’aggravant tout au long du film.
Au tout début, on constate qu’il a un emploi et semble mener une vie assez misérable. Cependant,
il s’en sort du mieux qu’il peut financièrement. Pour mieux comprendre l’apparition des
comportements criminels et délinquants, cette analyse tentera tout d’abord d’expliquer l’impact de
plusieurs événements négatifs sur l’évolution du personnage principal. Ensuite, les comportements
criminels de celui-ci seront expliqués par des théories psychologiques démontrant le type
d’attachement développé depuis l’enfance, le trouble de santé mentale spécifiquement le trouble
de personnalité ainsi que les distorsions cognitives exprimées par le personnage durant le film.
Pour terminer, nous allons proposer deux stratégies d’intervention pour remédier au comportement
délinquant du personnage Arthur Fleck.
Arthur habite avec sa mère et travaille en tant que clown. Son rêve est de devenir humoriste.
Il semble habiter dans un coin démuni de la ville. Arthur, aussi appelé Joker à la fin du film, prend
soin de sa mère depuis un jeune âge. Il nomme plusieurs fois d’être l’homme de la maison dû à
l'absence de figure parentale masculine stable. Plus loin dans le film, on découvre que sa mère
souffre aussi de problèmes mentaux. Plus précisément, la mère a été diagnostiquée d’un trouble
délirant et d’un trouble de personnalité narcissique. Ces troubles mentaux pourraient expliquer ce
qui a poussé la mère à mentir à son fils sur plusieurs choses du passé. Le personnage principal a
découvert la vérité soudainement après avoir volé les documents du centre hospitalier où sa mère
a été instituée. Il apprend qu’il s’est fait adopter, qu’il a été maltraité par son beau-père et sa mère
adoptive n’a fait que regarder. On réalise à quel point Arthur a grandi dans un environnement
extrêmement dysfonctionnel et le manque de support et d’affection parentale depuis sa naissance
est flagrant. Suite à la découverte de tous les mensonges racontés par sa mère, Arthur se sent
complètement trahi. Abandonné par la seule personne en qui il avait confiance, la frustration a pris
le dessus sur la raison. De manière impulsive, il étouffa sa mère avec un oreiller lorsqu’elle était
encore en rétablissement d’une crise cardiaque à l'hôpital. Cette information nous permet de mieux
comprendre le trouble d’attachement désorienté-désorganisé et son impact sur le comportement
social et criminel du personnage principal.
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Dès le début, on s’aperçoit qu’il consulte une travailleuse sociale pour parler de ses
difficultés et prend de la médication pour ses problèmes de santé mentale. Malgré tout, Mr. Fleck
semble souffrir d’un rire pathologique incontrôlable et mentionne dans son journal être hanté par
des pensées noires. Dans ce journal, il y écrit : « j’espère que ma mort va faire plus de cents que
ma vie » (Phillips, 2019). Le Joker décrit sa vie d’une façon très dépressive. Il mentionne « n’avoir
jamais été heureux de sa vie » (Phillips, 2019). Il pense souvent à la mort, ne semble aucunement
attristé par les meurtres qu’il commet. Au contraire, il se sent vivant et se met à danser après chaque
meurtre. De plus, celui-ci se sent seul et va même jusqu’à halluciner une relation avec sa voisine.
Avec tous ces facteurs précédemment illustrés, on peut comprendre que celui-ci manifeste des
symptômes de trouble de comportement qui créent plusieurs difficultés dans la création de
relations interpersonnelles.
Il a souvent l’impression que le monde est contre lui. Il se fait rabaisser par le système. On
voit qu’il gagne de la confiance après avoir commis des meurtres qu’il décrit comme étant mérités
par les victimes. Par exemple, il ne s’est pas abstenu de tuer trois jeunes riches vus que ceux-ci se
sont moqués de lui. Il dit ne pas se sentir mal du tout de ses actions et qu'au contraire, il trouve ce
genre de situation drôle. De plus, lorsque ces meurtres prennent de l’ampleur à la télévision, cela
créa un mouvement chaotique où les gens économiquement plus pauvres de la ville ont initié
plusieurs émeutes agressives. Par la suite, ils ont décidé de prendre comme symbole le personnage
du clown auquel Arthur Fleck s’attache intensément du début jusqu’à la fin du film. On voit
clairement à la fin du film que les protestants libèrent le personnage principal de son
emprisonnement en percutant la voiture de police. Ceux-ci procèdent à retirer le Joker de
l’automobile et l’encerclent pour l'acclamer de ses crimes. Ces acclamations positives envers son
personnage agressif jouent un grand rôle sur ses distorsions cognitives et sa perception des
répercussions de ses actions. Après avoir commis ses crimes et la soudaine attention du public, il
mentionne qu'il sent qu’il existe pour une fois dans sa vie (Phillips, 2019).
La théorie de l’attachement pourrait bien expliquer ce qui a poussé Arthur à avoir des
comportements de délinquance. Dans le film, on peut comprendre qu’il a grandi sans un père et
qu’il était à la recherche de celui-ci. Il découvre qu’il est adopté et que sa mère lui aurait menti.
On comprend que sa mère était atteinte de problèmes de santé mentale, qu’elle laissait son copain
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frapper Arthur et ne faisait rien pour l’arrêter. Pour qu’un bon lien d’attachement se crée, la
présence d’un lien affectif avec le parent qui fournit les soins est primordial ainsi que plusieurs
autres facteurs jouant un rôle dans le développement de ce lien (Bowlby, 2011)
D’autre part, la théorie de personnalité est également une théorie qui nous aide à mieux
comprendre ce qui amène Arthur à agir de cette façon. Le Trouble de personnalité antisociale se
développe à la suite d’évènements négatifs vécus par l’individu (Cooke et al,2007). Il nomme qu’il
souffre de dépression, qu’il n'a personne pour l’aider et qu’il a des pensées noires et suicidaires. Il
se fait attaquer à plusieurs reprises. On peut aussi constater chez lui, des traits de la personnalité
antisociale et de psychopathie. Tout ce qu’il a vécu durant toute sa vie le pousse à commettre des
crimes.
Pour finir, la dernière théorie qui va nous amener à mieux comprendre les actions du Joker
est la théorie de distorsion cognitive de Beck. Les informations perçues par Arthur ont un écart
entre ce qui est la réalité et ce qui est perçu par lui. Ce qu’il pense est la réalité, n’est pas la même
pour tout le monde. Cela amène à des distorsions cognitives (Beck, 1963). Ceci est accompagné
par des biais attributionnels qui sont présents dans son processus cognitif, et avec son trouble de
personnalité, le pousse à commettre des actes délinquants.
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