L'Intervention De La Banque Centrale Anglaise
Rapports de Stage : L'Intervention De La Banque Centrale Anglaise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest sur le change et le budget britannique auraient pu conduire la BOE à plus de prudence : la cible d’inflation en particulier ne sera pas atteinte cette année. Nous détaillerons ensuite l’argumentaire de la BOE qui repose sur la faiblesse récurrente de l’activité, qui est liée à la trappe à la liquidité et à la faiblesse de la demande, et sur le caractère transitoire de l’inflation Britannique, surtout motivée par des facteurs externes.
I) Le Royaume-Uni semble devoir suivre un régime d’austérité à l’image des autres pays développés…
a. L’économie Britannique se ralentit, alors que le déficit budgétaire est important…
Le Gouvernement Cameron a joué à plein sur la doctrine de « l’austérité expansionniste » pour ramener le déficit budgétaire dans des proportions raisonnables. Mais les stabilisateurs automatiques font quand même augmenter les dépenses de l’Etat de 1.1% sur le second trimestre.
Le Royaume-Uni est aujourd’hui plus endetté que l’Espagne
Et le PIB n’a cru que de 0.1% au second trimestre, alors que la consommation chutait de 0.6%
b. …Et que l’inflation est au dessus de l’objectif officiel de la BOE
L’inflation a été au dessus de 2% tout le long de l’année 2011, avec notamment une valeur de 4.5% en août. La BOE elle-même prévoit une hausse jusqu’à 5% sur le court terme.
De plus, les programmes passés n’ont pas pu sortir les économies de l’ornière, les agents préférant garder la liquidité injectée à des fins de désendettement. Il faut donc attendre que ce processus se termine avant que les agents réagissent à nouveau à la politique monétaire.
II) …Mais une vision plus globale de l’activité économique et de l’inflation suggère que cette nouvelle phase d’assouplissement quantitatif est légitime
a. Une économie en phase de contraction coincée dans la trappe à la liquidité…
L’économie Britannique se ralentit fortement, ce qui va avoir un impact négatif sur les rentrées fiscales : dès lors, monétiser le déficit est une bonne idée. De plus, le niveau élevé du chômage (8.1%) est gage d’une faible demande, qu’il conviendrait donc de relancer par l’investissement public.
L’économie Britannique présente tous les signes de la trappe à la liquidité comme les autres économies développées. En témoigne la forme de sa courbe des taux. Des lors, une injection de liquidité massive n’est pas inflationniste et peut même être salutaire si elle parvient à modifier les anticipations des agents.
b. …Et frappée d’une inflation probablement transitoire
Le programme concerne exclusivement des bonds du trésor nominaux : une façon de continuer à financer le déficit public par la planche à billet : le programme vise des maturités longues (supérieures à 3 ans).
Le pari de la BOE est que l’inflation élevée que connait le R-U en ce moment est transitoire et principalement une conséquence des variations du prix des matières premières, et de la faiblesse générale de la livre Sterling. Comme les prix des matières premières ont connu des baisses de 11 à 19% au mois de septembre, l’inflation devrait se résorber le temps que les chocs de prix se transmettent.
Enfin, l’inflation qui importe est l’inflation sous-jacente, une fois exclues ces variables volatiles (énergie notamment). Cette inflation est principalement déterminée par les salaires, qui eux sont en baisse constante du fait du taux de chômage.
En conclusion, la décision de la BOE semble logique si on considère son mandat plus large (inflation ET activité) et l’évolution du contexte international
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